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Qu'attendre du roi Salmane?
Publié dans L'Expression le 25 - 01 - 2015


Le roi est mort! Vive le roi! Mais encore? D'aucuns s'interrogent sur le devenir du royaume des Al Saoud après la disparition du roi Abdallah. Il est patent toutefois qu'il n'y aura pas de révolution dans la politique et la diplomatie des Al Saoud. Sans doute aussi que le nouveau roi apportera sa propre vision et donnera son sceau aux relations de son pays au plan régional et international. Il reste toutefois que les relations «exceptionnelles» liant le Royaume wahhabite aux Etats-Unis ne changeront pas, du moins pas dans le sens que d'aucuns souhaiteraient. C'est sans surprise donc, que le roi Salmane a indiqué dans sa première déclaration que Riyadh «garderait le cap» de la politique induite sous le règne du roi Abdallah. On peut toutefois estimer que ce sont là des déclarations de conjoncture et que le roi Salmane évitera de braquer la cour royale - composée d'une fratrie nombreuse - avant d'imprimer son label à son règne. Il faut relever, nonobstant, que Salmane a vite marqué son territoire en procédant à des nominations importantes, quelques heures après le décès de son demi-frère. Mais c'est surtout sur la politique régionale et pétrolière que le nouveau souverain saoudien sera attendu. Et dès lors se pose la question de savoir de quelle marge de manoeuvre bénéficiera le roi Salmane pour remodeler le royaume à sa mesure. Or, contrairement au défunt roi Abdallah - qui dirigea le royaume pendant vingt ans, 10 ans en tant que roi, à partir de 2005, de facto durant la longue maladie du roi Fahd - Salmane - désigné prince héritier sur le tard en 2012, suite au décès de Nayef Ben Abdel Aziz - qui n'était pas destiné à prendre la relève de la royauté, n'a pas une stature internationale. Cela pourrait être pour le roi Salmane un handicap, mais constituer aussi un atout dans la mesure où il regardera les choses avec des yeux neufs. Aussi, on demeure dubitatif quant à un changement subit de la politique saoudienne par rapport aux questions régionales - Iran, Syrie, Palestine - ou à une réévaluation de la problématique du prix du pétrole, encore moins à la remise en cause des relations privilégiées avec Washington. Aussi, d'aucuns attendent un geste du nouveau souverain saoudien concernant la politique pétrolière du royaume - les prix du baril avaient accusé une légère remontée, vendredi, due surtout à l'effet de surprise sur les marchés, induite par la mort du chef du premier pays producteur mondial de pétrole - geste qui risque de ne pas venir. Et pour cause! L'Arabie saoudite qui n'a pas besoin - dans une certaine mesure - d'un prix du baril fort pour assurer son équilibre budgétaire obéit à des paramètres qui ne sont pas évidents pour d'autres. Ainsi, en pleine crise baissière des prix du pétrole, Ali al-Naïmi, ministre saoudien du Pétrole, affirmait que son pays ne changera rien à son rythme de production (près de 10 millions de barils/jour) y compris si le cours du baril chutait à 20 dollars. Et le même de juger que le temps du prix du Brent à 100 dollars est révolu. Aussi, sur cette question, le nouveau roi ne fera que prôner la continuité en gage tant aux multinationales qu'à son partenaire américain. Reste la politique régionale: outre la lutte de leadership, notamment avec l'Iran, que mena le roi Abdallah, il y a ce soutien direct ou en sous-main apporté au jihadisme au Moyen-Orient, qui a été la marque de fabrique saoudienne, ces dernières années. Plus, le défunt roi Abdallah a fait de la chute du président syrien, Bachar al-Assad, l'un de ses objectifs majeurs de politique régionale, mettant tout son poids pour inciter les Etats-Unis à frapper la Syrie. Envers la Palestine la politique du défunt roi n'a pas toujours été celle attendue et espérée. C'est sans doute dans le contexte régional, que le roi Salmane a une certaine marge lui donnant de réévaluer, un tant soit peu, la politique du royaume vis-à-vis de ses voisins. Toutefois, cela reste du domaine de la spéculation, d'autant plus que le nouveau souverain - 79 ans, qui souffre de problèmes de santé - pourrait ne pas être aussi libre de ses décisions que l'on pourrait le conjecturer. D'ailleurs, le roi Salmane a affirmé dès son intronisation: «Nous resterons, avec la force de Dieu, sur le chemin droit que cet Etat a suivi depuis sa création par le roi Abdel Aziz ben Saoud et ses fils après lui.» Aussi, le chemin est tout tracé et le nouveau roi ne dérogera pas à une politique plus alignée sur l'Occident que sur la promotion d'une politique de bon voisinage.

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