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Les citoyens "sacrifiés"
LA PLUPART DES COMMERCES ONT FERME DURANT LA FÊTE
Publié dans L'Expression le 17 - 10 - 2013

Le jour de l'Aïd, Alger est une ville morte
Le gouvernement avait mis en place une nouvelle loi qui protège le consommateur et oblige les commerçants à assurer des permanences durant les jours de fête. Malheureusement, rares sont ceux qui la respectent.
A chaque Aïd suffit sa peine. Comme chaque célébration de cette fête religieuse pieuse, c'est le rush vers les guichets des bureaux de poste, de longues files d'attente devant les boulangeries et des stations d'essence submergées. L'Aïd fait perdre la tête aux Algériens qui n'arrivent pas à se débarrasser de cette obsession qui les hante la veille de chaque fête. Dès lundi dernier, nombre de commerces étaient déjà fermés, obligeant les citoyens à effectuer une sacrée gymnastique pour s'approvisionner en lait ou en pain. Faisant fi de la nouvelle loi qui stipule pourtant que des permanences doivent être assurées pendant les jours de fête pour approvisionner les citoyens, certains commerçants n'ont pas respecté la consigne, au motif que leurs employés habitent l'intérieur du pays et qu'ils ont droit, eux aussi, à quelques jours de congé. Arguments qui ne tiennent pas la route. Alger et certaines wilayas se préparent même à un long week-end sans alimentation générale. Si certains services de la Fonction publique comme les hôpitaux, la police, la Protection civile ont assuré leur service d'utilité publique, les commerçants ont failli à leur mission de service public. Tout comme ces responsables qui nous gavent chaque année de promesses, mais qui sont incapables de les tenir en raison de l'absence de contrôle et de sanctions contre les commerçants qui enfreignent la loi. Le gouvernement a mis en place une nouvelle loi qui protège le consommateur et oblige les commerçants à assurer des permanences durant les jours de fête. Malheureusement, rares sont ceux qui la respectent. C'est le cas des boulangeries, notamment dont moins de 4000 sur les 22.000 recensées à travers le pays ont ouvert normalement leurs portes durant l'Aïd. Un déséquilibre qui a créé une sacrée pagaille au niveau des grandes villes, particulièrement à Alger où les habitants ont beaucoup souffert de la réduction drastique du nombre de boulangeries qui étaient désignées pour assurer une permanence à l'occasion de cette grande fête. Seuls les lève-tôt ou les fidèles, à leur sortie des mosquées, sont parvenus à s'approvisionner normalement. Pour les autres, ça été un véritable calvaire et ont dû patienter pendant de longues heures, parfois, pour pouvoir se procurer du pain. C'est le cas de ce père de famille rencontré lundi à la rue Tanger qui dit avoir attendu plus de deux heures pour être servi. Beaucoup ont pris leurs devants en achetant du pain la veille, mais ceux qui ont attendu le lendemain ou du moins certains d'entre eux, ont eu la désagréable surprise d'apprendre que c'était du pain moisi qui avait été préparé la veille. Pour lui donner l'aspect d'un pain frais, les boulangers ont dû le réchauffer plusieurs fois, mais certains clients ont refusé de l'acheter, arguant que le pain était grillé. Contrairement aux boulangers qui veulent affamer le peuple en baissant pour la plupart rideau durant l'Aïd, les magasins d'alimentation générale ont, eux, respecté leurs engagements, mais ils ont souffert du manque d'approvisionnement en lait. La pénurie a commencé, selon eux, bien avant l'Aïd, au point où le lait était introuvable, passés six heures. C'est le cas au niveau de nombreux quartiers de la commune d'Alger-Centre. Les quantités livrées ont été épuisées en seulement quelques minutes. Craignant une pénurie prolongée en raison de la fête de l'Aïd, la plupart des clients qui avaient eu la chance de trouver du lait, ont doublé, voire triplé leur demande. Ce qui a rendu la tâche encore plus difficile aux citoyens malchanceux qui furent obligés de se rabattre sur le lait en pack vendu à 75 dinars, soit trois fois plus que le lait en sachet. D'autres ont dû se résigner en déboursant 345 dinars pour 500 grammes de lait en poudre. La fête de l'Aïd fait tourner les têtes. Pas seulement pour s'approvisionner en pain ou en lait, mais aussi pour acheter le mouton à égorger à l'occasion de cette fête religieuse. Profitant de l'instruction du gouvernement qui a décidé d'avancer la paye du mois d'octobre, des millions de citoyens ont pris d'assaut les bureaux de poste samedi, dimanche et lundi derniers pour retirer leur solde. Redoutant une panne de liquidités ou des ordinateurs comme c'est, malheureusement, parfois le cas, certains n'ont pas hésité à se présenter, tôt le matin, en faisant le pied de grue devant la porte de la poste. C'est le cas d'un père de famille. «Grande fut ma surprise lorsque le numéro du ticket que j'avais retiré du distributeur affichait déjà, 101! Pourtant j'étais parmi les premiers arrivés. Je me suis demandé où étaient passées toutes ces personnes», nous a-t-il confié. Selon lui, le chiffre a pratiquement quadruplé en l'espace d'une heure. Beaucoup avaient du mal à demeurer à l'intérieur à cause, notamment de la forte chaleur qui y régnait, mais le fait d'avoir promis à leurs enfants qu'ils rentreraient avec le mouton de l'Aïd, les avait contraints à rester. L'Aïd, c'est aussi l'occasion pour tous ceux qui habitent hors d'Alger d'aller rendre visite à leurs familles. Mais trouver un taxi ou un véhicule de transport en commun la veille de la fête est un véritable casse-tête. Les chauffeurs de taxi sont devenus très gourmands, en réclamant jusqu'à quatre fois le prix d'une course normale et les bus affichent souvent complet. Ceux qui sont véhiculés ont pris d'assaut les stations d'essence de peur d'une pénurie de carburant. Pourtant, des instructions ont été données en haut lieu pour éviter toute pénurie, qu'elle soit de transport, d'essence, de pain ou de lait afin de permettre aux Algériens de fêter dignement l'Aïd. S'il y a des dysfonctionnements, la faute n'incombe pas qu'aux commerçants, l'Union générale des commerçants et artisans algériens et l'Association nationale des consommateurs ont, elles aussi une part de responsabilité, surtout la première nommée qui n'a aucune emprise sur les commerçants. La preuve, rares sont ceux qui ont répondu à ses appels.


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