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A l'épreuve de l'expérience
LE CHEF DU GOUVERNEMENT TUNISIEN YOUCEF CHAHED EN VISITE À ALGER
Publié dans L'Expression le 09 - 10 - 2016

Youcef Chahed et son équipe doivent se pencher de toute urgence sur les lourds défis socio-économiques et sécuritaires auxquels la Tunisie est confrontée
Youcef Chahed effectue sa première visite de travail à l'étranger, le choix de l'Algérie répondant tout à la fois à une tradition bien établie depuis le président Bourguiba et aux nécessités d'une conjoncture devenue réellement problématique.
Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, effectue aujourd'hui une «visite de travail et de fraternité» en Algérie à la tête d'une forte délégation. Cette visite a pour objectif de renforcer, d'une part, les relations traditionnelles entre les peuples tunisien et algérien et, d'autre part, d'élargir les horizons de coopération dans plusieurs domaines.
La Tunisie dont l'économie connaît un impact négatif croissant, tant en ce qui concerne le tourisme que l'agriculture, très affectée par une mauvaise pluviométrie, se retrouve en outre confrontée à d'autres enjeux non moins inquiétants. Depuis sa nomination à la tête du gouvernement «d'union nationale» par le président Béji Caïd Essebsi, confirmée le 26 août par le vote de confiance du Parlement, Youcef Chahed et son équipe doivent se pencher de toute urgence sur les lourds défis socio-économiques et sécuritaires auxquels la Tunisie est confrontée. Cinq ans après la «révolution du Jasmin», le septième chef de gouvernement en moins de six ans a succédé à Habib Essid dont le maigre bilan a soudé les critiques les plus amères. Trois mois de tractations ont suivi la déclaration fracassante du président Beji Caïd Essebsi, le 2 juin, sur la nécessité de répondre aux critiques soutenues contre Habib Essid par un gouvernement d'union nationale, une«idée» vivement saluée par Ennahda et Rached Ghannouchi. Issu du parti Nidaa Tounès fondé par le chef de l'Etat, Youssef Chahed a été désigné le 3 août par Caïd Essebsi mais c'est au prix d'intenses tractations et de jeux de coulisses qu'il a fini par construire un staff de 26 ministres et 14 secrétaires d'Etat, objets de maintes«réserves» y compris chez les alliés d'Ennahda qui accusaient certains d'entre eux de corruption et de sectarisme. A peine savouré le vote de l'ARP en faveur de son gouvernement, voilà Youcef Chahed promu, le 18 septembre, au rôle de président de la commission politique de Nidaa Tounès, avec pour mission impossible la conciliation des courants qui agitent le parti et le menacent d'implosion.
C'est dans ce contexte marqué par plusieurs crises d'ordre politique, économique et social, que Youcef Chahed effectue sa première visite de travail à l'étranger, le choix de l'Algérie répondant tout à la fois à une tradition bien établie depuis le président Bourguiba et aux nécessités d'une conjoncture devenue réellement problématique. Depuis 2011, les relations entre les deux pays sont officiellement sereines et constructives. Il n'empêche, de façon latente, des coups de canif ont été portés à plusieurs reprises au contrat moral qui lie les deux gouvernements, la Tunisie de Béji Caïd Essebsi ayant la fâcheuse tendance de louvoyer au gré des opportunités, souvent décevantes certes, mais toujours tentantes.
Au manque de «sincérité» des dirigeants tunisiens répond le pragmatisme teinté de réminiscence révolutionnaire de leurs homologues algériens qui n'entendent pas oublier, quel qu'en soit le prix, le rôle et la place que la Tunisie a toujours eus dans le combat du peuple algérien pour son indépendance puis pour sa souveraineté. C'est d'ailleurs en vertu de ces certitudes que l'Algérie a pesé de tout son poids pour préserver la Tunisie des dérives du printemps arabe, ne ménageant ni ses moyens ni ses efforts afin de concilier les forces en présence, appelant à la sagesse et à la retenue pour privilégier les intérêts majeurs du peuple tunisien.
Pour étayer cette démarche, le flux touristique national a été encouragé afin de venir en aide au tourisme tunisien qui représente une part appréciable du PNB. Et tant pis si cet effort est contesté de plusieurs façons, comme cela a été le cas, pas plus tard qu'il y a deux semaines, où on a appris que cette activité a été sauvée par le tourisme local. Qu'importe! L'essentiel n'est-il pas qu'elle ait été sauvée? C'est la vision stratégique de l'Algérie qui milite activement pour des pays voisins stables et prospères, ne lésinant ni sur les moyens ni sur les engagements pour enraciner la paix et la solidarité entre les peuples frères de la région. Il y a eu, et il y aura toujours, de nombreux couacs, mais la volonté de les transcender garantit ce «partenariat stratégique exceptionnel» qu'Alger et Tunis appellent de leurs voeux. Et l'une comme l'autre ont des chantiers communs à construire, d'abord en ce qui concerne le développement des zones frontalières pour lutter efficacement contre la contrebande, ensuite dans le domaine sécuritaire face à la menace terroriste endémique face à laquelle l'Algérie a une expérience reconnue qu'il s'agit de mettre à profit pour la sauvegarde de tous les pays de la région. A cet égard, la «coordination globale» que les deux gouvernements ont engagée depuis des années, malgré les quelques couacs évoqués, permet d'envisager de nouvelles pages dans le livre d'une relation souvent donnée en exemple à l'échelle maghrébine et arabe.
30 DT la taxe de la discorde
En août, les médias algériens ont rapporté la colère des compatriotes, surpris par la taxe touristique de 30DT (équivalent de 2000 DA), imposée par la Tunisie aux postes-frontaliers de Betita, wilaya de Tébessa, Oum Tboul et Al Ayoun, wilaya d'El Tarf, et Heddada, wilaya de Souk Ahras. Après avoir mené une campagne tambour battant pour inciter les touristes algériens à passer leurs vacances en Tunisie, Tunis a surpris tout le monde en imposant cette taxe, alors que ses ressortissants n'en acquittent aucune ni à l'entrée ni à la sortie du territoire algérien. La Tunisie comptait sur 1,5 million de touristes algériens, pour sauver en partie un tourisme boudé par les Européens depuis les attaques terroristes du Bardo et de Sousse. Face à une colère grandissante des Algériens, les autorités tunisiennes ont d'abord fait valoir la grave crise financière malgré laquelle ils bénéficient de promotions exceptionnelles dans les hôtels, un effectif accru de policiers pour leur sécurité, la gratuité des procédures douanières. En vain, le gouvernement algérien ayant décidé d'appliquer la réciprocité à tous les pays qui imposent une taxe à ses ressortissants, la Tunisie vient d'annoncer, voici deux jours à peine, que ladite taxe de 30 DT sera annulée dans la loi de finances 2017.


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