L'Algérie toujours à la recherche de son destin !    Un espace attractif d'émergence de compétences et un pourvoyeur de futurs cadres de gestion    Le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination est un principe non négociable    Les colons sionistes vandalisent une mosquée et une école à Khirbet Tana, près de Naplouse    La COEXPHAL critique les partis politiques ayant voté le nouvel accord commercial UE-Maroc    Plus d'un million d'arbres plantés !    Contre le journaliste Mehdi Hasan L'élu républicain du Texas Don Gill critiqué pour ses propos islamophobes    Championnat arabe des clubs féminins : le NC Béjaïa dans le groupe B    L'Université de Leipzig ouvre ses portes aux entraîneurs algériens    Signature d'une convention de coopération entre le CRA et l'Association « Iqraa »    Lancement de la saison sportive scolaire 2025/2026    Série noire sur les routes de Tébessa Deux morts en une seule journée    L'Algérienne de 18 ans qui fait résonner l'hymne national dans les grandes arènes du monde    La France d'en-bas souhaite non pas abolir les privilèges mais bannir les privilégiés    ALNAFT compte lancer un nouvel appel d'offres début 2026    Programme TV du 24 octobre 2025 : Ligue 2, Ligue 1, Serie A, Pro League – Heures et chaînes    Le wali Ahmed Boudouh rend hommage aux organes de la presse    Lancement des assises de wilayas des comités de quartiers et de villages    Participation de l'ONDA aux travaux    Programme TV du 22 octobre 2025 : UEFA, Ligue 1 Algérie, Championnats Africains - Heures et chaînes    Début catastrophique pour la billetterie de la CAN 2025    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le harcèlement moral dénoncé publiquement
UN DEBRAYAGE PAS COMME LES AUTRES À BEJAIA
Publié dans L'Expression le 27 - 09 - 2014


Une vue de Béjaïa
Jusque-là tabou, le harcèlement moral sous toutes ses formes fait désormais l'objet de dénonciation publique.
Les travailleurs de la clinique privée «Le Rameau d'olivier» ont observé jeudi matin une grève qui est loin de ressembler à celles qu'on connaît dans le monde du travail. Les chirurgiens, médecins, paramédicaux et ouvriers tout types confondus ont voulu à travers leur action apporter leur soutien à la surveillance générale de l'établissement, victime de harcèlement moral de la part de l'un des associés de la clinique. Ce mouvement de grève s'est également singularisé par la présence, par un pur hasard, du wali de Béjaïa qui était de passage sur les lieux, la présence du président de l'APW et des représentants de la sécurité au niveau de la wilaya.
Le mis en cause, présent sur les lieux, a été conséquemment interpellé par le wali pour connaître sa version. Ce dernier n'a pas reconnu les faits qui lui étaient reprochés allant jusqu'à donner une autre version de la dernière altercation avec la victime, mais c'était sans compter sur les témoignages des agents, médecins et autres infirmiers qui ont pris position publiquement en faveur de la surveillante générale.
Selon les témoignages recueillis sur place, la surveillante générale n'est pas l'unique victime des comportements du mis en cause. Même le directeur de l'établissement n'a pas échappé à ses foudres au même titre que le personnel. Quant au fonctionnement de l'établissement, les travailleurs frondeurs font état de perturbation répétées, qui nuisent fortement à la réputation de cette première clinique privée au niveau national.
La démarche de protestation initiée par la surveillante de cette clinique avec le soutien de ses collègues du travail a le mérite de casser un tabou qui a longtemps pesé comme une épée de Damoclès sur la tête de femmes algériennes travailleuses. Elles sont des milliers à subir des pressions de la part de leurs employeurs sans pouvoir oser les dénoncer. Elles subissent en silence de crainte de scandales qui leur apporteraient un préjudice plutôt qu'un réconfort dans une société où la femme n'a toujours pas raison. En juin dernier, une enquête nationale avait été réalisée. Quant à l'enquête, réalisée au cours du premier trimestre 2014, par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (Cncppdh) en association avec la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) elle révélait que 66% des travailleuses du secteur public et 40% des étudiantes affirment subir le harcèlement, notamment sexuel en continu sur leurs lieux de travail ou d'études.
À travers les réponses de 600 travailleuses et 3207 étudiantes (dont 2886 algériennes et 341 étrangères, les enquêteurs, supervisés par les Pr Mustapha Khiati et Abdelkader Sahraoui du Forem et le Dr Sabrina Kahar de la Cncppdh, ont précisé, lors de cette rencontre nationale sur le phénomène des harcèlements sexuels sur les lieux de travail et dans les universités, organisée à la Maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa, que les premiers auteurs du harcèlement sexuel en Algérie en milieu universitaire sont les enseignants. Sur 40% d'étudiantes ayant affirmé subir continuellement le harcèlement sexuel en milieu estudiantin, 33,4% avouent que le principal harceleur est l'enseignant, également incriminé par 26,8% des étudiantes étrangères.
Pour le cas des femmes travailleuses, dont 60% ont affirmé vivre continuellement sous la pression du harcèlement sexuel, le directeur de l'établissement est considéré comme première source de harcèlement, incriminé dans 30% des cas.
Le chef du bureau est responsable du harcèlement dans 20% des cas, tandis que les agents de sécurité sont mis en cause dans 14% des cas. Pour ce qui est du lieu du harcèlement sexuel sur le lieu de travail, 30% des travailleuses interrogées ont déclaré que les agressions avaient lieu dans le bureau du directeur, tandis que 23% évoquent des lieux divers au sein de leur établissement. 50% des femmes interrogées ont raconté des histoires personnelles émouvantes qui témoignent de leur cauchemar. Plusieurs ont même avoué être contraintes de démissionner en raison des pressions subies. Ces résultats ont permis de lever le voile sur un fléau qui gangrène la société algérienne et qui demeure tabou en raison du caractère conservateur de la société. Mais un tabou qu'on vient enfin de casser et ce publiquement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.