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Pourquoi l'Algérie n'a pas adhéré
FRANCOPHONIE
Publié dans L'Expression le 29 - 11 - 2004

En cinq ans de coopération, celle-ci n'a concerné que les aspects institutionnels.
L'Algérie n'a pas formulé une demande officielle d'adhésion à l'Organisation mondiale de la francophonie. Elle conserve donc son statut d'observateur, malgré la profonde mutation entreprise par l'OIF, ces dernières années, et qui l'ont débarrassée de toute connotation paternaliste. Cet état de fait intervient au moment où les relations algéro-françaises connaissent un réchauffement exceptionnel au plan politique.
La réticence d'Alger à intégrer l'espace francophone tient peut-être sa raison dans le fait que le rapprochement historique entre les deux pays n'a pas été traduit sur le terrain de l'investissement. Et pour cause, malgré plusieurs visites présidentielles dans les deux sens, l'on n'a pas encore constaté un «emballement» de la communauté d'affaires française pour la destination Algérie. Force est de constater en effet, qu'en cinq ans de coopération, celle-ci n'a concerné que les aspects institutionnels où la France assiste l'Algérie dans les domaines de la justice et de l'éducation notamment. Toutes les initiatives, jugées pourtant courageuses de part et d'autre pour intéresser durablement les investisseurs français à venir investir en Algérie ont connu un échec patent. Les multiples missions du Medef international à Alger, n'auront servi, en fin de compte, que les opérateurs français préoccupés surtout à placer leurs produits sur le marché algérien. L'engagement du chef de l'Etat à privilégier les entrepreneurs français et la décision de conversion de la totalité de la dette algérienne détenue par la France en guise de participation dans les entreprises publiques, ne semblent pas constituer des signaux assez forts pour les opérateurs économiques de l'Hexagone, à même de les amener à s'installer en Algérie.
Le peu d'empressement qui caractérise l'attitude algérienne quant à une adhésion à la francophonie, se justifie vraisemblablement par cette ambivalence française entre le pouvoir politique et les milieux économiques. Ces deux entités ne semblent pas sur la même longueur d'onde quant aux choix stratégiques de la France. Ce constat qui, avec le temps se confirme aisément, vide le rapprochement algéro-français de sa substance et interpelle de fait l'Algérie sur les dividendes qu'elle devrait tirer par rapport à un engagement qui donnerait à la France plus d'aura au plan international. En effet, l'Algérie passe pour être le plus grand pays francophone après la nation mère. Une éventuelle adhésion donnerait à l'OIF un supplément de présence tant sur la scène africaine qu'internationale. Il est évident que la France, tête de file de la francophonie, serait la première bénéficiaire de cet état de fait.
Au niveau de la présidence de la République, l'on est sans doute conscient de la valeur ajoutée en termes de prestige qu'engrangera la France. La récente visite du ministre français de la Coopération de la francophonie à Alger, quelques semaines avant la tenue du Sommet de l'OIF à Ouagadougou, témoigne de l'intérêt de la France quant à une plus forte participation de l'Algérie dans l'espace francophone. Seulement, il semble qu'Alger préfère temporiser pour mieux négocier une adhésion, de plus en plus souhaitée outre-Méditerranée.
L'attitude algérienne participe d'une stratégie de rentabilisation de tout acte politique. Cette manière de procéder a d'ailleurs été clairement affirmée par le chef de l'Etat au lendemain de son élection à la magistrature suprême, en avril 1999. Lors d'un entretien qu'il a accordé à un média français, Bouteflika avait déclaré, en substance, que l'Algérie avait fait pour la langue française plus que la France elle même et qu'une adhésion à la francophonie se doit de bénéficier au peuple algérien. Entre-temps, l'Algérie a entamé la réforme de son système éducatif qui donne une place de choix à la langue de Voltaire.
Cependant, le retour du français dans les écoles algériennes n'entraîne apparemment pas une adhésion de l'Algérie à la francophonie. Un tel acte obéit à une autre logique et est conditionné par un engagement économique français conséquent en Algérie.


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