La wilaya de Bordj Bou Arréridj a connu par le passé une activité cinématographique intense, avec deux salles de cinéma, une cinémathèque et même des cinéclubs à travers les places publiques et les lycées. Le nombre des cinéphiles qui se sont formés dans ces lieux de culture et de débat est important. Malheureusement, depuis des années, cette activité n'est qu'un lointain souvenir, à la grande détresse des cinéphiles et autres citoyens qui n'ont plus la possibilité de sortir voir un beau film. Les cinéclubs ont disparu. Les salles de cinéma sont fermées. Aux dernières nouvelles, elles vont changer de nature. C'est pour cela que l'initiative de la direction de l'office des établissements de jeunesse doit être saluée. En effet, les responsables de la structure ont décidé d'organiser des séances de projection de films avec débat dans les maisons de jeunes de la wilaya. Comme l'expérience est nouvelle, ils ont prévu de commencer par le chef-lieu de wilaya. Les maison de jeunes Ahmed Mussadaq et Khelifi Tahar ont été retenues pour abriter cette activité. La position stratégique et surtout espacée des deux structures permettra au public d'être nombreux lors des projections. En effet, chacune d'elle est situé au centre ville. Elles sont également proches des arrêts de bus. Chacune d'elles a une capacité de 200 places. Le premier film qui est inscrit au programme est Les Evadés. Ce long métrage du réalisateur canadien Frank Darabond a été apprécié par les critiques de cinéma pour le sujet traité, à savoir les conflits au sein de la société et surtout l'approche inédite de l'auteur. Nul doute que les spectateurs auront la possibilité de voir plusieurs projections sur la société algérienne avec ce programme prévu à la mi-avril.
