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Un capital d'aventures humaines
BEYOUNA
Publié dans L'Expression le 18 - 01 - 2005

Notre comédienne populaire a intenté un procès contre John Bagnolett, le producteur de Raid Zone car, dit-elle, «il m'a arnaquée!».
Il est bien heureux de voir une comédienne s'épanouir. Il est davantage quand une star comme Beyouna ose le défi de se lancer dans de nouvelles expériences et de réussir haut la main. Qui aurait cru que cette enfant issue d'une vieille famille algéroise du quartier populaire de Belcourt, allait connaître une destinée hors du commun. Enfant dans les années 50, elle accompagne sa soeur chanteuse, Leïla Djazaïria, au studio de la Radio. Elle fait ses débuts comme danseuse au Copacabana. A 19 ans, elle interprète le rôle qui va la faire connaître dans toute l'Algérie, Fatma, dans la Grande Maison (1973) de Mustapha Badie, adapté du roman de Mohamed Dib. Ce fut d'un bon présage pour cette i simple et si naturelle, qui a gagné rapidement en popularité. Mais les temps sont durs... Beyouna reprend alors la danse et le chant à la Koutoubia, El-Paso, le Corsaire, pour ne citer que ces quelques cabarets les plus connus d'Alger. Elle réalise des one-woman-show à une époque où les artistes étaient sommés de se taire ou de s'exiler. Beyouna résiste et son humour décapant est un pied de nez contre la mort. Elle est toujours ce boute-en-train qui symbolise la joie de vivre et l'espérance.
Une femme passionnée
Sa chance d'apparaître enfin au grand écran, elle la doit à Nadir Mokhnache, du jamais vu à un âge aussi avancé. Comme quoi, débuter à n'importe quel âge, prouve encore une fois que le talent se fiche des années. Beyouna fait donc sensation en 1999 dans le Harem de Mme Osmane. Un succès qui sera suivi d'un autre. Il semble que sa bonne étoile jusque-là éteinte commence à faire effet. Elle est remarquée par John Bagnolett, le compositeur de la musique du film, qui l'entend chanter et qui se soldera un an après, par un album original : Raid Zone (Warner Music 2001). Beyouna enchaîne un second film avec le même réalisateur, le controversé Nadir Mokhnache. Elle y joue Papicha, une mère rêveuse, écartelée entre la peur et la nostalgie de sa célébrité passée de danseuse de cabaret... Dans ce film, Beyouna chante aussi. Jusque-là tout va bien. Un bémol vient ternir cependant son «cours de vie assez mouvementé déjà». «Actuellement, je suis en justice contre John Bagnolett. Il m'a arnaquée. Il ne m'a pas payée.
Dernièrement, il a voulu me soutirer de l'argent car, il dit avoir des droits sur mes chansons dans Viva l'Aldjéri. C'est moi la victime. Il dit que Beyouna lui appartient. J'ai demandé des dommages et intérêts. L'affaire sera tranchée à Paris le 28 janvier courant...» Une affaire qui met en suspens son projet de préparation de son second album, qui paraît-il sera beaucoup plus élaboré que Raid Zone. Beyouna cherche à faire plus et donner le meilleur d'elle-même.
Un album en préparation
Elle confie vouloir reprendre à sa manière la chanson de Blaoui El-Houari Mal saâdi. «Je suis une femme très sentimentale, confie-t-elle. Je trouve ce poème très beau. J'aimerai faire de la musique qui sera dans le raï-blues avec ma voix cassée, teintée d'émotion»...
Aujourd'hui, Beyouna remercie le ciel d'avoir un agent artistique et même une assistante qui s'occupent d'elle. Son agent, Olivier Glusman, est en négociations avec une autre boîte pour enregistrer son 2e opus. Cette boîte, Naïve a dit «oui». Reste qu'il faut d'abord trancher au niveau de la justice et attendre le verdict pour passer à autre chose. L'agent de Beyouna serait le même de Jane Birkin, Woody Allen et autres Faïrouz. «Avant, je ne connaissais rien en musique. Aujourd'hui, je ne veux plus me laisser faire. De toutes façons, on m'a dit que même les grands artistes passaient par là un jour...», tempère Beyouna, l'éternelle optimiste. Un autre projet qui lui tient à coeur, est celui de présenter sur les planches algériennes, un spectacle qui alliera chant, danse et humour, bien sûr. C'est suite au succès de Opéra-Comique avec Fellag que l'idée de monter son propre spectacle a germé. «J'ai été voir l'Onci qui m'a dit que cela reviendrait cher et m'a proposé de présenter plutôt un one-woman-show... J'ai été déçue!» Alors que Beyouna terminait au mois de juillet dernier le film la Rue des Figuiers à Toulon de la réalisatrice Yasmina Yahiaoui et ce, avec notamment Marthe Villalanga et Fellag, que Richard Djoudi le producteur de Ninok Films, a chopé une discussion et a répondu tout de suite favorablement au souhait de Beyouna. Ce dernier était récemment en Algérie sur le tournage du film le Choix de Philippe Faucon. La coscénariste de ce long métrage, Soraya Nini, elle s'y collera ainsi pour le scénario et la mise en scène. Voilà l'aventure qui recommence pour ces deux personnes originaires d'Algérie. «Ce sont deux étrangers qui m'ont aidée alors que dans notre pays on refuse, on nous sabote. C'est ce genre de chose qui me met hors de moi...», souligne Beyouna. Que Beyouna continue à nous faire rire et à nous surprendre. C'est tout le mal qu'on lui souhaite: Beyouna, femme libre et audacieuse. Elle l'est jusqu'au bout des ongles! Et même des pieds, puisqu'il est prévu qu'elle joue dans le film Joue-là comme Zidane. Au mois de Ramadan dernier, elle s'était déjà distinguée dans Nass Mlah City 2, dans la peau d'un entraîneur de foot. Alors bon vent Beyouna!


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