Ont comparu la semaine écoulée devant le parquet du pôle judiciaire de Constantine, l'ex-président-directeur général du port de Annaba, et 20 cadres, représentant différents services de la même institution portuaire afin de répondre des accusations, relatives à la dilapidations des deniers publics et la transaction de marchés douteux, apprend-on de source sécuritaire. L'affaire a trait à un marché de maintenance de matériel marin, les remorqueurs, contracté par la direction du port de Annaba, avec une société italienne spécialisée dans le domaine, a ajouté la même source. Ce scandale de gros calibre a été mis à nu sur la base de lettres de dénonciation anonyme, parvenues aux services de la brigade financière-économique, près la sûreté de la wilaya de Annaba faisant état d'un pourrissement dans cette constitution économique. Des investigations ont été engagées, des mois durant, par les services de sécurité, qui ont abouti à plusieurs affaires douteuses, dont la plus importante, celle relative à la maintenance et la rénovation du moteur du remorqueur Mazafran, devait dire notre source. Le remorqueur avait été soumis pendant un mois à un contrôle technique et une maintenance générale estimée à 3 millions d'euros. L'opération s'était avérée du bricolage, puisque Mazafran ne pouvait en aucun cas être réparé encore moins être opérationnel, a expliqué notre source. Ainsi et selon cette dernière, s'opérait lors du transfert des moteurs au port de maintenance italien dont, le marché douteux aurait été décroché par une seule société italienne, puisque les opérations de maintenances et le changement de pièces défectueuses s'opéraient dans les ports italiens et non dans le port de Annaba, devait révéler notre source et d'ajouter que tous les moteurs des remorqueurs avaient été démontés et envoyés en Italie à l'effet sous prétexte de subir une maintenance. Ce qui a contraint plusieurs remorqueurs à rester en 2009, à quai pendant six mois, dont entre autres Mazafran, et ce, en dépit de la forte facturation qu'avait coûtée l'opération, ont révélé les éléments de l'enquête. Des cadres et gestionnaires du port de Annaba avaient été interrogés sur les circonstances de l'attribution du marché à cette société précisément, ainsi que la gestion du marché, selon le Code des marchés en vigueur, a expliqué la même source qui devait noter que les enquêteurs, lors des investigations, ont découvert que certains proches de responsables et cadres du port de Annaba avaient bénéficié d'avantages, pris en charge par l'entreprise, dont l'organisation de voyages en Italie et autres destinations européennes. Par ailleurs, et selon les révélations apportées par nos sources et après comparution des présumés mis en cause dans ce scandale, l'enquête pourrait s'étendre et toucher des responsables du département du transport en tant que ministère de tutelle, du port de Annaba et chargé de superviser toutes contractions de marchés avec des sociétés étrangères notamment.