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"Mon devoir est de sensibiliser les Etats"
DJAILI AMADOU AMAL AU SILA 2014
Publié dans L'Expression le 04 - 11 - 2014

«Littérature féminine et engagement sur la condition de la femme en Afrique» est le thème illustrant la troisième journée des tables rondes à l'espace Esprit Panaf au Sila. A l'ordre du jour, une conférence des plus passionnantes signée par la Camerounaise Djaili Amadou Amal et modérée par le maître de conférences en littérature francophone à l'université de Nouakchott (Mauritanie) a débuté cette rencontre par un riche plaidoyer en faveur du statut de la prise en charge de la femme africaine tout en dénonçant notamment sa mauvaise condition de vie. Devant un parterre de gens nombreux tendant religieusement l'oreille - plusieurs sont restés à écouter debout tant l'espace était rempli de monde - Djaili Amdou Amal a commencé d'abord par se présenter et dire qui elle était pour situer sa place dans le monde et celui supposé où les hommes souvent l'astreignent à y rester.
«Je suis peule par mon père, égyptienne par ma mère. Djaili signifie lumière. Amadou est le nom de mon père, je suis donc musulmane. Et de citer une anecdote et comment elle est venue à l'écriture, sa vocation première pour dire, dénoncer... Son père était imam, ironie du sort, enfant, Amal faisait le mur pour accéder à la mission catholique et atteindre sa bibliothèque. Son objectif était de lire, d'apprendre à écrire. S'instruire. Enfant, elle a eu à faire face à maintes contraintes, dont celle de s'habiller. Certaines de ses camarades ont arrêté l'école d'ailleurs à cause de ça. Un jour le père de Amal a su pour la mission catholique. Au lieu de la battre, il lui dira: «Entre par la grande porte.»
Amal prendra tôt conscience de la chance qu'elle avait que son père soit tolérant. Plus tard elle se mariera, divorcera et se mariera à nouveau.
«J'ai été traitée de rebelle, de folle car je n'étais pas d'accord avec les violences conjugales, la polygamie. Je n'étais pas d'accord avec ce que disait mon mari à propos de l'islam. J'ai décidé donc de me servir de ma plume pour sensibiliser les gens autour de mon pays et de ce que vivent les femmes. Je n'oblige personne à penser comme moi, à partager les mêmes idées que moi mais de ne pas baisser les yeux et d'y penser. Mais c'est de mon devoir de sensibiliser les gens sur les mariages forcés, les discriminations des femmes. Des problèmes existentiels que l'on trouve dans toutes les ethnies. Partout dans le monde à des degrés divers.» Mais pourquoi écrire en français, langue que les opprimés ne comprennent pas? A cette question Amal dira qu'elle s'adresse d'abord aux Etats qui peuvent faire changer les choses. Elle citera aussi une vieille tradition propre à la communauté peule qui veut qu'une fille se doit de garder le silence même si elle n'est pas d'accord pour se marier, de ne jamais se plaindre, en somme, de se targuer du sentiment de pudeur quelle que soit la situation, et «avoir le sens de la dignité» sinon elle sera taxée de rebelle, «de ville volante».
Evoquant son roman Wallendé, l'auteure camerounaise parle de son roman qui a trait à un hadj marié à quatre femmes et à la révolte de l'une d'entre elles. A travers ses livres, l'auteure a tenté d'expliquer que son but est non pas d'inciter les femmes à se révolter mais d'aller à l'école, étudier et dire aux mères de protéger leurs filles des mariages précoces.
«Le mariage se doit d'être une adhésion réciproque basée non pas sur un rapport de dominé-dominant mais de complémentarité. Il n'y en a pas un qui doit piétiner l'autre...» La littérature se doit-elle d'être engagée par ailleurs? L'un n'empêche pas l'autre, selon Djali Amal qui fera remarquer que le contenu ne peut se dissocier de la forme. Chacun son style.
«La littérature féminine doit-elle être automatiquement engagée? je ne pense pas. Cela dépend de la sensibilité de chacun et son but. Une femme peut écrire sur la politique et un homme sur les conditions de la femme et si une femme a vécu des choses et veut en parler dans son roman, elle le fera de façon subtile. La littérature ne doit pas être cloisonnée. C'est une chose artistique. Chacun écrit comme il l'entend.»
Abordant son second livre La mangeuse d'âme d'homme. l'écrivaine s'élèvera contre les superstitions qui sévissent dans certains pays africains et de raconter encore une histoire qui la touche personnellement car liée à un fait réel. Et de dire encore son agacement et l'envie viscérale de dénoncer cela à travers l'écriture. Sa raison d'être aujourd'hui...


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