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Hamid Grine raconte le paradoxe algérien
SUR LES ALLEES DE MA MEMOIRE PARU AUX EDITIONS CASBAH
Publié dans L'Expression le 18 - 10 - 2012

Voici un livre qui aide à replonger dans l'univers des grands noms que l'Algérie a connus dans des domaines aussi variés que le sport, la politique ou encore les arts.
Sur les allées de ma mémoire est le nouveau livre de Hamid Grine publié chez Casbah Editions. L'auteur y brosse les portraits d'artistes, d'hommes politiques, d'ambassadeurs et de sportifs. On y trouve des chanteuses comme Warda, des écrivains valeureux à l'instar de Malek Haddad, des chefs de gouvernement de la sensibilité de Ali Benflis et des figures historiques de la valeur de Hocine Aït Ahmed.
Tous ces personnages ont fait l'objet de portraits publiés dans la presse nationale avant d'être rassemblés dans un livre qui se situe à mi-chemin entre une biographie et un dictionnaire des noms connus de personnalités. L'auteur concède que les descriptions qu'il propose aux lecteurs peuvent être réductrices et partiales. Mais là n'est pas le problème puisque Hamid Grine ne revendique aucune objectivité. Il informe de ses rencontres et d'êtres qu'il considère comme des «modèles».
Tous ne peuvent pas prétendre à ce statut. Certains sont même éliminés car ils ont valu à l'auteur «des courriels excessifs». Dans tous les cas, il ne faut pas s'attendre à des informations exclusives sur ceux dont l'auteur a tracé le croquis. «Dans l'ensemble, je n'ai voulu voir que le côté lumière des personnages, l'ombre je la laisse aux historiens», avertit Hamid Grine.
Pour le côté lumière, le ton est donné dès les premières pages. A propos d'Aït Ahmed, il écrit qu'il est «un potentiel qu'on nous a fait rater» et à propos duquel il ajoute qu'il est victime du drame des intellectuels «dont l'intelligence est souvent un handicap face à la ruse de ceux qui n'ont pas leur bagage». Hachemi Souami, qui exerça le même métier de journaliste que Hamid Grine, a-t-il souffert du même handicap? «Passons maintenant aux choses sérieuses» est une phrase du journaliste prononcée lors d'un journal télévisé avant les événements de 1988. c'est suffisant pour que l'auteur parle d'une époque qui «n'est point avare d'Algériens qui nous rendent fiers de l'être». N'y a-t-il alors que des intellectuels incompris défiant la censure et la dictature? Assurément pas. Hamid Grine rappelle qu'il y a aussi des ministres. Qu'écrit-il sur Djamel Ould Abbès? Qu'il «a de belles cravates. Et de toutes les couleurs. A l'entendre tout va bien. Il n'y a ni malades ni maladies». C'est tout le contraire du constat de Boualem Sansal dans ses livres décrivant «une Algérie noire que nul soleil n'illumine». De cravates aux couleurs chatoyantes au soleil noir, Hamid Grine résume en quelques images le paradoxe algérien. Tout est gris et sombre en Algérie? Heureusement que le pays a enfanté Mohamed Salah Mentouri qui est l'un des hommes «qui disent que tout n'est pas pourri». Nous voilà rassurés par ces propos du défunt président du Conseil national économique et social qui a tout de même droit d'être classé parmi les intellectuel incompris. Hamid Grine s'adonne tout au long de son livre à ce va-et-vient permanent entre des destins différents des Algériens. Il semble que leur immense pays est trop exigu pour contenir toutes leurs idées. Des idées, «les héros» du livre de Grine en ont. D'autres sont accrédités de qualités supplémentaires comme la générosité, la sagesse et le courage découverts en un certain Aboubakr Belkaïd. Sa devise: «Tenez bon». Il a tenu bon, «cet homme qui a offert sa vie pour qu'on garde la nôtre». Après la survie, place aux réformes, chantier auquel s'attela Mohamed Seghir Babès le successeur de Mohamed Salah Mentouri. Grine assure qu'il faut croire l'homme lorsqu'il nous promet qu'il «créerait un nouveau modèle de gouvernance». Au profit de ceux qui parlent ou de ceux qui écoutent? s'interroge l'auteur.
Quant à vous, vous êtes plutôt priés de lire. Vous apprendrez des choses. Sur des bâtisseurs comme Abdelmadjid Aouchiche, des enseignants comme Ahmed Bedjaoui, d'anciens chefs de gouvernement comme Ahmed Benbitour, des entraîneurs comme Abdelhak Benchikha. D'autres portraits sont consacrés à Houari Boumediene, à Chadli Bendjedid et à Claudine Chaulet.
L'auteur convoque tout ce qui évoque les gouvernants, les artistes à l'exemple de Mami et les écrivains comme Mohamed Dib, que l'Algérie ait comptés et qu'il a surtout aimés. En cherchant bien, on trouve même Mohamed Bouazizi et Vahid Halilhodzic.


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