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Er-reggam: le façonneur mythique du tapis traditionnel
MEDEA
Publié dans L'Expression le 25 - 04 - 2015

Le maître tisseur avait pour habitude de s'installer au sein d'une famille pour lui imaginer le tapis et choisissait la laine qui servait à sa confection ainsi que ses couleurs.
«Er-reggam», personnage mythique qui façonna, durant des siècles, l'histoire du tapis traditionnel grâce à son génie créateur, est à l'honneur lors de l'exposition qu'organise, depuis jeudi, le musée des arts et des traditions populaires de Médéa, à l'occasion du mois du patrimoine. Peu connu jusqu'ici du grand public, «Er-reggam» reste sans conteste l'élément-clé dans le processus de fabrication du tapis traditionnel. Ce maître tisseur, dont le métier a disparu aujourd'hui, fut le concepteur artistique du tapis.
De nature nomade, sillonnant les contrées et les tribus, le maître tisseur avait pour habitude de s'installer au sein d'une famille pour lui imaginer le tapis et choisissait la laine qui servait à la confection du tapis ainsi que les couleurs et les motifs. «Er-reggam» prenait le soin, pour que chaque tapis puisse être différent des précédents, de s'assurer à lui donner un cachet particulier qui le différencierait des autres.
Il s'agissait de personnaliser l'oeuvre qu'il concevait et dessinait pour son «client». Son travail s'accompagnait, le plus souvent, de chansons populaires, de plaisanteries et de contes permettant de créer une ambiance qui stimulait les exécutantes de l'oeuvre, des femmes rodées à ce métier passionnant, mais néanmoins pénible, qui requiert attention et grande concentration.
Les visiteurs attendus de cette exposition, qui s'étalera sur plusieurs jours, auront l'occasion de découvrir quelques-uns des plus célèbres tapis traditionnels, encore en vogue dans certaines régions du pays, à l'instar des tapis de Tlemcen, Babar (Kenchela), Aflou (Laghouat), Ghardaïa et de Tizi Ouzou (Ath Hichem). Une rétrospective retraçant les différentes étapes de fabrication du tapis, depuis la tonte de la laine de mouton, le triage, le lavage, en passant par le reinage, le cadrage, jusqu'au filage du tapis, est également accessible au public, dans l'une des allées du musée des arts et des traditions populaires de Médéa.
Ce métier séculaire a donné naissance, au cours de son évolution, à de multiples croyances, qui ont tendance à disparaître et auxquelles les artisans accordaient beaucoup d'attention. Ainsi, le métier à tisser devait impérativement être installé au milieu de la tente ou de la «rahba» (cour), salué, en outre, chaque matin, pour éloigner le mauvais sort. Il était recommandé d'éviter d'accrocher, quoi que ce soit, au-dessus du métier à tisser ou de s'asseoir sur l'ensouple inférieure. Le tapis était considéré comme un «être vivant» qui naît, grandit, puis meurt, et doit bénéficier, à cet égard, du plus grand respect. Les anciens pensent que le meilleur jour pour entamer la confection d'un tapis est, soit le lundi, le jeudi ou le samedi.
Ils observaient aussi un «rituel», fait notamment d'échanges de salutations entre maîtres-tisseurs, durant les différentes phases de confection, de la pose du métier jusqu'à son démantèlement.


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