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Trop de discours tuent le film
JUST LIKE A WOMAN DE RACHID BOUCHAREB OUVRE LES JCA
Publié dans L'Expression le 16 - 10 - 2012


Scène du film Just like a woman
Cinéphiles vous êtes attendus à la Cinémathèque algérienne et ce, tous les jours jusqu'au 19 octobre pour faire connaissance avec le cinéma d'ici et d'ailleurs.
Hommage à la femme de Bob Dylan ou un pamphlet politique contre la justice partielle américaine qui stigmatise les musulmans après l'attaque des deux tours un certain 11 septembre 2003? C'est, hélas, vers la deuxième proposition que notre sentiment penche quand on regarde le nouveau film de Rachid Bouchareb Just like a woman. Ce dernier abuse de clichés jusqu'à pousser le spectateur non pas à ressentir le film mais à faire carrément le procès d'intention des USA. Un trop plein de discours a tué le film.
Rachid Bouchareb évoque rapidement aussi dans son film l'événement du printemps arabe histoire de contrecarrer l'image rigide du musulman pour signifier bien au contraire ses cris pour le changement et la liberté.
Engagé, certes, est le film qui reprend les mêmes thématiques chères à Bouchareb dont l'identité et la dénonciation du racisme in London Rever par exemple, mais le bon cinéma est celui qui donne à voir et à ressentir et non pas à juger, car ce dernier revient seul au maitre spectateur. Ainsi, une femme blanche alias la belle Sienna Miller quitte son mari qui la trompe, croise sur son chemin son amie qui, soupçonnée d'avoir tué sa belle-mère, arabe, prend la poudre d'escampette. Point commun entre elles: l'amour de la danse orientale. Avant cela, un taxi, musulman, se présente au poste de police pour raconter ses déboires à un couple de flics. Il a été poignardé par un homme juste après avoir dit qu'il était musulman.
Plus tard on apprendra que la femme flic l'est aussi. Au bout de trois ans de relations, son conjoint décide de la présenter à sa famille. Le père refuse cette union mixte car estime-t-il «les choses ont changé... en pire» envers les musulmans et prévient son fils sur les dérives qui peuvent survenir chez lui en lui demandant dans ce cas, comment pourrait-il réagir et défendre sa femme. La réponse serait peut-être chez Mourad, le mari de Mona, alias Roshy Zem (l'acteur fétiche de Rachid Bouchareb): «C'est la vie»... Seule phrase prononcée en français vu que tout le film parle en anglais à l'exception de la mère campée par l'excellente comédienne Chafia Boudraâ qui communique en arabe. C'est ainsi que Marylin et Mona vont quitter leur Chicago et traversant le pays, en voiture, dans l'espoir de percer dans ce qu'elles savent faire le mieux: danser! Dans ce road movie lisse et palpitant à la fois, les plans s'ouvrent et prennent une nouvelle dimension plus aérée. Le cadrage de Bouchareb est d'une finesse extrême et jouit d'un esthétisme sans faille. Prendre le large, cette expression connue prend tout son sens ici avec ces vues panoramiques ahurissantes qui crient à la soif de liberté ou encore ces petits détails de rien du tout qui vous conduisent au contraire à voir les choses autrement. Just like a woman, entre candeur féminine et force tranquille, il y a cette fragilité humaine parfois cupide, parfois raciste ou au contraire, bienveillante que l'on peut croiser sur notre chemin.
Si le duo d'enfer Mona/Marylin croise sur sa route cette bonne âme en cet Indien qui leur conte comment leur terre a été spoliée par le colon américain, elles feront hélas, connaissance avec la froideur, la haine et l'intolérance intimidante et agressive de cette famille nichée dans sa caravane au milieu de nulle part qui voit d'un mauvais oeil ces deux filles en train de rouler les hanches sur de la musiqué orientale jusqu'à en venir à agresser Marylin. Celle-ci ne pourra plus passer son audition de danse après son agression physique mais c'est Mona en se déguisant qui la fera à sa place.
De la peine, de l'insouciance et de la sensualité rythment ce film émouvant qui tombe hélas, dans la platitude du discours moralisateur manichéen. Dommage! Car il avait bien commencé. Just like a woman est un peu le condensé entre Whatever Lola wants, Satin rouge et Thema et Luise avec une petite incursion dans Priscilia, folle du désert mais avec une dose de subtilité en moins!
Ce long métrage a ouvert dimanche dernier la troisième édition des Journées cinématographiques d'Alger qui comprend un programme riche et diversifié avec des cinémas du Maghreb, d'Orient et d'Amérique en vedette à Alger. Des films documentaires sur les révolutions arabes, des longs métrages surprenants mais aussi des courts métrages saisissants de la nouvelle génération de cinéma algérien sans oublier le concours du scénario national. Une compétition nationale pour le court-métrage est programmée avec plus de 12 films. Pour ce concours, un jury international des JCA sera présidé par le cinéaste et scénariste Saïd Ould Khelifa. Il sera aidé dans sa mission par la réalisatrice suisse Halima Ouardiri, par le réalisateur syrien Raymond Boutros, le critique égyptien Sherif Awad, le producteur et réalisateur marocain Mohamed Belhaj, le réalisateur palestinien Ashraf Almashharwi et, enfin, l'intellectuel, critique et comédien Youcef Saiah.


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