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Le calvaire au quotidien
AMNESTY INTERNATIONAL DENONCE LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES
Publié dans L'Expression le 26 - 11 - 2014


Pour un oui ou un non c'est la claque
L'avortement n'est pas autorisé et la femme doit subir une double peine en épousant son violeur.
Les violences faites aux femmes ne cessent de prendre de l'ampleur. En l'absence d'une dénonciation, les chiffres restent incertains en sous-estimant le nombre de victimes réelles. Pis encore, la loi ne protège pas les droits de la femme. Hier, lors de la célébration de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, Amnesty International Algérie a tiré la sonnette d'alarme.
En 2014, les autorités algériennes ont pris des mesures pour combattre la violence sexuelle et la violence liée au genre. La directrice d'Amnesty International Algérie, Hassina Oussedik Giraud, a mis l'accent sur ce point en estimant que les mesures prises sont symboliques. «Si ces mesures constituent des pas positifs, il n'en demeure pas moins que les autorités ont fait preuve d'une attitude tout au mieux sélective, voire purement symbolique, dans leur façon de traiter la violence sexuelle et la violence liée au genre».
Dans le même ordre d'idées, elle a rappelé qu'au cours des années 1990, des centaines de femmes ont été enlevées et violées par des groupes armés sans jamais bénéficier de voies de recours ou de réparations adéquates. «Le conflit interne et une vague d'agressions contre des femmes en 2001 ont mis en lumière la réalité de la violence sexuelle en Algérie», précise-t-elle en enchaînant qu'au mois de février dernier, les autorités ont adopté un décret prévoyant l'indemnisation des femmes violées par des membres de groupes armés durant les années1990. Dans ce sens, il semble que la loi ne protége pas suffisamment les femmes, notamment que l'adoption du décret 14-26 met en lumière les lacunes du droit algérien, qui ne permet pas de protéger les femmes et les jeunes filles victimes de violences sexuelles. «Parmi ces insuffisances, citons en particulier une définition inadaptée du viol et des autres formes de violences sexuelles, ainsi que des dispositions de la législation algérienne qui empêchent les victimes de telles violences d'obtenir des réparations adéquates», regrette la même source en expliquant qu'une telle disposition du Code pénal permet à un violeur d'échapper aux poursuites s'il épouse sa victime. D'autres dispositions interdisent l'avortement. Aussi, pour elle, «l'article 326 du Code pénal permet à l'auteur d'un viol d'échapper aux poursuites s'il épouse sa victime. L'avortement pour les femmes et les jeunes filles enceintes des suites de viol ou d'inceste n'est pas expressément autorisé». Dans le même ordre d'idées, elle souligne qu'au mois de juin, elles ont présenté des projets de loi qui, s'ils sont adoptés, feraient des violences infligées par un époux et du harcèlement sexuel dans les lieux publics des infractions pénales. Par ailleurs, il n'existe pas de statistiques exhaustives sur l'ampleur de la violence sexuelle et de la violence liée au genre en Algérie.
Mais d'après une grande étude sur la violence à l'encontre des femmes en Algérie, conduite par l'Institut national de santé publique (Insp) et publiée en 2005, le pourcentage des violences perpétrées à l'égard des femmes, de nature sexuelle, ne reflète absolument pas la réalité. La même source indique que malheureusement, «les victimes de violences sexuelles ne dénoncent pas les abus dont elles sont victimes en raison de la stigmatisation associée au viol et aux autres violences sexuelles». Dans ce contexte, des données récentes assemblées par la police judiciaire indiquent que, durant les neuf premiers mois de 2013, 266 des 7010 plaintes déposées, concernaient des violences sexuelles, notamment des cas de harcèlement sexuel, de viol et d'inceste. De son côté, la commissaire divisionnaire à la direction de la police judiciaire chargée de la protection des femmes et des enfants victimes de violences aurait déclaré que le véritable chiffre était probablement plus élevé, étant donné le tabou qui pèse sur ce problème. Selon Balsam, un réseau national de centres d'écoute qui aident les femmes victimes de violences, sur les 29.532 cas de violences contre des femmes dont l'organisation a été informée en 2013, 4 116 concernaient des violences sexuelles, soit environ 14%.
Malheureusement, et malgré le combat des ONG, le pays n'est toujours pas doté d'une législation conséquente qui puisse mettre un terme à la violence contre les femmes, dont la violence sexuelle devrait être un élément essentiel. Par ailleurs, des réformes juridiques exhaustives sont nécessaires pour prévenir, réprimer et éliminer la violence sexuelle en Algérie. Lutter contre la violence dont les femmes et les filles sont victimes exige toutefois plus que l'adoption de lois pénales qui interdisent le recours à cette pratique.


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