Le son mélodieux de la «gasba» (flûte traditionnelle) et les percussions bourdonnantes et aux basses généreuses du «bendir» ont donné le la au 8ème Festival de la chanson et de la musique chaouies, ouvert lundi soir à la cinémathèque de Khenchela par les autorités locales. Placé sous le slogan «la chanson chaouie chante la liberté», le festival culturel local de la chanson et de la musique chaouies, qui se poursuivra jusqu'au 13 juin prochain, offrira, selon les organisateurs, une large gamme du chant des Aurès, la «gasba» et le «bendir», même s'ils restent les stars, devant alterner avec le synthé, la batterie et la guitare électrique, préférés par les jeunes loups qui s'appliquent, souvent avec bonheur, à la modernisation de ce patrimoine ancestral. Afin de permettre au maximum d'habitants de la ville d'assister aux différents spectacles, une scène a été aménagée en plein air, Place Abbès-Laghrour, face à la cinémathèque. Tous les artistes participants devaient s'y produire à partir de la seconde soirée (mardi), tandis que les poètes populaires, chantres du melhoun, déclameront leurs textes dans un grande kheïma dressée non loin de là. Les troupes et les artistes prenant part au festival viennent de plusieurs wilayas de la région Est du pays dont Oum El Bouaghi, Tébessa, Souk Ahras, Batna, Biskra et Mila, selon la directrice de la culture et commissaire de la manifestation, Sabiha Tahrat. Des expositions d'habits traditionnels des Aurès et des conférences consacrées à la chanson chaouie seront également organisées tout au long du festival qui verra défiler sur scène, selon cette responsable, de grands noms ayant marqué ce genre musical, à l'exemple de Massinissa, Djamel Sabri, Salim Chaoui, Abdelhamid Bouzaher et autres.