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Le cinéma algérien revisité
Publié dans L'Expression le 18 - 12 - 2012

Hormis la Cinémathèque qui fonctionne dans des conditions aléatoires, le reste des salles encore ouvertes sert de lieux domiciliant les activités politiques.
Le cinéma, dans toutes ses composantes, a constitué le sujet dominant de la table ronde qui a été animée hier, à la cinémathèque d'Oran, par Mohamed Bensalah, Ahmed Bedjaoui et Bouziane Benachour. Etant donné que le cinéma algérien est dans une décadence évidente, le ton est désormais à lancer la réflexion devant aboutir à la renaissance du 7e art. «Il est plus que temps d'établir les états généraux du cinéma», a affirmé Bensalah Mohamed.
Le consensus a été commun: les différents intervenants, qui ont eu à décortiquer l'état des lieux du cinéma algérien, ont été unanimes à dire qu'il est plus que temps de songer sérieusement à relancer le cinéma. Ce n'est un secret pour personne, les problématiques posées sont multiples et variées. Cela se passe au moment où le peu de solutions, envisagées, butent sur d'inextricables embûches. Rien ne va plus dans le cinéma algérien.
L'abondance de la production cinématographique n'est plus celle des trois premières décennies qui ont suivi l'indépendance. Les raisons avancées sont multiples et variées dont la sempiternelle problématique est la distribution et la diffusion. Malgré les démarches entérinées et mises en oeuvre hiérarchiquement par le département de la culture, localement, la débandade règne en maître des lieux. «En dépit de la volonté à affichée par le ministère de la Culture quant à la récupération des salles de cinéma, les APC ne cèdent toujours pas», a expliqué Bouziane Benachour qui a eu à appuyer ses propos en citant le cas des salles de cinéma de la ville d'Oran. Avec une telle déclaration, Bouziane Benachour a jeté un véritable pavé dans la mare, puisqu'il ne reste pratiquement plus rien des 35 salles de cinéma héritées du colonialisme. Oran, cette ville qui a constitué le carrefour obligé du cinéma algérien, est aujourd'hui une exception à prendre sérieusement en compte.
En effet, la gestion des salles de cinéma de la ville d'Oran est cédée, pour de longs contrats, à des tierces personnes. Plusieurs de ces salles ont subi d'énormes transformations. Ceci dit, le département de Khalida Toumi peine, dans ses démarches administratives, à passer à l'acte portant sur ses prérogatives dans la gestion des salles.
La deuxième ville du pays compte trois salles qui sont, au grand dam des cinéphiles oranais, opérationnelles selon les humeurs et les circonstances. Il s'agit de la Cinémathèque, Saâda (ex-Colisée), El Feth (ex Pigalle) et Maghreb (ex Régent). Le Marhaba (ex-L'escurial) est en dégradation très avancée tandis que La Mansourah (ex Lynx) entame les premières étapes de détérioration, le plafond de la salle de projection s'étant effondré tout récemment.
La salle de Murdjadjou (ex Balzac) ne sert pratiquement plus à rien hormis aux petites projections vidéos. A l'exception de la Cinémathèque qui fonctionne dans des conditions aléatoires, le peu de reste de salles encore ouvertes sert beaucoup plus de lieux domiciliant les activités politiques, comme les rassemblements populaires à l'occasion des élections, que de cinéma.
«La crise est aujourd'hui culturelle», a déploré un intervenant universitaire, Said Kateb, connu pour son intérêt pour cinématographie. Ce dernier a, ajouté que «la décadence cinématographique est inhérente à la décrépitude sociale faute d'un projet réel de société». «Il est plus que temps d'ouvrir le cinéma aux intellectuels», a préconisé Kateb Said.
Un tel aveu, est-il révélateur du règne de la médiocrité dans le secteur du 7e art? Tout porte à le croire vu l'absence presque totale des cinéclubs algériens et la disparition de plusieurs de ces derniers qui ont exercé dans des conditions difficiles, faute de moyens. Selon les participants à la table ronde d'hier, les cinéclubs jouent un rôle de premier ordre dans l'ancrage de la culture cinématographique.
L'écriture de l'histoire du cinéma algérien est une autre problématique qui a été posée par le critique marocaine Ahmed Boughaba.
Les cinéphiles algériens défendent, ben et ongles, le principe de redynamiser le cinéma algérien.


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