«Les années 2005-2006 constitueront un tournant décisif dans cette opération.» C'est la chasse aux points noirs et aux points de congestion. Après les expériences réussies des trémies réalisées au niveau d'Alger, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, s'attaque au problème au niveau national. Une enveloppe financière de 30 à 35 milliards de DA sera dégagée pour éliminer quelque 370 points de congestion et 350 points noirs recensés sur le territoire national. M.Ghoul a précisé que «190 points noirs et 185 points de congestion ont été éliminés durant la période 2002-2004. Cette opération a coûté 30 milliards de DA au Trésor public». Le projet d'élimination de ces points s'inscrit selon le ministre dans le cadre du «projet national d'orientation 2002-2020». Intervenant lors du colloque sur «le traitement des points de congestion des voies de circulation dans la capitale» à l'hôtel Riadh d'Alger, Amar Ghoul, a indiqué que «les années 2005-2006 constitueront un tournant décisif dans cette opération». Il a mis l'accent sur la nécessité d'inscrire des projets dans le cadre du développement durable et dans «une approche d'avenir globale à travers l'implication de tous les secteurs concernés», ajoutant que «la réalisation et la concrétisation de ces projets doivent prendre en considération les moyens de transport et de communication à l'image du métro, tramway, port et aéroport». Une approche développée par le ministère des Transports pour l'intégration de tous les moyens de transport. Par ailleurs, M.Ghoul a relevé l'importance de la voie rapide est-ouest qui couvre entre 80 et 85% de la circulation automobile et des échanges commerciaux. Un projet qui impulsera une nouvelle dynamique au plan économique et social, puisqu'il engendrera, selon les prévisions des spécialistes, pas moins de 100.000 emplois directs et indirects. Pour la réalisation de ce projet, M.Ghoul a indiqué qu'elle se fera dans le cadre «d'un traitement durable et d'avenir», précisant que «les travaux sont en cours sur 400 km dont 120 km ont été réalisés en 3 ans». Interpellé dernièrement par les députés sur les projets du secteur en cours notamment les chemins communaux et les problèmes de circulation au niveau d'Alger, M.Ghoul, a indiqué que «les retards enregistrés au niveau de certains projets dans plusieurs wilayas sont dus soit à la faiblesse des moyens de réalisation soit au non-respect des engagements pris par les entreprises». Par ailleurs, à l'occasion de la même rencontre, le ministre des Travaux publics a remis un «prix de reconnaissance» à l'Entreprise nationale des grands ouvrages d'art (Engoa) pour les efforts consentis dans la réalisation des projets qui lui sont confiés. Cette entreprise publique s'est distinguée par la réalisation de plusieurs ouvrages d'art et échangeurs particulièrement au niveau d'Alger. Des prix semblables seront décernés aux entreprises nationales publiques et privées qui réaliseront ce genre de projets, a indiqué le ministre, dans «les délais fixés et les critères de qualité», affirmant que ces prix seront pris en charge lors des appels d'offres.