A l'origine de cette situation, l'insuffisance de la qualification de la ressource humaine, le manque de coordination et de cohésion globale du système de formation. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, M.El Hadi Khaldi a réuni hier les directeurs de wilaya afin de faire le bilan de la rentrée de septembre 2004 et de préparer celle de février 2005. l'Inspection générale, la direction pédagogique et celle de soutien, ont présenté ainsi, au cours de la rencontre, tenue à l'Institut national de la formation professionnelle, leurs rapports portant sur l'évaluation du premier semestre de l'année 2004-2005. Le rapport de l'inspection générale a semé l'effroi dans les rangs des présents. L'orateur a révélé un intérêt «insuffisamment» porté par les services de l'administration centrale et des Directions de la formation professionnelle (DFP) à l'activité des inspecteurs. Le constat présenté a mis en relief les insuffisances et les dysfonctionnements qui ont été identifiés sous forme de recommandations. «Les insuffisances les plus récurrentes ont particulièrement trait au suivi des enseignants et à l'évaluation de l'activité des formateurs», a-t-on indiqué. Le même constat relève aussi une absence dans la majorité des établissements d'un programme d'action, de coordination et d'animation de l'activité pédagogique. Au volet formation, l'on a constaté que les établissements rencontrent des difficultés quant à l'orientation des stagiaires. Aussi, les perfectionnements assurés aux formateurs ne contribuent pas réellement à une amélioration de leurs qualifications. Faut-il reconnaître que le rapport de l'inspection a été peu reluisant, traduisant ainsi de nombreux dysfonctionnements relevés dans le domaine de la gestion administrative et financière et de l'activité technique et pédagogique. A l'origine de cette situation, a-t-on estimé, l'insuffisance de la qualification de la ressource humaine, la faiblesse de l'activité d'ingénierie pédagogique, le manque de coordination et de cohésion globale du système de formation. Quant aux rapports présentés conjointement par les structures de soutien (DDP, DFM, DRH, DEC). Celui-ci porte essentiellement sur le bilan financier de l'exercice 2004, notamment le budget de fonctionnement et d'équipement. Globalement parlant, les crédits alloués au secteur, au titre du budget primitif étaient de l'ordre de 14, 803 milliards de dinars. Un rattachement complémentaire d'un montant de 518 millions a été accordé. Une enveloppe de 500 millions de dinars de ce budget supplémentaire a été réservée pour l'application des nouvelles mesures adoptées. Le secteur a bénéficié aussi d'une augmentation de 1000 postes budgétaires, dont 973 répartis entre les Insfp et Cfpa. Quant au budget de fonctionnement de l'année 2005, l'enveloppe accordée au secteur, est à hauteur de 16,402 milliards de dinars, soit une augmentation de 1,5 milliard par rapport à l'année précédente. Sur le plan de l'équipement, le secteur de la formation professionnelle a comptabilisé 676 opérations pour un montant de 48 milliards de dinars, soit 2,5% d'augmentation comparativement à l'année 2003. Quant aux préparations de la rentrée 2005, le département d'El Hadi Khaldi travaille d'arrache-pied pour que tout soit fin prêt pour l'accueil des nouveaux apprentis. L'on prévoit la réception de 4 500 nouveaux postes de formation répartis à travers 22 établissements et 6 extensions dans 28 wilayas. 13 internats avec une capacité de 1000 lits seront également réceptionnés et ce, sans oublier la livraison de 250 sections d'équipement technico-pédagogique ce qui permettra l'ouverture de 7500 postes de formation.
