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Un long et dur combat
JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME
Publié dans L'Expression le 07 - 03 - 2013

Elles dépassent la proportion des hommes à l'Université
Il reste beaucoup à faire pour l'émancipation de la femme algérienne.
Le monde célébrera demain la Journée internationale de la femme. Saha aidek madame! C'est ce qu'on entend souvent à l'occasion du 8 Mars en Algérie. Quoi d'autre? Peut-être une fleur rouge ou rose, vraie ou en plastique. Pour certaines, une petite cérémonie au sein de leur organisme leur sera organisée l'après-midi. Dans les cités universitaires-filles, les étudiantes comme chaque fois, vont bénéficier d'un gala non-stop où de fameux concours seront organisés pour sélectionner la meilleure chambre universitaire ainsi que le meilleur repas traditionnel...
Une célébration folklorique
A propos de la célébration de la Journée mondiale de la femme coïncidant avec le 8 mars de chaque année, M. Karim a indiqué que «chez nous, c'est du folklore». «On offre aux femmes une demi-journée et une fleur!!!», a-t-il fait remarquer. C'est une preuve, a-t-il expliqué, qu'on ne connait même pas l'origine, ni la signification de cette journée où l'ONU a reconnu les droits des femmes suite à leurs longs sacrifices! C'est normal tant que le mouvement féminin est en hibernation chez nous. Insistant sur le fait que la cause des femmes est une question cruciale qui concerne toute la société, ce qui nécessite sa prise en charge, Karim s'interroge: «Pourquoi on ne donne jamais de hauts postes aux femmes à des postes de décision puisqu'elles sont plus compétentes vu que les hommes occupant ces positions ont démontré à plusieurs reprises leur échec à assumer leurs responsabilités? C'est clair, la femme n'a pas encore la place digne de ses compétences. «On cultive du faux, on vit du faux, on sème du faux et la vie continue», a-t-il conclu.
Quel bilan pour 2012?
L'année précédente a enregistré un bilan très lourd en termes de pertes et de dégâts pour la gent féminine. Plus de 9000 nouveaux cas de cancer du sein en phase IV, cancer métastatique (avancé) causant le décès d'au moins 4500 femmes d'après les statistiques de l'ONU, et ce, sans compter le nombre des décès causés par d'autres types de cancer ou d'autres maladies.
Plus de 5 700 femmes ont subi des violences dont 261 ont trouvé la mort durant les huit premiers mois de 2012. Environ 24 femmes sont agressées mensuellement, confirment les services de la Gendarmerie nationale. Alors que selon les chiffres officiels de la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn), 7 422 femmes ont été violentées durant les 10 premiers mois de 2012 dont la majorité des cas en milieu familial. C'est dire que les agresseurs sont: mari, père, fils, frère, cousin, voisin...etc. Aucune information sur les femmes divorcées et non plus sur celles qui ont demandé el kholà (demande de divorce). Combien de filles ayant moins de 18 ans ont été forcées à ce marier et à quitter l'école? Un nombre indéterminé de femmes se trouvent dans la rue. Idem, pour celles harcelées ou violées. Tout ce qu'on sait: le nombre des enfants nés sous X en 2012 a dépassé 4 000. Et la violation des droits de la femme algérienne continue au vu et au su de tout. C'est ainsi que l'Algérienne célébrera sa 36e Journée internationale.
Une véritable perte économique!
Des chiffres astronomiques, affreux et contradictoires en même temps. Des milliers de filles diplômées sortent annuellement de l'Université algérienne. 86% d'entre elles sont au chômage, selon les statistiques officielles, les plus récentes. Néanmoins, le taux de participation de la femme dans l'économie nationale ne dépasse pas les 20%, en raison du manque de crédits et l'inégalité avec l'homme, selon le rapport des Nations unies de 2009. Seuls 14% peuvent accéder à l'emploi! De grosses sommes ont été allouées par l'Etat pour promouvoir et renforcer le rôle de la femme et son rôle. Une perte énorme pour l'économie nationale qui remet en cause toute la politique économique adoptée. A quoi sert donc de perdre assez d'énergie et de moyens tant que l'efficacité des femmes est invisible? Investir dans les femmes reste un marché à grand potentiel.
Double discours
On entend souvent les plus hauts responsables dire qu'il est nécessaire de promouvoir le rôle de la femme puisqu'il est impossible de se développer sans assurer aux femmes leurs droits. Ils appellent à donner à la femme sa véritable place, surtout si elle est bien cultivée. Ils se vantent du nouveau système de quotas!!!! Ces mêmes responsables refusent de faire passer des lois protégeant ces femmes défavorisées en criminalisant au moins la violence à leur égard. Comment ose-t-on parler de la promotion des femmes alors qu'en 2013 ce crime est encore impuni obligeant les innombrables victimes à se taire et à continuer à vivre l'intolérable? A-t-on adopté une stratégie pour renforcer leur accès au travail? A-t-on évoqué le sort des milliers de femmes violées durant la tragédie nationale? Y a-t-il un dispositif juridique pour protéger les centaines de milliers de femmes chassées de leur foyer tant qu'on est dans un pays de loi? Sinon, sont-elles prises en charge? Malheureusement, rien de tout cela n'est concrétisé.
Elle est encore marginalisée
La femme souffre de l'exclusion et du chômage à des taux élevés, ainsi que de la violence sous toutes ses formes. Victime de violence et de discrimination, la femme conserve une place négative dans l'imaginaire collectif, due à une image déformée: dépendante et marginalisée quand elle cherche à s'intégrer dans l'espace public. Elle est victime de violence parce qu'elle est vulnérable socialement et être vulnérable socialement c'est ne pas jouir de ses droits à la sécurité, à l'intégrité physique ou morale, à prendre des décisions sur sa propre vie, à accéder au même titre que les autres citoyens aux biens sociaux.....
Ceci montre la volonté d'enfermer les femmes dans une position qui ne leur permettra pas de faire usage du savoir acquis durant leurs études. Elles sont certes diplômées mais ces diplômes ne vont pas leur servir tant que leurs compétences et leurs acquis ne sont pas encore reconnus.
Quelle que soit leur situation économique ou sociale, leur apport financier dans le budget familial est souvent ignoré, ce qui masque leur utilité économique.


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