«Le service pour lequel nous nous sommes engagés est très difficile pour nous» Le président du Syndicat national des agences de voyages (Snav) a tenu, au nom de tous ses adhérents à s'excuser auprès de leurs clients pour les annulations qui, dit-il, sont indépendantes de leur volonté. Un début d'éclaircie dans le ciel assombri des candidats à la Omra. Même s'ils n'iront pas au pèlerinage, les agences de voyages s'engagent à les rembourser jusqu'au dernier sou. «Nous nous engageons à rembourser tous nos clients à qui nous n'avons pas pu assurer le déplacement vers les Lieux-Saints pour accomplir la Omra», a rassuré M.Bachir Djeribi, président du Snav, lors d'une conférence de presse animée, hier à l'hôtel Mazafran de Zéralda. «Nous sommes des professionnels. La question du remboursement de nos clients qui ne pourront pas effectuer leur Omra ne s'est jamais posée. On ne peut pas prendre de l'argent pour une prestation que nous n'avons pu honorer», a-t-il ajouté pour dissiper tous les doutes sur la non-restitution de l'argent aux pèlerins qui ne pourront pas effectuer leur Omra. M.Djeribi a tenu au nom de toutes les agences de voyages à s'excuser auprès de leurs clients. «Ne pas pouvoir assurer un service pour lequel nous nous sommes engagés est très difficile pour nous. Il nous est très dur d'annoncer la mauvaise nouvelle à nos clients pour qui cette Omra représente le rêve de toute une vie», regrette-t-il. «Nous tenons donc à leur exprimer nos sincères excuses. Mais on leur affirme que ce n'est pas de notre faute, ́ ́marahiche byidna ́ ́(cela ne dépend pas de nous)», a-t-il rétorqué. Il explique que ces annulations sont dues à la décision du ministère saoudien du Hadj relative à la limitation des quotas pour la Omra 2013. «Ils ne nous ont pas avertis à l'avance, sinon on ne se serait jamais engagés à vendre des Omra à nos clients. Pourquoi aller payer nos partenaires saoudiens pour des prestations que nous savons, ne pourraient pas être honorées?», soutient M. Djeribi. Celui-ci précise que c'est une histoire de réduction de quotas et non de réduction de la durée du séjour, comme l'affirment les Saoudiens. «Les visas se font de manière électronique. Ils ne nous envoient que 4 à 5 par jour sur des centaines que nous leur demandons. Auparavant, ils répondaient à toutes les demandes envoyées», témoigne-t-il. Cependant, le conférencier affirme que les agences ne protestent pas contre la réduction des quotas, mais contre le fait que l'on ne les ait pas mises au courant à temps. «Cette décision émane d'un pays souverain. S'ils veulent réduire ou non les quotas, ça les concerne. Nous déplorons seulement le fait de ne pas avoir été avertis à l'avance pour également éviter tous ces tracas, et les éviter à nos clients», souligne-t-il. Le président du Snav qui rassure sur la question du remboursement de leurs clients, demande aux autorités algériennes compétentes de les aider à récupérer leur argent auprès de leurs partenaires saoudiens. «Ils ne veulent pas nous rembourser et réclament même le reste de l'argent, sous prétexte que les chambres ont été réservées, ce qui les a empêchés de les louer», rapporte-t-il en qualifiant cela d«'arnaque du siècle». Bachir Djeribi fait savoir que cette affaire menace de faillite plus de 160 agences. Des milliers de clients sont concernés par ces voyages dont la fourchette des prix varie entre 200.000 à 250.000 dinars.
