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Benghazi: une ville où la guerre dure depuis quatre ans
LA LIBYE ENFONCEE DANS UNE CRISE INEXTRICABLE
Publié dans L'Expression le 20 - 05 - 2015

Epicentre de la révolte populaire qui a renversé Maâmar El Gueddafi en 2011, Benghazi est aujourd'hui une cité meurtrie par des combats incessants où le quotidien de la population consiste à essayer de survivre.
Tout juste un an après le lancement d'une opération visant à chasser de la deuxième ville de Libye les milices islamistes qui s'y sont installées dans la foulée de la révolution, Benghazi est une zone de guerre. Les combats ont tué plus de 1700 personnes en un an et entraîné la fuite de milliers d'autres, selon l'ONG Libya Body Count, et la ville est toujours divisée. «Benghazi est une ville dévastée», affirme Nadine al-Sharif, une journaliste et militante. «Les habitants vivent dans l'insécurité et leur quotidien est fait de pénuries d'essence et de produits de base, en plus d'un coût de la vie prohibitif», explique Mme Sharif. «Même les écoles sont bombardées», dit-elle. L'offensive anti-islamistes, baptisée «Opération dignité», a été lancée à la mi-mai 2014 par le général Khalifa Haftar, loyales au gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale. Ses forces, composées de soldats, policiers et miliciens, contrôlent aujourd'hui l'essentiel de la ville mais des poches urbaines, notamment dans le centre et le sud, leur échappent toujours. Dans l'est de la ville, les magasins sont ouverts, les restaurants servent des clients jusque tard dans la nuit mais ailleurs, le bruit des armes automatiques est le lot quasi quotidien des habitants de quartiers en ruines. Les miliciens lourdement armés qui tiennent tête à Haftar, devenu en mars le chef de l'armée du gouvernement, sont d'anciens insurgés ayant pris les armes contre El Gueddafi en 2011. Le principal groupe islamiste à Benghazi est le «Conseil de la choura des forces révolutionnaires», allié à la coalition «Aube de la Libye» qui a pris la capitale Tripoli en août et installé son propre gouvernement, non reconnu. Les radicaux d'Ansar Ashari'â une organisation classée «terroriste» par Washington qui la suspecte d'avoir organisé l'attentat contre son consulat en 2012, occupe également le terrain, tout comme le groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui a fait son apparition en Libye l'an dernier et a déjà revendiqué des attaques à Benghazi. Les déchirements que vit Benghazi sont un miroir de la situation en Libye, pays au bord du chaos, tiraillé entre deux sources d'autorité et déchiré par des combats entre milices rivales, dont les rangs ont été grossis par des insurgés de 2011 qui n'ont jamais rendu les armes, empêchant ainsi une transition politique pacifique et démocratique. Pour les habitants de Benghazi, le danger est multiforme: attentats suicide, enlèvements, meurtres ou bombardements aveugles de zones résidentiels. Des tirs d'artillerie ont ainsi tué des dizaines de personnes, dont 8 enfants, la semaine dernière. «Rien n'échappe aux bombardements ici», assure Akilah Barassi, responsable d'un établissement de santé «touché chaque semaines par des tirs» et qui subit d'importantes pénuries de médicaments. Les écoles qui n'ont pas été détruites servent désormais de centre d'accueil pour les milliers de personnes déplacées par les affrontements. «Tout le monde est susceptible de mourir dans un bombardement», témoigne Ayoub al-Arfi, un commerçant. «La guerre ne s'arrête jamais», se désole-t-il avant d'accuser les autorités de ne rien faire pour soulager les souffrances de la population. Pour le militant Othman Ben Sassi, la fin des combats à Benghazi «passe par l'établissement d'un gouvernement d'unité national», une hypothèse sur laquelle l'ONU travaille avec des représentants des deux autorités libyennes mais qui peine à prendre corps.

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