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Appel pour l'autonomie du festival
27E EDITION DES JOURNEES CINEMATOGRAPHIQUES DE CARTHAGE
Publié dans L'Expression le 30 - 10 - 2016

«C'est un festival qui a besoin d'une indépendance», plaide Brahim Letaief, directeur des JCC en pointant du doigt le ministère de la Culture.
C'est dans le prestigieux Palais des congrès de Tunis, sis rue Mohammed V que s'est déroulée la cérémonie d'ouverture de la 27e édition des Journées cinématographiques de Carthage. Exit le théâtre régional pour cause de fermeture aux fins de rénovation. Et c'est un peu dommage. Cette année, les festivités débuteront un peu plus tôt que d'habitude. On veut faire les choses vite et bien. Même si le tapis rouge et la joie des retrouvailles sont omniprésents, on sent un léger flottement cette année dans l'organisation.
La 27e édition, qui se veut particulière, entend célébrer les 50 ans des JCC de la plus belle manière qu'il soit, en mettant à l'honneur tous les lauréats du Tanit d'or depuis l'avènement des JCC à nos jours. Cela fait de nombreux invités et de qualité surtout.
Une édition spéciale donc, qui fête désormais, annuellement le cinéma, pour une course au Tanit d'or et les autres récompenses dans un cadre cinématographique arabe et africain longtemps ouvert sur le reste du cinéma du monde. Cette année ont été conçues, pour ce faire, deux affiches, une pour le cinquantenaire et une autre pour les JCC, annonçant le retour des festivités pour une semaine non-stop de projections, de débats, colloques et autres rencontres entre cinéastes confirmés d'ici et d'ailleurs, ainsi que des jeunes cinéastes, producteurs et public cinéphile.
A l'instar de ce qui est indiqué sur le site du festival, Brahim Letaief, directeur des JCC, relèvera, lors de la cérémonie d'ouverture, encore une fois, la question de «l'autonomie des JCC». Il souligne: «Les JCC ont parfois connu quelques vicissitudes, mais leur parcours garde une cohérence, donnée en grande partie par la sagesse de ses fondateurs visionnaires. Mais aujourd'hui, les JCC ont besoin d'un nouveau format, d'une nouvelle structure et d'une autre vision afin d'afficher de nouvelles ambitions, et elles sont nombreuses, et de faire face aux nouveaux défis, et ils sont multiples. Il est vrai que l'emprise de l'Etat sur la manifestation pendant des décennies, a laissé ses traces sur les JCC. Il n'empêche, que les responsables institutionnels et les acteurs de la société civile culturelle ont conscience des problèmes et des besoins du festival et travaillent de concert pour apporter leur contribution à la construction des nouveaux JCC afin qu'ils demeurent l'événement artistique le plus convoité en Afrique et dans le Monde arabe et le plus important en nombre de participants. C'est un festival qui a besoin d'une indépendance et d'une stabilité qui aident dans la décision.» Au total plus de mille projections sont prévues dans les différentes villes et salles de Tunisie pour les 322 films au programme issus de 20 pays arabes, africains, mais aussi d'Europe, d'Amérique et d'Asie. Sur les 68 films en compétition officielle qui regroupe quatre sections, la participation tunisienne à cette édition 2016 atteint le nombre record avec 12 oeuvres. Parmi les 18 films retenus dans la section des longs-métrages, figurent trois fictions tunisiennes, respectivement «Chouf» de Karim Dridi, «Demain dès l'aube» de Lotfi Achour, «Thala mon amour» de Mehdi Hmili et un documentaire «Zeineb n'aime pas la neige» de Khaouther Ben Hania. L'Algérie pour sa part, est présente avec seulement deux films, dans la catégorie première oeuvre, prix dédié à feu Tahar Chriaâ (fondateur des JCC, Ndlr). il s'agit des longs-métrages «Maintenant ils peuvent venir» de Salem Brahimi (Annnab d'or au dernier Festival d'Annaba du film méditerranéen) et «A mon âge je me cache encore pour fumer» de Rayhana Obermeyer. Avec une bonne brochette de comédiennes dont Hiam Abbass, Biyouna, Nadia Kaci, Fadila Belkebla, ce film fera assurément sensation.
Les deux films algériens concourront aux côtés de deux films tunisiens en lice parmi les 13 films retenus, à savoir «The last of us» de Ala Eddine Selim et «Hedi» de Mohamed Attia, deux films primés dans les manifestations cinématographiques internationales dont «la Berlinale» Festival international de Berlin (Allemagne) et «la Mostra de Venise» (Italie).
La cinéaste algérienne Yamina Chouikh est pour sa part aux JCC en tant que membre du jury dans la section compétition officielle des longs-métrages. M. Ahmed Bejaoui est quant à lui présent aussi à Tunis, afin de prendre part au colloque qui se tient les 29 et 30 octobre, autour de la préservation du patrimoine cinématographique (en Afrique et dans le Monde arabe) en péril. Il s'agit affirme-t-on «de dire l'urgence de la situation et la nécessité absolue d'actualiser le diagnostic afin d'élaborer au plus vite une stratégie efficiente et concrète susceptible de mettre un terme crédible à cette hémorragie mémorielle que nous subissons dans l'indifférence quasi générale. C'est en tout cas ce qu'ambitionne ce colloque et c'est l'objectif qu'il s'est fixé, en ayant recours non seulement à l'expertise des archives et des conservateurs spécialisés dans la conservation du patrimoine cinématographique, mais également en faisant appel au savoir-faire accumulé par les cinéastes eux -mêmes qui sont confrontés d'une manière inhérente à leur praxis, aux problèmes immédiats et concrets de la conservation dans de bonnes conditions de leur propre production filmique». Ajouté à cela, il y a aussi le fort risque de piratage, dont beaucoup de cinéastes africains souffrent. C'est le cas du fils de Sembene Ousmane, présent actuellement aux JCC et qui lors d'une discussion informelle avec un critique de cinéma sénégalais apprend que certains films de son père sont diffusés de façon illégale sur YouTube. Parlant de Sembene Ousmane, il est à noter que le documentaire de Fatma Zohra Zaâmoum intitulé à juste titre «Sembene Ousmane le docker noir» figure dans la longue liste du programme et sera projeté dans l'une des sections parallèles. Partenaire du festival, la chaîne TV5 Monde sera, comme d'habitude, présentée par l'émission MOE, afin de suivre l'actualité lors de cette édition anniversaire.
Le jury international des quatre sections de la compétition sera respectivement présidé par le Mauritanien Abderrahmène Sissako, (longs-métrages), le Tunisien Sofian al Fani (prix Tahar Cheriaâ), et la Burkinabée N'Diaye Maimouna pour la section des courts-métrages et celle de Carthage ciné-promesse. Outre la capitale (Tunis), toute la Tunisie sera en fête avec des projections qui couvriront 14 régions ainsi que dans des prisons et des universités. Présente hors-compétition du festival, la nouvelle fiction «Fleur d'Alep» de Ridha Behi a ouvert le bal des projections vendredi dernier, en présence de la belle Hind Sabri, la comédienne principale du film. C'est L'histoire d'un couple qui se déchire et dont l'enfant unique part se réfugier aux côtés des djihadistes en Syrie. Sa mère tente désespérément de le récupérer. Un synopsis qui n'est pas sans rappeler quelque peu «Sur la route d'Istanbul» de Rachid Bouchareb, avec la sauce arabe par-dessus et toute la flamme émouvante qui en découle.


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