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Les raisons d'un silence
POURQUOI LE GOUVERNEMENT N'AVAIT PAS ASSEZ COMMUNIQUE SUR LE CRASH DU VOL AH-5017
Publié dans L'Expression le 30 - 07 - 2014

Le ministre des Transports Amar Ghoul et son homologue malien exhibent les boîtes noires de l'avion affrété par Air Algérie
Depuis quelques jours, des voix s'élèvent pour critiquer l'absence de communication du gouvernement algérien sur le crash de l'avion affrété par la compagnie nationale et l'offensive médiatique et politique française pour récupérer la tragédie à son profit.
Certains analystes et même des partis politiques sont étonnés par l'absence du président Bouteflika dans la gestion de cette affaire, évoquant le parallèle du président français qui s'est exprimé trois fois en 48 h sur cette affaire. Il est clair et établi qu'il n'y a aucune comparaison entre la communication française et la communication algérienne. Alors que la France adopte une attitude visible de conquérant et d'ancienne puissance coloniale, l'Algérie a adopté une attitude discrète de respect et de dignité aux victimes et ne s'est pas lancée dans une surenchère médiatique pour paraître la première responsable des opérations, alors que le crash concerne un avion affrété par la compagnie nationale. Cela étant, le gouvernement algérien a toujours privilégié dans ce genre d'incident d'envergure international, aux raisons troubles, la prudence et le mutisme à la communication et à la médiatisation. Car en plus d'être une catastrophe aérienne majeure, cette affaire est très sensible sur le plan géopolitique et cela pour de nombreuses raisons. La première raison essentielle qui a poussé les responsables algériens à douter des causes réelles de la catastrophe, c'est le fait qu'Alger accueillait au même moment, à l'hôtel El Aurassi des membres du gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays. Outre les représentants du gouvernement du Mali, il y avait également le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (Mnla), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (Hcua) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident) pour signer deux documents représentant «la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger» et un document relatif à «la cessation des hostilités» entre les différentrs faction au Mali. D'ailleurs, le Mali était fort représenté à Alger avec au moins, une cinquantaine de membre présents aux pourparlers d'Alger. Parmi eux, deux hommes très informés sur la situation dans la région du Nord Mali: le général Sada Samake, ministre de l'Intérieur et le colonel-major, Oumar Dao, chef d' état-major particulier du président malien. Dès l'annonce de la disparition de l'avion affrété par Air Algérie, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s'est entretenu en privé le matin avec les responsables maliens pour les informer qu'un avion affrété par la compagnie algérienne a disparu dans la région de Gao. Le ministre algérien, très diplomate, a tenté d'avoir des informations sur les forces en présence dans la région et éventuellement localiser l'avion si l'information de son crash était confirmée. Selon une source sûre, les hauts responsables maliens et même les responsables des différents mouvement maliens étaient mal à l'aise dès l'annonce du crash du vol au-dessus du Mali. L'hypothèse d'un acte terroriste qui aurait ciblé l'avion algérien n'était pas écartée et la volonté de torpiller l'accord d'Alger était presque établie. Car dès l'annonce de la disparition de l'avion algérien, on s'est remémoré l'incident de l'avion du Malaysia Airlines, un Boeing 777-200ER qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur et qui a été abattu le 17 juillet par un missile en Ukraine, avec à son bord 298 personnes. Seulement voilà, aucun des mouvements de résistance en présence au Mali n'a la capacité, la maîtrise et la technologie de tirer des missiles sol-air pour atteindre avec exactitude un avion à 10 000 mètres. Seuls les membres de l'Aqmi pourraient utiliser ce genre de missiles récupérés dans les stocks d'armes en Libye. Et comme dans toutes les affaires sensibles, l'Algérie a préféré adopter une attitude «no profil» pour travailler en toute tranquillité et en toute liberté pour découvrir les raisons qui ont causé le crash du vol AH-5017. L'Algérie a été la première à être informée de la disparition de l'avion de la compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie, assurant la liaison Ouagadougou-Alger.
L'Algérie a été la première à être informée de la disparition de l'avion
Le porte-parole du MAE avait souligné que dès l'annonce de la disparition de l'appareil, que les autorités algériennes avaient pris toutes les mesures nécessaires en de telles circonstances, rappelant notamment l'installation de deux cellules de crise, une au niveau du ministère des Affaires étrangères et une autre présidée par le ministre des Transports, Amar Ghoul. Il a ajouté que l'Algérie avait mobilisé ses différentes structures et institutions concernées par ce genre de catastrophe. Au moment où les médias français mettaient le paquet pour la catastrophe et les efforts français pour retrouver l'avion disparu, le président Hollande a commencé par récupérer la tragédie avant même que l'avion ne soit localisé. Et pourtant, la première information sur le lieu du crash a été donnée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, obtenue par un mouvement armé du nord du Mali, dont les membres se trouvaient à Alger dans le cadre des négociations en cours menées sous l'égide de l'Algérie. «Des éléments de ce mouvement se trouvaient près du lieu du crash et l'information a, par la suite, été confirmée par toutes les parties» avait confirmé le chef de la diplomatie algérienne à l'aéroport aux côtés du ministre de la Communication Hamid Grine et du ministre des Transports Amar Ghoul, qui s'est mis au-devant de la scène en tant que responsable du secteur. En réalité, les militaires français n'étaient pas sur les lieux de l'accident, ce sont des militaires maliens qui étaient sur les lieux les premiers et qui ont filmé les premières images avant de les vendre à France 2. L'armée française, stationnée à Bamako et Gao, a dû attendre que la zone soit sécurisée par les forces de la Minusma pour arriver sur les lieux. C'est notamment la mission onusienne qui a retrouvé la deuxième boîte noire.
Au fil des heures, l'hypothèse météorologique est plus avancée que l'hypothèse de l'attentat, ce qui a fait réagir le Premier ministre Sellal de Constantine. Entre-temps, les médias français et le président Hollande remettent une couche sur la récupération des deux boîtes noires de l'appareil et le rapatriement des corps de toutes les victimes vers Paris. Des déclarations qui ont irrité le gouvernement algérien, puisque l'Algérie a demandé officiellement au gouvernement français des précisions sur les propos du président Hollande quant au rapatriement vers la France des corps de tous les passagers du vol d'Air Algérie AH-5017. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali-Chérif, a indiqué que le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, «est en contact» avec son homologue français, Laurent Fabius, pour «déterminer avec précision la position qui a été effectivement avancée» au sujet des propos «attribués» au président français. Entre-temps, Amar Ghoul, accompagné d'une forte délégation et d'une dizaine de journalistes des chaînes privées, tente d'être visible face aux caméras. Il est apparu aux cotés de son homologue malien, Mamadou Hachim Koumaré, brandissant les deux boites noires. Une image qui a été largement relayée par les télévisions algériennes présentes sur place.
Notre communication a été empreinte de compassion et de respect aux victimes
Le ministre des transports s'est même rendu sur les lieux du site avec une équipe de la police scientifique. Une image qui a été zappée par les médias français, ce qui dénote une véritable bataille de communication autour de ce crash. La France veut afficher son omniprésence militaire, diplomatique et médiatique au Mali et tente de tirer profit de cette gestion pour des fins politiques internes, alors que l'Algérie tente seulement de démontrer qu'elle fait son travail, responsable d'un avion affrété par sa compagnie. D'ailleurs, le Premier ministre l'a bien expliqué dans
sa dernière déclaration:
«Conformément à la tradition musulmane, notre communication a été empreinte de compassion et de respect aux victimes. C'est dans ce sens que le président de la République a décrété un deuil de trois jours dès que le crash a été connu.»


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