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L'OAS veut reconquérir l'Algérie
Publié dans L'Expression le 10 - 01 - 2013

Ce que l'historien français, Alain Ruscio, appelle «le retour du vieux parti de la réaction colonialiste». Un vieux parti qui n'est ni de droite ni de gauche. Ni gaulliste ni socialiste. Ni UMP, ni PS. Qu'on retrouve dans les deux partis. La preuve!...
Jean-François Collin. Un nom qui ne vous dira certainement rien. En fait, il y a deux Jean-François Collin. L'un est secrétaire général du ministère français de la Culture et de la Communication. Il est âgé de 57 ans. A ne pas confondre avec celui dont il s'agit et qui est âgé de 73 ans. Ce septuagénaire est un sinistre individu, ancien membre de l'OAS qui a commis de nombreux crimes en Algérie entre 1961 et 1962. Il faisait partie du même groupe criminel dit «commando Delta» avec Gabriel Anglade l'homme qui a tiré sur Mouloud Feraoun le 15 mars 1962 avant de participer à plusieurs attentats contre le général de Gaulle notamment à celui du Petit-Clamart. Pourquoi on vous parle, cette semaine, de ces énergumènes? Il se trouve que le Journal officiel français daté du 4 janvier 2013, publie un décret qui retire la Légion d'honneur à Jean-François Collin le criminel. Une Légion d'honneur qui lui avait été décernée un an auparavant sous la mandature de Nicolas Sarkozy. Rien d'étonnant! C'est ainsi que le précédent chef de l'Etat français récompensait ceux qui «cassaient» de l'Arabe en Algérie occupée. Sans ignorer que ce même «lauréat» a tenté à plusieurs reprises d'assassiner le président de la République française en 1962 et qui n'était autre que le général de Gaulle. Savez-vous pourquoi le président Hollande lui a retiré sa Légion d'honneur? Parce que le tueur Collin a, dans un discours lors de la commémoration, à sa manière, du 1er Novembre 2011, traité le général de Gaulle de «plus grand traître de l'Histoire de France». Rien que ça! Un mercenaire qui traite ainsi le sauveur de la France. Il faut dire que les anciens activistes de «l'Algérie française» ont repris du poil de la bête depuis l'époque de François Mitterrand qui avait fait voter une loi accordant une retraite aux anciens membres de l'OAS.
Une récompense pour services rendus. C'est un aspect méconnu de l'histoire de la Guerre d'Algérie. D'ailleurs l'information du retrait de la Légion d'honneur à Collin, n'a eu droit qu'à un petit filet dans de rares journaux de l'Hexagone. On a envie de dire que les Algériens et les Français ont un seul et même ennemi. Le même individu qui, après avoir tué Mouloud Feraoun, a dirigé son arme contre l'illustrissime général de Gaulle. Des gestes sanguinaires récompensés par deux autres présidents français, Miterrand et Sarkozy. Le premier, socialiste et le second, gaulliste. Cela a l'air compliqué mais ne l'est pas en réalité. Suivez-nous! L'UMP est un parti gaulliste en principe. Son président actuel Jean-François Copé, l'auteur du «Pain au chocolat de l'écolier français qui s'est vu interdire, par ses camarades arabes, de le manger en récréation pendant le Ramadhan» a nommé au poste de secrétaire général de ce parti Michèle Tabarot. Qui est cette dame? Elle est la fille du fondateur à Oran de l'OAS après l'arrivée au pouvoir du général de Gaulle. Prenant fait et cause pour son père, elle crie à qui veut l'entendre: «Je revendique, j'assume mon héritage familial, c'est mon ADN.» Comme pour bien matérialiser cet «héritage» elle fait tout pour se faire remarquer en tournant ostensiblement la tête quand son regard croise le portrait du général de Gaulle dans ses sorties publiques. Et dire que c'est l'attitude de la secrétaire général, du parti gaulliste. L'historien français, Alain Ruscio, appelle cela «le retour du vieux parti de la réaction colonialiste». Un vieux parti qui n'est ni de droite ni de gauche. Ni gaulliste ni socialiste. Ni UMP, ni PS. Qu'on retrouve dans les deux partis. Revenons à la dame Tabarot. Elue députée en 2002 sous l'étiquette UMP (et non pas du Front national des Le Pen), elle dirige sous le quinquennat Sarkozy le groupe de travail parlementaire sur les rapatriés. C'est un président socialiste, François Hollande, qui retire la décoration remise, un an auparavant, à un criminel par un président gaulliste Nicolas Sarkozy. Non, ce n'est pas compliqué à comprendre. Il n'y a ni droite ni gauche en France surtout quand il s'agit de l'Algérie. Les nostalgiques de «l'Algérie française» sont partout. Dans tous les partis. Les gaullistes aussi mais se font moins visibles que les revanchards du «parti colonialiste». De tout ceci, les historiens patentés et consacrés par les médias qui s'autoproclament spécialistes de la Guerre d'Algérie, pas de la colonisation, font semblant de n'avoir rien vu. Rien entendu. Avec Jean-François Copé à sa tête, l'UMP, ce parti gaulliste à l'origine, travaille à réhabiliter les anciens tueurs de De Gaulle. Il pourra compter sur sa secrétaire général, Michèle Tabarot, pour mener à bien cette mission. L'opinion publique algérienne, surtout la jeunesse, se doit de savoir que la Guerre d'Algérie n'est pas terminée pour ces anciens criminels et leurs rejetons. Ils ne désespèrent pas de reconquérir leur «Algérie française». Pas forcément avec un autre débarquement à Sidi Ferruch...
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