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"Le plus important c'est d'être lu par les siens"
20ÈME SALON INTERNATIONAL DU LIVRE D'ALGER : FRANÇOIS AKEME, DIRECTEUR DES EDITIONS PROXIMITE
Publié dans L'Expression le 07 - 11 - 2015

img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P151107-11.jpg" alt=""Le plus important c'est d'être lu par les siens"" /
Ce n'est pas la première fois que notre auteur et éditeur camerounais vient en Algérie. Il était un des éditeurs invités à l'Espace Esprit Panaf au Sila. Il nous parle ici de la situation de l'édition dans son pays et évoque avec nous un des projets qui lui tient à coeur, fruit de cette collaboration algérienne qui s'est soldée par un ouvrage...
L'Expression: Pourriez-vous présenter votre maison d'édition Proximité, les classiques ivoiriens?
François Akeme: Nous faisons des auteurs qui font du roman comme Amadou Amal qui est déjà venu au Sila l'an dernier, ses romans se vendent bien.
Des livres de S. Lallemand La mangeuse d'âme, par exemple Des auteurs locaux comme nous éditons beaucoup de littérature de roman et un peu de livres de philosophie et mes ouvrages, puisque je suis aussi auteur.
Comment se porte la littérature camerounaise?
Elle souffre d'un mal qui est celui de la diffusion et la distribution. Sinon du point de vue de la production, il y a de l'industrie qui se met en place. Il y a des auteurs qui écrivent. Il y a de bonnes maisons d'éditions qui existent mais le problème est vraiment celui des deux points cités. C'est là le maillon faible dans cette chaîne de la littérature chez nous. Parfois, le même livre est lu par une vingtaine ou une trentaine de personnes.
Pas beaucoup d'achats malheureusement. Mais il y a un vrai engouement pour la lecture. Il y a une nouvelle classe de textes qui commence à naître avec de jeunes auteurs talentueux que je présente et qui glanent des prix à l'international et qui vivent localement. Il y a une dynamique littéraire à l'intérieur du continent qui est en train de bouger.
Beaucoup se font éditer à l'étranger par obligation, pour se faire connaître, à cause du manque de maisons d'édition dans leur pays etc
Vous avez parfaitement raison, mais il y a quand même ces cinq dernières années, la tendance commence à être renversée. Beaucoup de ces auteurs africains qui sont édités à l'étranger dans de grosses maisons d'édition cherchent à être lus chez eux et ces livres arrivent à des prix prohibitifs pour le marché local, ça coûte cher en effet et surtout pour nos pays dans le sud du Sahara, ils ne sont pas à la portée de tous.
Mais beaucoup d'autres ont compris qu'ils doivent se faire connaître d'abord chez eux, avant d'espérer avoir une reconnaissance internationale. Il faut dire aussi une reconnaissance internationale ce n'est pas facile parce qu'elle suppose des choix esthétiques qui ne dépendent pas toujours de nous. En Europe la lecture du manuscrit ne se fera pas avec les mêmes avis que si elle était faite localement
Comment ça?
L'évaluation d'un manuscrit ne sera pas faite comme si elle était faite en Afrique par exemple. donc certains auteurs de la nouvelle génération ont compris qu'ils doivent se faire un nom mais avant de partir, car ce n'est pas facile là-bas. Il y a de plus en plus sur le continent, comme en Algérie, ou ailleurs tout de même de bonnes maisons d'édition qui se mettent sur pied comme ici, qui prennent de la place et qui se veulent compétitives. Qui essayent de faire du bon travail et essayent d'encadrer. Donc l'objectif d'un auteur est-ce vraiment une reconnaissance internationale? ou bien d'être lu par les siens? Moi je crois que le plus implorant c'est d'être lu par les siens, la reconnaissance peut venir après.
Est-ce que le Camerounais moyen a les moyens de s'acheter un livre?
C'est encore très cher, tout ce qui est lié à la production du livre est encore cher, comme l'encre et le papier sont chers, car importés et qui sont encore taxés malgré les nouveaux accords qui permettent que ce matériel arrive sans taxe et sans droits de douane mais le livre continue à coûter cher. Nous travaillons à baisser les prix, à rendre le livre disponible. La chose que nous faisons nous, en tant que professionnels du livre, c'est faire d'un livre du même format et nombre de pages et de diviser le prix par trois localement, car nous essayons nous qui travaillons sur place de le mettre à la portée du lecteur.
Qu'attendez-vous de l'espace Esprit Panaf au Sila?
Il faut dire déjà que ce n'est pas la première fois que je viens. Je suis un habitué. L'esprit Panaf c'est une très bonne chose, car ça permet déjà de rencontrer le public algérien. Nous avons remarqué une bonne réceptivité et cela permet à des éditeurs qui n'ont pas trop l'habitude de se rencontrer, eh bien de le faire au moins une fois dans l'année et de nouer des relations d'échange.
Nous avons d'ailleurs à ce propos un livre qui est le fruit d'une coédition et que nous avons baptisé «Esprit Panaf» (Le prince Djenkana, roman de l'auteur ivoirien Badiadji Horrétowdo, Ndlr).Nous sommes en train d'éditer une série d'ouvrages dans ce sens. Cette année nous avons eu un auteur ivoirien. Cette année encore, deux éditeurs nous ont envoyé des textes et nous espérons que nous aurons d'autres éditeurs qui vont s'associer et peut-être pourrions-nous faire deux ou trois livres. Cela nous permettra d'être présents dans de nombreux pays et donc de favoriser la circulation des auteurs dans notre continent et les acheminer aussi vers l'Algérie.


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