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Bouteflika demande un chèque en blanc
DANS UN DISCOURS DEVANT LES DEPUTES
Publié dans L'Expression le 28 - 10 - 2004

Les chantiers mis en place dans les secteurs de l'éducation, de la justice, de l'économie et «surtout» la réforme du code de la famille sont l'affaire de tous.
L'accélération des réformes qui passe par l'adoption des textes inhérents doivent faire l'unanimité au sein des députés afin de sortir le pays de l'impasse et permettre d'enclencher le processus de modernisation auquel aspire le programme du président. Bouteflika a, sur un ton péremptoire, réitéré, hier, sa détermination à poursuivre, vaille que vaille, son programme.
Et c'est à demi-mot qu'il a exhorté les députés à jouer le jeu et à le soutenir dans ses projets sans faire de remous. C'est presque un deal entre lui et le pouvoir législatif que le chef de l'Etat veut effectif du moment qu'il est l'élu du peuple et que l'institution qui représente ce dernier doit lui faire allégeance afin qu'il puisse entamer sérieusement la phase de transition.
En court-circuitant la tribune de l'Armée et en en choisissant le perchoir de l'Assemblée pour prononcer son discours de cérémonie à l'occasion du cinquantenaire de la Révolution, le président vient de franchir l'avant-dernière étape, après avoir récupéré le carré qui était entre les mains des militaires pour signifier que sa légitimité est entière et ne peut être sujet à polémique. En se rendant à l'hémicycle Zighout-Youcef, le président a coupé court aux rumeurs persistantes sur la dissolution de l'APN. Cette institution ne peut être amputé des au-tres piliers de l'Etat et son rôle de pouvoir législatif est partie prenante dans cette phase décisive pour l'avenir du pays: «L'APN est un acquis», a martelé le président. Et d'ajouter «le pouvoir exécutif ne peut rien faire à lui seul. Cette institution représente le peuple et il n'existe aucune tutelle sur le peuple». Un message clair et sans équivoque. Il s'agit de passer à un régime civil. La réconciliation nationale, socle sur lequel repose son programme, était aussi contenue dans son discours.
«Depuis le 8 avril, mon devoir m'impose d'accélérer les réformes. L'enseignement, la justice, la lutte contre la corruption, le code de la famille sont autant de textes qui doivent aboutir au changement. La modernité doit passer ces réformes qui sont également dictées par la mondialisation. L'Algérie n'est pas un pays isolé . Elle ne peut vivre dans une autarcie. C'est le creuset de cultures et un havre de tolérance entre les religions.»
Il a reconnu que la sécurité n'a pas été recouvrée complètement et qu'il y a beaucoup de choses à faire. Cependant si la situation sécuritaire a été améliorée, «c'est grâce à la politique de concorde civile». Il existe encore des poches éparses et des viviers qui continuent à produire des assassins. Bouteflika revient à la charge en excluant de faire l'apologie du crime et dément toute accointance avec les tenants du terrorisme. C'est certainement une réponse à Abassi Madani qui avait déclaré qu'il était prêt à revenir par la grande porte et à négocier son retour.
«Nous continuerons à combattre le terrorisme. Nous ne pouvons nous associer avec ceux qui sont à l'origine de l'effusion de sang, qui ont porté atteinte aux innocents et défiguré l'image de la religion.» Et d'ajouter: «La lutte contre le terrorisme n'obéit pas à des calculs politiciens. La voie reste libre et la porte ouverte à la repentance. Mais pour ceux qui veulent revenir, ils doivent reconnaître leurs crimes envers la nation.»
Bouteflika en faisant un bilan satisfaisant de sa politique d'unification a précisé que «nous avons fermé la porte à la crise. La réconciliation nationale qui a fait couler beaucoup d'encre, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays ne doit pas être considérée par une vision étroite qui ne prend pas en considération les blessures de ce peuple. Elle ne veut nullement dire accorder des privilèges aux uns ou aux autres Il s'agit d'une démarche qui engage l'unité nationale».
Et d'enchaîner: «Nous n'acceptons pas l'ingérence de l'étranger.».
Dans son hommage à titre posthume à Rabah Bitat, le Chef de l'Etat a rappelé que le défunt qui a assumé les fonctions de Président de la République par intérim et président de l'APN était «un combattant de la première heure et l'un des artisans de la glorieuse Révolution de libération», affirmant que «cette personnalité a servi son pays par son travail et sa lutte acharnée contre l'injustice et les difficultés pour la libération du pays». Ben Bella, Boumediene, Bouteflika a puisé dans les pages d'histoire en évoquant certains chefs historiques controversés qu'il vénère.
C'est une manière de réhabiliter ces membres de la famille révolutionnaire dont il s'est toujours revendiqué.


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