La Russie a menacé hier de bloquer une résolution française sur Alep au Conseil de sécurité et a proposé son propre projet de résolution, au début d'une réunion à huis clos des 15 pays membres, ont indiqué des diplomates. L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine avait auparavant indiqué que Moscou mettrait son veto à un projet de résolution française qui prévoit l'envoi d'observateurs pour l'évacuation de civils d'Alep. Le texte russe qui ne mentionne pas la présence d'observateurs internationaux sur le terrain préfère demander à l'ONU de prévoir des «arrangements» afin de «superviser la situation des civils encore présents à Alep». Le projet russe souligne «l'importance d'assurer le passage volontaire, digne et en toute sécurité de tous les civils (...) sous la supervision et la coordination de l'ONU, vers une destination de leur choix». «Nous ne pouvons laisser voter ce texte car c'est un désastre», a déclaré Vitali Tchourkine à la presse à propos de la résolution française. C'est «une provocation politique», a-t-il ajouté. Il a estimé le plan français «impraticable et dangereux» et dit craindre que les éventuels observateurs ne soient la cible de «provocations». «Il y a des facons adéquates de parvenir au même objectif», a-t-il affirmé.