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Cheb Khaled et les faiseurs de "rois"
Publié dans L'Expression le 09 - 04 - 2015

Le «king» du raï vient d'être condamné, à Paris, à payer une lourde somme. En cause, une vieille affaire d'un quart de siècle. Une affaire qui «pue» le règlement de comptes. Pourquoi? L'histoire commence dans les années 1980...
Au suivant! Après cheb Mami, voici venu le tour de cheb Khaled. Vous allez dire de quel tour il s'agit? Pour répondre simplement disons qu'il s'agit du tour de «passer à la caisse». Au sens figuré comme au sens propre. Soyons plus clairs. Vendredi dernier le tribunal de grande instance de Paris (France) a condamné cheb Khaled, le chanteur que tout le monde connaît, à payer une grosse «facture». On va faire l'addition. D'abord, il devra restituer les droits d'auteurs qu'il a perçus pour la composition musicale de la chanson Didi depuis juin 2003. Pour mesurer la somme phénoménale, il faut savoir que c'est son plus gros tube depuis 1991. S'il doit restituer seulement depuis 2003, c'est paraît-il «en raison d'une prescription partielle». Restituer 12 années de droits d'auteurs perçus au titre d'une chanson qui a fait le tour du monde en rapportant gros, cela s'évalue en millions d'euros. On aurait dû commencer par vous expliquer pourquoi le tribunal parisien l'a condamné. C'est un autre cheb qui porte le nom de Rabah, inconnu jusque-là, qui a saisi ce tribunal arguant être le propriétaire de cette chanson et que Khaled lui a tout simplement «piquée». Une histoire de plagiat. Et le tribunal lui a donné raison. En plus des droits d'auteurs que devra lui reverser Khaled, cheb Rabah doit recevoir du «King» 200.000 autres euros pour les préjudices moraux. Paiement immédiat même si cheb Khaled a l'intention de faire appel. La condamnation est exécutoire. Il paie d'abord et il pourra se plaindre s'il veut par la suite semble lui dire le tribunal de Paris. On ne connaît pas la fortune de cheb Khaled mais ce qu'il doit payer est un sacré «paquet». On ne sait pas s'il ne va pas être ruiné. Ceci dans le cas où il dispose de la somme faramineuse à payer. Au-delà des sous, cette affaire «pue» le règlement de comptes. La première raison est de savoir pourquoi le plaignant a attendu 24 ans (depuis 1991) pour déposer sa plainte? Au point où la prescription lui a fait perdre une bonne partie du magot. La réponse est facile. Dans ce genre de procès, l'avocat n'est pas fourni par la fondation de l'abbé Pierre. Ses honoraires sont cotés en Bourse. En euros à cinq ou six chiffres. Donc, le plaignant a dû voir tomber du ciel un gros soutien. En conseils et en avances sur frais. Peut-être que c'est le même soutien qui a fait la gloire du raï et celle de ses stars à la fin des années 1980. Allez savoir. L'hypothèse se fonde sur ce qui est également arrivé à cheb Mami. Après avoir été fait «prince», il s'est retrouvé, cinq ans, derrière les barreaux pour une sombre affaire de moeurs. Il n'y a qu'un soutien fort pour faire monter quelqu'un si haut et le redescendre si bas. Et puis, entre nous, si le plaignant n'a pas déposé sa plainte bien avant c'est aussi et à coup sûr parce que ce «soutien» n'était pas d'accord. Pourquoi? Parce qu'il fut un temps où les cheb du raï étaient intouchables. Protégés. C'était les années fastes du raï. Un genre musical monté au firmament pour effacer tout le patrimoine musical ancestral de notre pays. Un peu comme il y a eu, en France, la défense du voile islamiste avant son interdiction. D'ailleurs, les déboires de cheb Khaled ne se limitent pas à ce procès. Il a reçu d'autres «tuiles» sur la tête. Comme cette cabale montée contre lui au motif qu'il aurait obtenu la nationalité marocaine. Il faut avoir vu la vidéo sur You Tube sur laquelle il est traité de traître par des voix de personnes n'apparaissant pas sur le film. Ceci alors même que la binationalité ne pose aucun problème à personne. C'est devenu tellement banal que des Algériens qui repartent du pays, posent avec aisance, sur le comptoir de la PAF leur passeport étranger. Américain, français, belge, etc. En quoi le passeport marocain serait-il différent? Ce n'est tout de même pas un passeport israélien aurait opposé Khaled. Quand bien même? Il y a des Algériens qui ont été invités en voyage organisé à Tel-Aviv et qui s'y sont rendus. Il y en a même qui ont exprimé à la télé et en direct depuis Israël, leur satisfaction d'y être. Ils vivent paisiblement en Algérie. Ceci dit, la montée au «septième ciel» de Mami et de Khaled suivie de leur «descente aux enfers» devrait servir de leçon à tous ceux qui se laissent prendre en charge par les milieux du showbiz, de la finance ou des cercles littéraires de l'autre côté de la mer. Ils ne sont et ne seront que des Algériens «de service». C'est-à-dire qu'on les utilisera contre leur pays jusqu'à la corde puis, une fois cette «mission» terminée, ils iront à la poubelle. Khaled est un homme jovial. Dans son sourire permanent il ne peut y avoir de place à la haine ni aux intrigues. C'est un mauvais moment à passer. Ici, dans son pays, comme l'immense majorité des Algériens, nous savons pourquoi il est poursuivi par les semeurs de la discorde. C'est pourquoi nous lui gardons toute notre estime. Allez Khaled! Reviens vite nous chanter Ya Rayi!
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