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"Notre société a perdu ses repères"
L'ECRIVAIN MOHAND AMEZIANE TADJER À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 15 - 09 - 2016

Après des décennies passées à enseigner et à former les nouvelles générations d'Algériens, Mohand Ameziane Tadjer bifurque vers le journalisme local. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, il exerce dans plusieurs journaux. Un métier qu'il qualifie de passionnant et qu'il exerce avec verve jusqu'à aujourd'hui, du haut de ses soixante-dix ans. Ecrire des nouvelles a été une autre vocation qui a germé simultanément avec cet amour pour le journalisme. Il vient de publier son premier recueil de nouvelles, intitulé Les âmes déchirées. Mohand Ameziane Tadjer se confie, pour la première fois, à un journal en tant qu'écrivain.
L'Expression: Vous avez commencé à baigner dans l'univers de la littérature dans les années quatre-vingt-dix en publiant plusieurs nouvelles dans la presse nationale. Mais ce n'est qu'en 2016 que vous venez de publier votre premier livre. Pourquoi autant de retard?
Mohand Ameziane Tadjer: Effectivement, j'ai mis d'énormes retards pour la publication de ce premier recueil. Vous savez, déjà en 1994, certaines de mes nouvelles ont été publiées au quotidien
Le Soir d'Algérie avec lequel je collaborais. Chaque nouvelle est diffusée en plusieurs parties dans la rubrique appelée «Bout de tabou». Des coupons ont été soigneusement gardés et archivés. Heureusement! C'était vous-même qui m'aviez mis la puce à l'oreille pour un éventuel recueil unique ou en plusieurs volumes. Plusieurs années après, ce fut au tour du poète et ami Ahcène Mariche de me pousser et de m'encourager à procéder à leur édition sous forme de recueil de nouvelles. Chose faite le 28 juillet dernier et c'est le journaliste et romancier Rabah Benamghar qui l'a préfacé. Je les remercie tous les deux. Le retard est dû à une négligence de ma part! Que de temps perdu! Actuellement, je suis avec le 2ème tome qui est déjà en chantier.
Vous surfez entre deux styles d'écriture, le journalisme et la nouvelle littéraire. Peut-on avoir votre vision sur la différence entre les deux genres d'écriture?
Oui, deux styles d'écriture, à savoir: le journalisme et la nouvelle littéraire comme vous le soulignez si bien. J'ajouterai que ces deux styles sont intiment liés à un troisième: la toute première profession d'éducateur puis cadre du secteur éducatif. Je les assurais avec passion.
Le métier d'éducateur, le journalisme et la nouvelle littéraire sont des styles complémentaires. Les âmes déchirées, le titre de votre livre évoque une profonde douleur. Pourquoi autant de pessimisme?
Vous faites référence à un pessimisme. Pas du tout! Regardez autour de vous, au sein de la famille, parmi les amis ou tout simplement au sein de notre société d'aujourd'hui qui n'arrive pas à se retrouver car tous les repères sont perdus. Je vous fais une confidence: la majorité des nouvelles sont des évènements vécus car j'écoute attentivement les gens raconter leurs malheurs et rarement de bonnes choses et la personne le faisait avec moi en toute confiance. J'ai pris le soin de changer les noms et les lieux. Ces évènements ne sont pas nombreux à être joyeux de nos jours. Les gens sont frustrés. La jeunesse est désorientée. Les temps ont terriblement changé et vite à tel point que certaines gens ne peuvent pas suivre le cours de la vie. Quant aux relations humaines, c'est une autre paire de manches: litiges, incompréhension... qui finissent mal au tribunal où tout vole en éclats. C'est la fissure! Une profonde déchirure! Rapporter le malheur des uns afin que d'autres se corrigent dans leur comportement et attitude de tous les jours.
Vous avez une longue expérience dans l'enseignement et aussi dans le journalisme. Pouvez-vous comparer en quelque sorte les deux domaines? Quel est celui qui vous a passionné le plus?
Le plus passionnant est le 1er amour: celui d'embrasser avec une profonde conviction le métier d'éducateur car nous avions répondu à l'appel de la Nation pour assurer cette noble tâche qu'était celle de rouvrir les écoles fermées suite au départ des instituteurs français. Une mission assurée avec un niveau de patriotisme et de militantisme très élevé. Cette étape est très longue à raconter.
A l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, vous avez été honoré à Tizi Ouzou en votre qualité de doyen des journalistes de la wilaya de Tizi Ouzou. Pouvez-vous nous parler de votre sentiment suite à cet hommage?
L'hommage qui m'a été rendu à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai 2016, me réjouit énormément. C'est une reconnaissance de la part des initiateurs de la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri et du Théâtre régional Kateb-Yacine que je remercie, une fois encore, au passage, d'une part. Cela me permettra aussi de persévérer dans mon travail, d'autre part.
Est-ce que l'âge ne constitue pas un obstacle à l'exercice du métier de journaliste auquel vous continuez à vous adonner avec une grande passion et une dynamique remarquable?
L'âge, à ma connaissance, ne constitue pas un obstacle à l'exercice du journalisme et l'écriture en général. Au contraire, c'est à un certain âge que les choses s'apprécient avec un travail fait objectivement, les évènements rapportés fidèlement. Une déontologie est mise en place. L'obstacle interviendrait au moment où on ne pourrait pas se déplacer, tenir un stylo, se rappeler de la moindre information entre autres handicaps.


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