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Bouchouareb fixe les priorités
STRATEGIE INDUSTRIELLE, CODE DE L'INVESTISSEMENT, GISEMENTS MINIERS
Publié dans L'Expression le 04 - 10 - 2015

«La règle du 51/49% a été instaurée avec pour objectif unique de limiter les sorties de devises»
L'interventionnisme de l'Etat a ceci d'intéressant c'est qu'il permet de «repeupler une industrie qui a été désertée pendant plusieurs décennies».
Le nouveau Code des investissements aura l'intelligence de ne pas secouer inutilement le cocotier, tout en apportant la touche nécessaire, histoire de coller à la stratégie économique du gouvernement. C'est en substance, le propos du ministre de l'Industrie et des Mines. «Le prochain Code des investissements est un texte de seconde génération qui épouse la nouvelle politique économique du pays et qui permettra une stabilité, une transparence et une lisibilité du cadre juridique régissant l'investissement», a expliqué Abdessalem Bouchouareb dans un entretien accordé à l'APS. Accompagné par une loi d'orientation sur la PME, actuellement en débat au niveau interministériel, le Code d'investissement prévoit une simplification et une accélération des procédures. De même qu'une sorte de stratification des investissements, selon que les projets se rapprochent de la stratégie du gouvernement en matière d'économie. Il va de soi que l'objectif premier consiste en l'amélioration de l'attractivité de l'Algérie pour les IDE. Cela devra se faire, notamment par l'adaptation des instruments publics que sont l'Agence nationale de développement des investissement (Andi) et le Conseil national d'investissement (CNI). «L'idée est d'ériger l'Andi en pôle spécialisé d'aide à l'investissement et d'accompagnement de l'entreprise», précise le ministre. Concernant la règle du 51/49%, Bouchouareb s'étonne de voir toute la problématique de l'économie nationale réduite à cet aspect des choses, non sans défendre bec et ongles cette décision. «La règle du 51/49% a été instaurée au moment où le prix du brut décrochait et avec pour objectif unique de limiter les sorties de devises. Aujourd'hui, nous vivons une situation identique mais avec une vision plus claire», indique le ministre. Cela traduit une cohésion dans la démarche du gouvernement, ainsi qu'une autonomie de décision. Le département de l'industrie entend même s'appuyer sur cette règle pour développer les investissements. «Nous avons estimé qu'il était opportun, dans le cadre de la nouvelle politique industrielle, de faire de cette mesure un levier d'attractivité de l'investissement étranger utile», poursuit M.Bouchouareb, non sans souligner que «notre marché est une force dans la région que l'on doit utiliser à notre profit».
En d'autres termes, l'Etat qui semble conscient que l'usine Renault et autres grands projets n'auraient jamais vu le jour sous une autre forme d'association, veut apporter sa garantie à des investisseurs sérieux et partant, se placer en tant que locomotive dans le développement des investissements. L'interventionnisme de l'Etat a ceci d'intéressant est qu'il permet de «repeupler une industrie qui a été désertée pendant plusieurs décennies», note le ministre. Mais prévient que ce genre d'action «ne se décrète pas et ne se réalise pas en deux semestres». La règle du 49/51%, le nouveau Code des investissement et tout ce qui se fait actuellement dans le secteur de l'industrie relève en fait d'«une mutation systémique qui s'opère», précise M. Bouchouareb. Le ministre de l'Industrie semble dire que le gouvernement n'est plus au stade de la réflexion ou du discours, mais il est dans l'action. Celle-ci est, dit-il, visible dans l'effort de construction de filières. Celle de l'industrie mécanique connaît quelques succès, au regard des discussions «très avancées» avec les constructeurs Peugeot, Iveco et Fiat. Une nouveauté, la Chine s'intéresse aussi à la construction automobile en Algérie, révèle le ministre qui tient à préciser que «notre rôle est de fixer le cap et d'élever le niveau d'exigence». Outre la mécanique, le gouvernement axera son travail sur les secteurs où l'Algérie a toutes ses chances «Le développement de ces filières va nous permettre de passer du stade de simple fournisseur d'hydrocarbures bruts à celui de producteur et d'exportateur de biens transformés», révèle le ministre. Sans s'avancer sur une échéance précise, M.Bouchouareb identifie pas moins de 14 filières stratégiques intervenant dans les domaines les plus diverses, à l'image des énergies renouvelables, les industries chimiques et pétrochimiques, le phosphate et les engrais ainsi que le numérique. «L'année dernière, nous avons travaillé sur les leviers qui permettront l'émergence de ce nouveau modèle de développement. Pour ce faire, des décisions ont été prises et des mesures urgentes défendues et obtenues en attendant d'autres réformes d'ordre structurel qui prennent un peu plus de temps», a souligné le ministre. Concernant les décisions prises, le ministre retient le projet du complexe sidérurgique de Bellara, qui devrait atteindre dans deux ans une production de 4 millions de tonnes, le complexe turc de Tosyali pour Oran à 3 millions de tonnes/an et le complexe d'El-Hadjar dont le plan d'investissement sera bientôt lancé. Ces trois grands chantiers, relevant du secteur des mines, le ministre a eu à s'exprimer sur le gisement de fer de Ghara Djebilet à Tindouf, une priorité pour le gouvernement, insiste-t-il, en raison du caractère structurant du projet. Il créera beaucoup d'emplois et sécurisera les approvisionnements internes. Cela en plus de fortes possibilités d'exportation. Le projet ne dort donc pas dans un tiroir, preuve en est, l'Algérie est en discussions «très avancées» avec le leader mondial dans la filière. Toujours dans le secteur minier, M.Bouchouareb annonce le lancement prochain de trois grandes plates-formes pour la valorisation du phosphate à Tébessa, Souk-Ahras et Skikda. Béchar avec ses gisements de manganèse consiste, elle aussi, une destination sûre. Au delà de ces exemples, le ministre a affirmé que le gouvernement entend valoriser toutes les ressources naturelles du pays. Il s'agira prioritairement de couvrir les besoins de l'industrie nationale, et dans un second temps, dégager des excédents pour l'exportation. En fait, l'objectif n'est pas de favoriser l'exportation à l'état brut des minerais. Le département de Bouchouareb ne veut pas dévier de son but, qui consiste à exporter des produits fabriqués en Algérie.


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