Le Qatar a aménagé sa loi sur les travailleurs étrangers sans remettre fondamentalement en cause la "kafala", assimilée à de l'esclavage moderne par des organisations de défense des droits de l'Homme et syndicales mobilisées dans la perspective du Mondial 2022. Ce système de "parrainage" (en arabe) interdit à tout travailleur étranger de quitter le pays sans l'accord de son employeur et le prive de la possibilité de changer d'emploi. Après la promulgation mardi soir de la nouvelle loi de l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, des voix se sont élevées pour dire que ces modifications, qui n'entreront en vigueur qu'en 2017, ne changeront en rien la situation des travailleurs sur les nombreux chantiers de ce riche émirat gazier, notamment ceux liés au Mondial-2022 de football.