Après avoir animé mardi une conférence à Annaba, Hamid Temmar, ministre conseiller auprès de la présidence, a présidé, hier, une rencontre similaire à l'université Mentouri de Constantine. Considéré comme l'un des hommes du président et ayant eu à sa charge l'épineux dossier de la privatisation, il a établi chiffres sur chiffres dans le but évident de défendre le bilan de M.Bouteflika. Selon M.Hamid Temmar, la «crise économique a été brisée sans qu'elle ne provoque une déstabilisation locale fondamentale». Toujours, selon lui, «le taux de chômage a diminué et l'Etat a réussi à créer 200.000 postes d'emplois permanents». Semblant être parfaitement à l'aise devant un parterre composé essentiellement de redresseurs et de membres des comités de soutien au président-candidat, il a brossé un tableau presque reluisant de la situation économique du pays. Durant son intervention- plaidoyer, il n'a pas manqué non plus de prendre la défense de son «ami» chakib Khelil, l'actuel ministre de l'Energie «c'est grâce à ce dernier que Sonatrach est devenue une véritable multinationale», a martelé M.Hamid Temmar. Il n'a pas raté en plus cette occasion pour distiller quelques promesses aux relents électoraliste bien évident, dans les styles: «A la prochaine mandature, même les plus sceptiques croiront à la réussite du programme de M.Bouteflika.» N'ayant pu donner qu'une estimation approximative du taux de chômage (entre 15 et 23%), on voit mal comment il pourra convaincre par exemple des investisseurs étrangers à venir en Algérie, s'il n'est pas en possession de données économiques réelles et précises! Nul besoin donc de tenter d'édulcorer une situation économique que la majorité des Algériens vivent encore dans une souffrance parfois intenable. S'exprimant devant un auditoire «plus ou moins acquis», M.Hamid Temmar ne risquait pas d'être contredit. Invité à un forum organisé par le quotidien arabophone Annasr, il a reproduit le même discours. Par ailleurs, et toujours dans le cadre de cette pré-campagne qui ne dit pas son nom, Constantine accueillera aujourd'hui un autre ministre considéré comme très proche du président, M.Saïd Barkat en l'occurrence.
