M.Mihoubi a préconisé une gestion rationnelle du secteur financier de la culture sur tous les plans: organigramme, fréquence annuelle et biannuelle et durée des spectacles... «En visite de travail dans l'ex-capitale des Hammadites, le ministre de la Culture a plaidé pour plus de rationalité dans les dépenses publiques relatives à son secteur. A cet effet, sur sa décision de revoir à la baisse le nombre de festivals sponsorisés par son département, en estimant que le nombre de 176 festivals organisés chaque année est très élevé, le ministre de la Culture a déclaré, en marge de sa visite à Béjaïa, que cette question «fait l'objet d'une commission ministérielle, en concertation avec les organisateurs de ces festivals afin de statuer définitivement sur le nombre de festivals à retenir et surtout les questions liées à leur gestion organique et financière. Il sera question de revoir aussi leur fréquence annuelle ou biannuelle et sur le maintien du caractère international ou national», avait-il martelé avant d'ajouter que sur la gratuité des spectacles que «les structures de spectacles doivent adopter le système de billetterie. Nous avons eu une bonne expérience avec l'introduction de la billetterie au Festival international de la musique symphonique. Le public algérien est connaisseur, Quand il trouve des spectacles de qualité, il paye sa place. Ça nous a permis aussi de voir un public de qualité, car quand on paie sa place c'est-à-dire on est adepte et on reste concentrés sur le spectacle...désormais, il n'est plus possible de s'appuyer sur les budgets alloués par le ministère de la Culture». Pour revenir à sa visite dans l'ex-capitale des Hammadites, en compagnie du wali de Béjaïa, du représentant de l'APW, du maire de Béjaïa, du directeur de la culture, et des élus locaux et nationaux, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a entamé son deuxième jour de visite par une inspection des travaux de restauration de l'ancien tribunal de Béjaïa, dont une aile s'est effondrée, il y a quelques années. Une deuxième visite de ce patrimoine après celle effectuée en septembre de l'année dernière. Sur le site, le premier responsable du secteur de la culture a demandé des éclaircissements au premier responsable de la culture au niveau local sur l'état d'avancement des travaux de réhabilitation, toujours en cours. À la Casbah de Béjaïa, située à quelques mètres de l'ancien tribunal, deuxième halte de la visite, la délégation ministérielle a eu à apprécier le taux d'avancement des travaux de restauration du site, qui restent également en cours, mais dont l'achèvement est prévu avant l'été prochain pour permettre à ce site d'accueillir les soirées ramadhanesques et les festivaliers qui affluent sur Béjaïa en période estivale. Cette visite d'inspection, la deuxième en six mois, se veut une occasion de voir de visu, les avancées quant à l'appel fait aux entreprises spécialisées et plus qualifiées pour prendre en charge véritablement les travaux de restauration sans dénaturer ni défigurer le site historique et archéologique. Dernière halte au chef-lieu, la cinémathèque de Béjaïa, sise à la place du 1er-Novembre (ex-place Gueydon), où il a eu à visiter cette salle mythique qui se veut un lieu d'attraction des cinéphiles. Son avant-dernière étape a été le mausolée de cheikh Aheddad dans la commune de Seddouk. Quant à la dernière étape de sa sortie béjaouie elle a été réservée à la visite d'un patrimoine immobilier, la maison des Amrouche à Ighil Ali. Ainsi, à défaut de baptiser la Maison de la culture au nom de Taos Amrouche, le ministre de la Culture s'est rendu dans la maison de cette famille noble de la littérature et de la culture algériennes. Sur les lieux, il a donné son accord pour la restauration de la maison des Amrouche et son classement comme patrimoine national.