Les services de sécurité servent-ils beaucoup plus à réprimer qu'à assurer l'ordre? Sinon, comment expliquer leur absence, malgré les appels incessants des riverains d'Aamriw au centre-ville de Béjaïa, à la bataille rangée en pleine RN 24 (route de Boulimat) le vendredi dernier à 20 h30. En effet, suite à un petit accident, sans heurts et sans dégâts, suivi d'un écart de langage et c'est la pagaille générale. Une bataille rangée s'en est suivie entre les deux antagonistes, renforcée par l'arrivée de leurs renforts. Les deux camps étaient composés de plusieurs jeunes individus armés de couteaux, de barres de fer et de blocs de pierre. La police qui dispose pourtant de deux arrondissements pas loin des lieux des faits (cités Seghir et Sidi Ahmed) est arrivée plus d'une heure après la bagarre. Une fois sur place, les deux «gangs rivaux» ont déjà quitté les lieux. Cette bataille rangée a fait au moins quatre à six blessés qui se sont rendus à l'hôpital et à une clinique privée afin de recevoir les soins nécessaires sous de fausses identités. Il est à signaler que cet axe routier très prisé en période estivale connaît ce genre de bagarre chaque week-end «à cause de l'exiguïté de la RN 24, on assiste à des files en trois positions durant toute la période estivale, notamment pendant les week-ends. Faute de présence d'agents de l'ordre pour réguler la circulation, les automobilistes se heurtent au diktat de quelques chauffards et autres motards (scooters) et ça finit toujours par des bagarres, lesquelles ne sont pas sont causer des désagréments pour les riverains et les usagers de cet axe routier» nous déclarent les habitants du quartier Aamriw au lendemain de la bataille rangée. La délinquance qui engendre les guerres de gangs est le fléau social qui gangrène la société béjaouie ces derniers temps. La sonnette d'alarme est désormais déclenchée...
