«L'octroi des autorisations prendrait en considération les spécificités culturelles de la société en général et les spécificités culturelles de chaque région en particulier.» L'octroi des autorisations pour la construction et l'ouverture des mosquées sera soumis à un nouveau cahier des charges fixé par un nouveau décret visant l'organisation du réseau national des mosquées, afin de permettre un meilleur contrôle et la supervision de ces lieux. Selon le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, avec la pro-mulgation du nouveau décret, il est question d'adopter une nouvelle méthode d'organisation, «la Grande mosquée d'Alger en cours de réalisation à El-Mohammadia vient en première position, suivie des mosquées pôles puis des mosquées nationales qui supervisent les mosquées de quartier» a-t-il annoncé devant les députés, en réponse à leurs questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN). Une manière de renforcer la lutte contre la radicalisation, le discours de haine et d'impliquer la mosquée dans la prévention contre le phénomène du terrorisme. D'ailleurs, c'est l'un des objectifs majeurs fixés par Mohamed Aïssa depuis son arrivée à la tête du ministère des Affaires religieuses en 2014, en succédant à Abdellah Ghlamallah. Dans le cadre de la lutte contre l'islam radical, le ministre des Affaires religieuses a déjà exprimé son ambition d'appliquer un vaste programme de sensibilisation des citoyens en leur expliquant les valeurs du l'islam et les messages véhiculés par le Coran, incitant au respect d'autrui, à la tolérance et à la cohésion sociale, un rôle qui devrait être joué, selon lui, par la mosquée et aux imams de montrer une image d'un islam ouvert. Pour ce qui est du schéma architectural de la mosquée, le ministre des Affaires religieuses a affirmé que depuis la promulgation de ce décret exécutif en novembre 2013 portant statut des mosquées, il avait instauré le schéma des mosquées en Algérie et fixé le cahier des charges concernant la construction des mosquées. «La construction des mosquées s'effectue actuellement sur une base fonctionnelle et obéit aux normes des plans architecturaux et du style architectural mauresque» et l'octroi des autorisations «prendrait en considération les spécificités culturelles de la société en général et les spécificités culturelles de chaque région en particulier, ainsi que la densité démographique», a-t-il expliqué.