Tant que des enquêteurs commettent des bévues, le parquet marche sur une corde raide. La prostitution est un grave délit qui mine la société. La loi a prévu un article de loi qui réprime ce «crime» intolérable dans notre pays, surtout que les jeunes fréquentent l'oisiveté et les lieux déconseillés par la morale. Le dossier de la semaine est né à Zeghara, à Bab El Oued où, sur un coup de fil du propriétaire d'un logis, les flics se précipitèrent illico-presto dans ledit lieu du délit et ce, sans mandat de perquisition alors qu'il y a un trimestre, Bachir, le papa de Sid Ahmed D, avait vainement alerté les policiers de Oued Koriche pour le rodéo organisé en direction de l'auto qui s'en tirera avec des blessures graves. La preuve? Le plus gus des agresseurs se balade à Bab El Oued sans être inquiété outre mesure. Quant à la pauvre F.Z.A., 18 ans et demi, une névrosée soignée par un psy, elle fut rudement malmenée chez sa maman qui se trouvait vers 22h50 dans une veillée mortuaire. «Je me suis sentie seule. J'avais besoin d'une compagnie. Je ne pensais pas à mal. Je n'ai pas le moral pour songer à l'amour et à ses dérivés», avait-elle dit à son avocate, Maître Akila Drif Teldja qui allait renverser les collines de Notre-Dame d'Afrique estimant que F.Z.A. et A.Z.B., 21 ans, n'étaient coupables de rien du tout. D'ailleurs, avant d'entrer au fond, la présidente de la section correctionnelle avait permis à l'avocate d'Alger-Centre d'introduire des questions préjudicielles concernant le piétinement de l'article précis du Code de procédure pénale qui dispose que: en prenant un raccourci, «sans mandat de perquisition, les éléments de la police judiciaire ne peuvent entrer chez les citoyens». Et c'est probablement cet article du Code de procédure pénale qui a dû guider la magistrate du siège au cours de sa courte mise en examen avant de se décider. Pour l'avocate, il n'y a rien dans le dossier. Rien! Ni aveux, ni procès-verbal d'audition, ni mandat de perquisition, ni certificat médical et...pire! «Je suis outrée du seul fait que lors de la garde à vue, il lui a été posé deux fois la question autour de sa virginité! Je suis horrifiée. De quel droit pose-t-on de telles questions. Il n'y aurait rien dans le logis dont la porte avait été défoncée un peu avant vingt-trois heures. Heureusement que la présidente avait vite compris le dérapage de la police locale. Les deux amis et pas amants SVP, ont souffert un bon bout de temps. La justice a parlé. Seulement et là aussi je le déplore: c'est que le parquet a interjeté appel pour ce malheureux dossier vide», a marmonné l'avocate d'Alger-Centre qui a promis de bien expliquer au trio de magistrats de la cour d'Alger que le pays est encore loin du sens que la réforme veut donner à la magistrature. D'ailleurs, dans ce contexte, Maître Hamza Berriche, le jeune avocat de Koléa, trouve excessif le nombre de dossiers qui atterrissent sur le pupitre des chambres pénales de la cour de Tipasa et dont les verdicts ne sont que des catastrophes. Maître Sidoumou le rejoint en nous priant de donner sur cet espace le taux de relaxes prononcées à Tipasa. «C'est tuant» renchérit Maître Ladjel qui rejoint Maître Azzedine Gasmi défenseur d'un inculpé de consommation de came fait prévu et puni par l'article 12 de la loi 04-18 du 25 décembre 2004 relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes. Le «rouquin» a plaidé face à Raouf Benbouza à distance depuis la salle d'audience de la «Citadelle» alors que son client se trouvait dans le pénitencier de Koléa. Une nouvelle manière de rendre justice que ces procès tenus à distance qui sont désormais hebdomadaires avec un Tarek Moussaoui comme parquetier et l'équipe de la modernisation au top. Rekab, le nouveau procureur de la République à la place de Karim Koussa muté à Tipasa a commencé à faire connaissance avec sa nouvelle juridiction tentant d'oublier Tiaret.