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L'islamophobie ou la nouvelle arme d'Israël
NETANYAHU CRIE À LA MENACE D'ATTENTATS EN TUNISIE
Publié dans L'Expression le 04 - 05 - 2015

Une vue de Tunis
L'islamophobie n'est pas tombée du septième ciel, elle a été pensée et mise en pratique dans les laboratoires qui, depuis deux siècles, travaillent à contenir les pays arabes dans un obscurantisme et une lutte fratricide.
Un communiqué des services chargés de la lutte contre le terrorisme de Benjamin Netanyahu a été rendu public samedi dernier pour mettre en garde contre des risques majeurs d'attentats anti-juifs...en Tunisie, lors de la fête de Lag Ba'Omer, célébrée cette année le 7 mai prochain et du traditionnel pèlerinage à Djerba où vit une des dernières communautés juives dans le Monde arabe. «Il y a des projets d'attentats terroristes contre des objectifs israéliens ou juifs en Tunisie», indique le communiqué, en soulignant qu'il s'agit de «menaces élevées et concrètes». Cette opération ne relève pas de la propagande destinée à rallier les adhésions des diasporas juives de par le monde qui, c'est une banalité évidente, sont corps et âme acquises à l'Etat sioniste au point de soutenir sans la moindre réserve sa politique d'annexions et d'exactions dans les terres palestiniennes. En fait, il s'agit d'un indice significatif de la stratégie adoptée depuis quelques années par les faucons du cabinet Netanyahu qui ont choisi de stigmatiser à l'extrême l'islam et les musulmans afin de surfer sur les peurs et les antagonismes ancestraux qui pèsent sur les relations entre les pays arabes et les pays occidentaux. Face aux bouleversements qui secouent le monde d'aujourd'hui et qui affligent tout particulièrement les pays et les peuples arabes et surtout face aux défis imposés par la mondialisation et par l'hégémonie culturelle et civilisationnelle des puissances occidentales, voilà qu'un rayon de lumière se pose sur le printemps arabe, l'éclairant d'un jour nouveau. L'islamophobie n'est pas tombée du septième ciel, elle a été pensée et mise en pratique dans les laboratoires qui, depuis deux siècles, travaillent à contenir les pays arabes dans un obscurantisme et une lutte fratricide fructueux pour ceux-là même qui exploitent leurs richesses. Surfant sur les peurs et les préjugés ataviques, il leur était aisé de tirer les dividendes du pavé lancé par Samuel P. Huntington, professeur de sciences politiques à l'université américaine Harvard, qui a puissamment contribué, depuis une décennie, à rendre l'islam terrifiant avec son brûlot «Le choc des civilisations», dans lequel le monde musulman est planté comme un univers clos, figé, à la limite de la sénilité mentale. Rares sont les esprits qui savent qu'il n'existe pas un islam, mais des islams: celui médiéval des taliban, celui rédempteur de l'école wahhabite, un autre rigoriste incarné par les mollahs iraniens, mais aussi l'islam tolérant du Maghreb, qui pratique le culte malékite, ou enfin celui, éclairé et humaniste, des sages soufis, prôné par des penseurs tels que Djameleddine El Afghani.
Les conséquences du Printemps arabe sont à la fois visibles et continues. Des centaines de morts sont recensées le long des rives italiennes et des milliers de candidats involontaires à l'exil se pressent dans les camps des Etats qui ont planifié la destruction de leur pays, sous prétexte de les libérer de la dictature.
Autre conséquence, depuis quelques années, un nombre croissant de jeunes musulmans au sein des communautés en Europe vivent une crise identitaire grave et se résignent, pour sortir de la marginalisation, à épouser le salafisme, courant religieux fondamentaliste diffusé par les pays du Golfe, prétendument détenteurs du «vrai islam», celui des premiers imams. Sa rigueur à force de loi et pour cette jeunesse en panne de repères, elle est une voie de salut. Rien qu'en France, ils seraient entre douze et quinze mille. Tous les auteurs d'attentats en Europe et tous les candidats au djihad partant en Syrie s'en réclament. Les attentats dits «islamistes» ont aggravé la méfiance et le rejet des communautés musulmanes, le port de la barbe et celui de vêtements comme l'épisode de la jupe «trop longue» étant des déclics qui accroissent la peur et la hantise, devenus des réflexes en tout temps et en tout lieu. Chez les jeunes filles, pourtant moins sujettes à la stigmatisation, le port du voile ou d'autres signes vont au-delà du symbole de l'affirmation identitaire et sont les signes d'un défi à la société, à l'école et même à la famille reléguée socialement et culturellement.
Dans un tel contexte, enflammé par les dérives de certains hommes politiques de droite comme de gauche, les représentants du Crif n'ayant pas été en reste, la Mosquée de Paris est montée au créneau, dénonçant un discours qui «stigmatise les musulmans de France en les associant à l'islamisme politique».
Loin de constituer une quelconque «5ème colonne», les musulmans de France, dans leur immense majorité, sont profondément attachés à la Nation et défendent les valeurs de la République. Leur citoyenneté et leur loyauté ne peuvent être mises en doute. Nous appelons instamment la classe politique à faire preuve de responsabilité républicaine en évitant l'amalgame entre la religion musulmane et l'idéologie islamiste, un amalgame source de toutes les confusions néfastes au vivre-ensemble» écrit le recteur de la Mosquée, Dalil Boubakeur, feignant d'oublier que les hommes politiques qui versent dans cet amalgame ne le font pas en toute inconscience mais qu'ils obéissent à une stratégie internationale de guerre des religions, les soubassements géo-économiques étant occultés. La crise économique internationale qui affecte ces pays est pain bénit pour Israël car elle facilite l'émergence et la multiplication des réflexes xénophobes et racistes, opposant au bloc judéo-chrétien la fantasmatique invasion arabe que Charles Martel a seulement retardée. Plus les vies sont déstabilisées, plus les peurs montent et plus les crispations identitaires se radicalisent au grand profit des faiseurs d'opinion qui prolifèrent sur le terreau des misères humaines.


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