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Regards croisés sur le Journal de Mouloud Feraoun...
BEJAIA: 7E EDITION DU FITB
Publié dans L'Expression le 02 - 11 - 2015


Un livre, deux mises en scène
Il est désormais de tradition au Fitb de mettre en place des mises en scène différentes pour un même texte.
Après Le cadavre encerclé, La terre et le sang, pour cette année c'est au tour d'un texte de Mouloud Feraoun. Un texte, tiré du désormais célèbre Journal de Feraoun, deux mises en scène.
Deux regards, enfin un regard croisé de deux metteurs en scène, l'un Français, Dominique Lurcel, né et ayant vécu en France qui a découvert le livre en septembre 1962 alors qu'il n'avait que 19 ans, l'autre, Walid Bouchebah, un jeune de la nouvelle génération algérienne. L'un s'adressant aux Algériens intitulé Divorce sans mariage joué en avant-première, l'autre aux Français intitulé Le contraire de l'amour joué 91e fois depuis sa création.
En suivant les deux mises en scène, on constate clairement que «le divorce sans mariage est réellement...et... exactement le contraire de l'amour». Les deux pièces racontent «un journal» que le défunt Mouloud Feraoun tenait depuis le 1er novembre 1955, un an après le déclenchement de la guerre de libération, qu'il alimentera jusqu'à la veille même de sa mort, le 15 mars 1962, soit trois jours avant le «cessez-le-feu proclamé», sous les balles assassines d'un commando des ultras de l'OAS.
Alors que le metteur en scène français se demande «pourquoi se battent les patriotes...en se demandant où est la vérité, le mensonge et le remède...», côté algérien on décrypte la position de Feraoun qui a mis dos à dos l'armée française et les maquisards en se déclarant... «contre toute forme de violence d'où qu'elle vient...soit des militaires ou des maquisards...», tout en reconnaissant «le droit à la légitime défense des opprimés devant les oppresseurs...» Si du côté français on voit qu'il n'y a jamais eu de mariage...étant donné que les Français sont restés à l'écart... en attendant de voir plus clair... quant à l'autre mise en scène, le divorce étant déjà prononcé bien avant même que le mariage soit consommé, c'est l'impossible relation et l'impossible cohabitation, l'un devant répudier l'autre... comme chez les Kabyles, durs et purs, c'est toujours le propriétaire de la maison qui devrait garder les clés, la sentence est vite prononcée... il ne reste alors que la voie de sa concrétisation...la guerre.
Etant donné qu'à la guerre... comme à la guerre... tous les coups sont permis de part et d'autre avec un ascendant de légitimité pour les propriétaires de la terre qui ont été envahis, touchés dans leur amour-propre, dans leur dignité, spoliés et voire même ruinés dans leur culture, civilisation...
Si la pièce des Français est restée dans le style de «théâtre à texte» en gardant la même trame de bout en bout, les Algériens ont essayé de donner une petite touche à la pièce pour lui accorder une connotation de spectacle théâtral propre à notre culture en ironisant sur quelques situations similaires en faisant le parallèle avec ce qui caractérise la situation politique actuelle en Algérie, notamment en ironisant sur la suite des événements de l'indépendance à nos jours qui à leurs yeux est connue de tout le monde...
Le triomphe recueilli à la petite salle Boubekeur-Amekhoukh du TRB, par les deux spectacles Divorce sans mariage du Fitb et Le contraire de l'amour pièce, donnée par le groupe Les Passeurs de mémoire dénote de la réussite des deux mises en scène que tout le monde juge complémentaires.


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