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Un parcours semé d'embûches
REVENDICATION IDENTITAIRE
Publié dans L'Expression le 19 - 04 - 2004

Malheureusement ce ne fut pas le cas pour Massinissa, lycéen sans histoires, qui fait aujourd'hui l'Histoire.
Personne ne peut freiner la marche de l'Histoire. Les événements demeurent ce moteur du changement. L'homme, cette élite, constitue cette âme, cette essence qui fait et défait les courants historiques.
Depuis 1949, la question amazighe est revenue à maintes reprises sur le devant de la scène politique. Mais, durant ces années coloniales, cette revendication a été réduite à sa plus simple expression car l'indépendance du pays a été plus déterminante. Elle restera toujours d'actualité et s'exprimera de plus en plus d'une manière virulente.
Historiquement, on ne peut nier cette entité nationale. Si hier, la vision politique a été sous-tendue par une donne restreinte de la composante sociale, aujourd'hui, d'autres paramètres apparaissent au grand jour et viennent redonner un nouveau souffle pour trouver une solution à la crise identitaire.
C'est ainsi que l'année 1980 a été une période marquée par des affrontements sanglants entre les tenants d'un pouvoir basé sur le népotisme, la négation et l'absolutisme... et ceux revendiquant une démocratie pluraliste et multiculturelle.
Plusieurs animateurs du mouvement se sont retrouvés dans les geôles de Lambèse, Berrouaghia. Le pouvoir n'a fait qu'accroître la tension et la contradiction sociale s'est aiguisée. La réalité du terrain est devenue complexe et sans issue. Ce sont les événements de 1988 qui ont pu désamorcer tout ce «magma» en sommeil. Le pouvoir en place a, enfin, reconnu la légitimité d'une telle revendication. Ce qui était hier interdit est devenu une justesse légale. Il ne reste que la codification d'une telle mesure.
Il faut peut-être souligner d'emblée que l'essentiel de la mouvance culturelle amazighe revendique les variétés de tamazight et l'algérien (cette dernière expression qui elle, a disparu de son discours aujourd'hui) comme langues nationales. De l'autre côté, la mouvance berbériste est négativement perçue puisqu'elle est représentée comme faisant le jeu du néocolonialisme en répercutant les thèses de l'Académie berbère de France en faveur du «séparatisme» ou du «particularisme berbère». Elle est donc accusée de vouloir diviser la nation «unie dans son arabité et son islamité». Cette mouvance est perçue comme antinationaliste et des «purges» d'enseignants universitaires ont été opérées.
Ainsi la diabolisation extrême par le pouvoir, de la revendication culturelle amazighe a produit, déjà, à court terme, l'effet inverse de celui escompté. C'est ainsi, en l'année 1986, dans l'Est algérien, la population manifestera en scandant : «One, two, three, al-qbâyil faku bakri», preuve, s'il en est besoin, de l'existence d'un sentiment national. La société civile, tout au long de ces deux décennies, se donnait corps en occupant fréquemment l'espace de la rue. «Fatiguée de la persévérance dans l'être, dans laquelle voulait l'enterrer le pouvoir, elle criait sa volonté d'être, d'advenir.», écrivait Badiou en 1993.
Le cheminement d'idées n'a jamais remis en cause la question de l'unité nationale dont certains semblent s'instituer en défenseurs attitrés. La mouvance berbériste «a cependant insisté sur la nécessité d'inscrire l'identité du peuple algérien dans son algériannité totale». Elle n'a jamais été exclusivement à caractère identitaire. En avril 2001, elle pose la grande question de l'avènement d'un système politique démocratique dans le pays et la nécessité de l'édification d'un Etat qui soit l'émanation de la volonté populaire, un Etat de citoyens égaux où le droit à la différence est garanti dans le cadre de la communauté politique nationale.
Les derniers événements n'ont pas été suscités par la revendication identitaire au sens strict. Ils ont fait irruption en pleine célébration du Printemps berbère dans une sérénité jamais vue auparavant. «Cette revendication (2001) qui s'en dégage consiste en une demande de reconnaissance d'une citoyenneté pleine et entière pour le peuple algérien». C'est tout simplement le droit de pouvoir vivre chez soi, dans son pays, dans son village... sans être inquiété.
Malheureusement ce ne fut pas le cas pour le jeune Massinissa, lycéen sans histoires qui fait aujourd'hui l'Histoire.


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