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Le repos du guerrier
AIT AHMED REMET LES RÊNES DU FFS
Publié dans L'Expression le 23 - 12 - 2012


«Ça y est, j'arrête!»
Seul historique de la guerre de Libération encore en vie, Hocine Aït Ahmed fut l'un des pionniers du combat libérateur.
«Le moment est venu pour moi de passer le témoin (...) Je ne me présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice», écrit M.Aït Ahmed, 86 ans, dans cette lettre aux membres du conseil national du parti, réunis vendredi à Alger. C'est ainsi que le chef charismatique du plus vieux parti de l'opposition tire sa révérence, après plus d'un demi-siècle passé à la tête du FFS. D'ailleurs- cela ne lui a pas échappé-il a choisi l'année 2013, marquant le cinquantenaire de la création en 1963 du FFS et la tenue de son 5e congrès, pour se retirer des activités organiques du parti. Cinq longues décennies d'opposition et d'engagement pour les idéaux de démocratie, des droits de l'homme et des libertés. Seul historique de la guerre de libération encore en vie, Hocine Aït Ahmed fut l'un des pionniers du combat libérateur. Il s'est consacré tout au long de sa carrière politique à mettre en place ce qui servira des années plus tard de terreau pédagogique à l'avènement d'une scène politique pluraliste. Alors que tout le prédestinait à occuper de hautes responsabilités politiques, Aït Ahmed a refusé plusieurs offres, comme celle d'occuper le poste de président du Sénat et du Haut comité d'Etat.
Le parcours du combattant
Né le 20 août 1926 à Aït Yahia dans la daïra de Aïn El Hammam, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Aït Ahmed, s'est dès son plus jeune âge, dévoué à la cause nationale. Encore lycéen, il adhère à l'âge de 16 ans au Parti du peuple algérien (PPA), il devint le plus jeune membre du Comité central auquel il présente, en 1948, un rapport décisif sur les formes et la stratégie de la lutte armée pour l'indépendance. Auparavant, lors du congrès clandestin du PPA tenu en 1947 à Belcourt, il avait préconisé la création d'une Organisation spéciale (OS) chargée de la mise en place d'un dispositif clandestin pour amorcer et développer la lutte armée. Il sera par la suite désigné par le CC du PPA à la tête de l'OS en remplacement de Mohamed Belouizdad. Fin stratège, il mit en place, à travers le pays les structures pour la formation politique et militaire. L'un des épisodes de cette réussite fut le hold-up de la poste d'Oran, en mars 1949. Recherché en exil au Caire, il est désigné le 1er mai 1952, membre de la délégation du PPA-Mtld. C'est lui qui insista sur l'importance de la diplomatie pour donner une visibilité politique au plan international du Mouvement de libération. C'est aussi grâce à lui que la cause algérienne fut inscrite à l'agenda des organisations internationales, à l'image de la conférence des partis socialistes asiatiques, qui avait adopté en 1953 à Rangoon en Birmanie, une résolution pour soutenir la lutte de libération au Maghreb. Aït Ahmed se rend dans plusieurs pays asiatiques, dont le Pakistan, l'Inde et l'Indonésie pour créer des Comités de soutien à la cause algérienne. C'est en avril 1955 qu'il marquera de son empreinte, l'une des principales étapes de la diplomatie algérienne, en dirigeant la délégation algérienne à la Conférence de Bandung. Les résolutions prises par cette Conférence en faveur du droit à l'autodétermination et à l'indépendance des trois pays du Maghreb, ont été préparées par les trois partis nationalistes (Tunisie, Maroc, Algérie) qui ont su mener une action commune sur la base d'un «Mémorandum Maghrébin».
Un des pionniers de la diplomatie algérienne
En avril 1956, il ouvre et dirige le bureau de la délégation du FLN à New York. En septembre 1956, le problème algérien est inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée générale de l'ONU. Il sera arrêté en octobre 1956 en compagnie de Mohamed Boudiaf, Mohamed Khider, Ahmed Ben Bella et Mostefa Lacheraf, dans l'avion qui les conduisait du Maroc à Tunis où devait se tenir une Conférence maghrébine de la paix. L'heure de la rupture avec le FLN a sonné après la crise de l'été 1962 où Aït Ahmed décide de démissionner du Gpra et de l'Assemblée constituante. Opposant irréductible, Aït Ahmed ne s'est pas contenté de démissionner avec quelques députés dont le président de l'Assemblée Ferhat Abbas, mais profite de la campagne publique qu'il mène contre le «Coup de force constitutionnel» pour créer en 1963 le Front des forces socialistes (FFS) qui réclame le pluralisme politique face au verrouillage de la vie politique imposé par le système du parti unique. Arrêté en 1964, il est condamné à mort puis gracié. Il s'évade en avril 1966 de la prison d'El Harrach et s'installe alors à Lausanne, en Suisse. Il reprend du service au Printemps berbère 1980, avec l'encadrement politique des militants afin d'éviter tout dérapage et inscrire le mouvement de revendication identitaire dans une démarche pacifique. Un principe duquel M.Ait Ahmed ne s'est pas départi des années durant.
Une force de proposition
En vrai patriote, il s'est interdit d'être celui qui plongerait le pays dans le chaos et la déstabilisation. Son combat n'aura pas été vain, puisque après les évènements d'Octobre 1988, il rentre au pays en décembre 1989, mettant ainsi un terme à 23 ans d'exil forcé. L'assassinat de Mohamed Boudiaf l'a de nouveau poussé à l'exil. En janvier 1995 il signe l'accord de Sant'Egidio, avec l'ex-FIS et d'autres personnalités, dont feu Abdelhamid Mehri. Ce qui lui a valu de vives critiques, au point où ceux qui à l'époque ont osé utiliser des termes mesquins pour qualifier son initiative sont devenus de fervents réconciliateurs. En avril 1999, il se retire de l'élection présidentielle avec cinq autres candidats pour dénoncer une fraude. Il restera en retrait, à l'exception de ses interventions sporadiques, à l'occasion des travaux du conseil national du parti et, tout récemment, en apportant son soutien à l'initiative politique lancée par son «ami» Abdelhamid Mehri, lors des événements de début 2011. Les luttes intestines au sein du parti n'ont pas manqué de faire réagir Aït Ahmed, qui a veillé à maintenir les équilibres requis pour préserver le parti. Cependant, son retrait de la présidence du parti est-il synonyme de disparition de son «bébé»? Le prochain congrès apporterait-il des réaménagements statutaires de sorte, soit à désigner le successeur de M.Ait Ahmed, ou tout simplement en supprimant le poste de président? Autant de questions qui seront élucidées à l'occasion du 5e congrès.


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