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Tripoli ou la clé algérienne
SELON MARTIN KOBLER, LE PARLEMENT DE TOBROUK «DOIT APPROUVER LE GOUVERNEMENT D'UNION»
Publié dans L'Expression le 23 - 04 - 2016

Le gouvernement Al Serradj tente d'asseoir son pouvoir en Libye
Outre le soutien de l'Algérie dans tous les domaines, et sa disponibilité constante à accroître la coopération, notamment à travers le développement des zones frontalières, de la formation et de l'expertise, Messahel a évoqué la constante de la doctrine qui rejette toute intervention militaire étrangère...
«Intervention» ou «assistance» militaire étrangère? L'euphémisme est délibérément mis en relief, par le représentant de l'ONU en Libye, Martin Kobler, dans l'entretien qu'il a accordé jeudi au journal Le Monde. Tout en mettant fortement l'accent sur le fait que le Parlement de Tobrouk «doit approuver» le gouvernement d'union nationale, parce qu'il est reconnu par la communauté internationale, et qu'à ce titre il lui faut s'inscrire dans la démarche onusienne de rétablissement de la paix, Kobler a rappelé que «les ministres des Affaires étrangères d'Italie, Paolo Gentiloni, de France Jean-Marc Ayrault, d'Allemagne Frank-Walter Steinmeier et du Royaume-Uni Philip Hammond», ainsi que le «ministre algérien des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, se sont succédés à Tripoli pour rencontrer M.Sarradj» pour lui apporter «leur soutien».
Al Serradj a d'ailleurs été invité au sommet de l'OCI, à Istanbul, et il peut se targuer de la reconnaissance de facto du Conseil de sécurité de l'ONU qui a avisé ses membres de cesser tout contact avec des institutions qui ne reconnaissent pas l'autorité du Conseil présidentiel. Autant de marques de soutien qui rendent impératif le vote du Parlement de Tobrouk, estime Martin Kobler, qui ajoute qu' «une minorité de députés, incluant le président de l'Assemblée, Aguila Saleh, le rendent impossible». Mais c'est en mettant plus particulièrement l'accent sur la nécessité d'entreprendre sans tarder la lutte contre Daesh que Kobler éclaire davantage le programme auquel sont attelés les pays occidentaux, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian ayant redit, pas plus tard que jeudi dernier, l'intention d'une intervention militaire en Libye avec son partenaire britannique, un peu comme en 2011 lorsque l'Otan avait pris unilatéralement le relais de l'ONU dans l'offensive contre le régime de Mouammar Al Gueddafi. Une option qu'il sera facile de draper dans le vocale d' «assistance militaire» dés lors que «ce sera au gouvernement Al Serradj d'en formuler la requête», dixit Martin Kobler. Car sans cet assentiment, il sera difficile de masquer la vraie nature de l'intervention que Londres et Paris appellent de leurs voeux depuis plus d'un an déjà mais à laquelle ni les Etats-Unis ni surtout la Russie ne sont favorables. Kobler et l'instance onusienne ont un programme articulé autour des visées des pays européens précités. Il s'agira, dit-il, de «reconstruire et d'intégrer» l'armée libyenne, avec un comité de Défense (ministère) qui conduira cette reconstruction, sous l'égide du Conseil présidentiel. Pour étayer la force de sa stratégie, il invoque un «processus politique qui avance à la vitesse d'un escargot tandis que l'expansion de l'Etat islamique est bien plus rapide», ce qui est le danger le plus grave pour l'ensemble de la région sans le moindre doute.
Mais la position de l'Algérie, réitérée par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, mercredi dernier à Tripoli, demeure inchangée. Outre le soutien de l'Algérie dans tous les domaines, et sa disponibilité constante à accroître la coopération, notamment à travers le développement des zones frontalières, de la formation et de l'expertise, il a évoqué la constante de la doctrine qui rejette toute intervention militaire étrangère, dans les pays de la région, au profit de la solution politique consensuelle, seule à même de garantir le rétablissement de la paix, de la sécurité et de la stabilité. Al Serradj qui a remercié l'Algérie premier pays arabe à dépêcher un ministre des Affaires étrangères à Tripoli sait pertinemment que la réconciliation nationale est à ce prix et nul doute que c'est bien pour cela qu'il a dit compter sur le soutien algérien pour triompher des défis institutionnels, politiques, sécuritaires et de lutte contre les groupes terroristes.
D'ailleurs, le premier vice-président du Conseil présidentiel, Ahmed Maitig, qui a relevé les efforts constants de l'Algérie organisatrice de plusieurs rounds de négociations entre factions actives libyennes jusqu'au terme de l'Accord sous l'égide de l'ONU, a affirmé le rejet par Tripoli de toute intervention étrangère en Libye, appelant de ses voeux l'expérience algérienne en matière de concorde et de Réconciliation nationale. S'agit-il là seulement d'un voeu pieux? L'avenir proche le dira.


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