Le secrétaire général du FLN De leur côté, les redresseurs maintiennent que la réunion du CC se tiendra quelles que soient les conditions. Le bras de fer se durcit. La période préélectorale sonne-t-elle le glas pour Saâdani? Rocambolesque est le rebondissement observé ces derniers jours dans la crise du FLN. Le Drag de la wilaya d'Alger qui a reçu le quatuor du FLN devant déposer le dossier d'autorisation pour la tenue de la réunion du CC, est sorti de son bureau sans y retourner. «Ce dernier a demandé de prendre d'abord l'avis du wali sur cette autorisation. Mais, attendu en vain par les membres du CC, car jusqu'à la fin de l'après-midi, il n'était pas encore revenu dans son bureau», a affirmé, hier, El Hadi Khaldi, ancien ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels et membre du comité central. «Il a dû se cacher quelque part à l'intérieur du siège de la wilaya», déplore-t-il. En tout état de cause, «nous maintenons la tenue de la session extraordinaire du CC à la même date annoncée, quelles que soient les circonstances», a-t-il annoncé. Il sera question «de déclarer la vacance du poste du secrétaire général du parti, et prendre position par rapport à la présidentielle», a-t-il indiqué. Les portes du bureau du directeur de la réglementation et de l'administration générale (Drag) de la wilaya d'Alger ont été fermées devant les membres du comité central du FLN, a confirmé M.Boulahia, également sénateur du tiers présidentiel et président de la commission des affaires étrangères de cette institution. Ce mouhafedh de Batna, évincé par Saâdani, affirme qu'«il est temps de régler définitivement la crise paralysant le FLN, d'autant plus qu'on est en retard d'une bataille par rapport aux préparatifs de la campagne électorale qui devra être menée en faveur de Bouteflika». Le nom de l'ex-secrétaire général du vieux parti, Abdelaziz Belkhadem, ne figure pas sur la liste des signataires, indique une source proche de Belkhadem. Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a déclaré pour sa part, que Belayat «n'avait pas obtenu d'autorisation et qu'il ne l'obtiendrait jamais». Contacté, hier, le coordinateur du bureau politique du FLN, Abderahmane Belayat, déplore ce qu'il appelle «l'intox» colportée par certains sites d'information. «L'information selon laquelle la wilaya d'Alger a rejeté la demande d'autorisation pour organiser la session extraordinaire du comité central est totalement fausse», a-t-il tenu à souligner. «A l'heure où je vous parle, un groupe composé de quatre membres du comité central, à savoir Kassa Aïssa, Djaoune Nordine, Charar Abdelkader et Mohamed Zoubiri, se trouve au niveau du siège de la wilaya d'Alger en vue de déposer la demande d'autorisation pour organiser ladite session extraordinaire», a-t-il affirmé. La liste des membres du comité central signataires en faveur de la convocation de la session extraordinaire pour élire une nouvelle direction du parti, a atteint plus des 2/3, soit 258 membres a-t-il indiqué. Même si, ajoutera-t-il «ce nombre arithmétique, qui peut être considéré comme appui supplémentaire, ne constitue pas une exigence juridique», estime M.Belayat. «Je suis titulaire des attributions de l'article 9 du comité central me permettant la convocation en bonne et due forme de la session du CC», rappelle-t-il. En tout cas, dit-il «la wilaya d'Alger n'a pas notifié par écrit son refus de délivrer une autorisation pour la tenue d'un comité central extraordinaire». Si la wilaya refuse notre demande, «elle devra, dans ce cas précis, expliquer les raisons et fournir les arguments juridiques de ce rejet. J'aurais alors une réponse appropriée». L'ensemble des dispositions politiques, organiques, juridiques et organisationnelles ont été réunies en vue de convoquer le comité central du parti FLN en session extraordinaire, conformément aux procédures statutaires et réglementaires, notamment l'article 9 du règlement intérieur du comité central issu du 9e congrès», est-il annoncé dans le communiqué de l'ex-BP. Par conséquent, ce bureau présidé par M.Belayat avec les membres du comité central a décidé de convoquer la session extraordinaire du CC les jeudi 13 et vendredi 14 février 2014 à l'hôtel Mazafran de Zéralda. Il est question de pourvoir au poste de SG du parti «resté vacant depuis le 29 janvier 2013» peut-on lire également sur le même document, est-il relevé. Les proches de Saâdani disent que même si les adversaires réunissent le quorum pour cette réunion du CC, il n'en demeure pas moins qu'il n'y a aucune trace ni référence dans les textes du statut et règlement intérieur des instances du parti, au retrait de confiance. Par contre, les adversaires de Saâdani s'opposent à cette lecture, en disant que le retrait de confiance, donc la destitution, fait partie des us et coutumes du FLN, voire des applications du règlement.
