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"La parole du peuple tunisien est forte"
LOTFI ABDELI, ACTEUR TUNISIEN, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 21 - 12 - 2016

Célèbre acteur et humoriste tunisien, cet homme a bien évolué depuis Making of, aujourd'hui, il incarne des rôles tout aussi forts non seulement en Tunisie mais aussi dans des films étrangers. Nous l'avons raté aux JCC, le voici qui débarque à Hassi Messaoud. Présent avec nous à l'ouverture avec un film court, l'occasion nous a été donnée pour une petite conversation avec cet artiste caméléon.
L'Expression: Vous avez joué le rôle principal dans le film moyen métrage Ghasra qui a fait l'ouverture de ces Rencontres cinématographiques de Hassi Messaoud. Le film aborde la situation sociopolitique de la Tunisie d'une façon très humoristique. Comment avez-vous appréhendé ce rôle?
Lotfi Abdeli: Dès que le réalisateur m'a tendu le scénario, je l'ai lu et je l'ai trouvé extraordinaire. Très subtil et ironique qui parle de la situation actuelle de la Tunisie qui est grave et perdure encore jusqu'à aujourd'hui. Mais ce n'est pas propre à la Tunisie, cela ressemble un peu au Maroc, à l'Algérie, à ce qui se passe dans les pays arabes. Je me suis dit que c'est un rôle comique, mais qui se doit d'être joué d'une façon dramatique. C'est ça la force du film. Les gens sont dans une espèce de tragédie quelque part, en même temps, le type est pris au piège. Il est dans une urgence, harcelé, il subit. Du début jusqu'à la fin de l'histoire il subit continuellement les influences de la société.
Est-ce à dire qu'aujourd'hui le peuple tunisien est harcelé de partout?
Depuis la révolution on subit tous les courants politiques, les nahdhaouis, les islamistes, les modernistes, les gauchistes, les gens d'affaires, les supporters de football. C'est cela le prix et le passage obligatoire vers la liberté et la démocratie.
Et aujourd'hui comment va la Tunisie? Certains disent que cette liberté a été confisquée...
Elle va beaucoup mieux. On est heureux. Oui, mais dire qu'elle a été confisquée ce sont des choses qui se disent en pleine révolution. La vérité est qu'on est aujourd'hui un pays libre, qui dit, qui ne pense plus en cachette. Il y a une liberté d'expression que tu ne trouveras jamais ailleurs. On est fiers de ça. Après, tu vas demander à un Tunisien s'il est content, il va te dire non! C'est ça la démocratie, on n'est jamais contents. C'est sous la dictature où on dit qu'on est contents. Les choses sont installées, on te demande si ça va, tu es obligée de dire oui. En France, aux Etats-Unis ou au Canada tu poses la même question aux gens, ils te diront non, car il y a des choses à changer.
Les gens ont réussi à faire annuler un mariage d'une fillette de 13 ans avec son violeur...
Oui, il y a une force de frappe de la société civile extraordinaire qui peut faire changer les donnes. Une force de frappe énorme qui a son poids. Il y a beaucoup de choses qui ont été stoppées par la force du peuple, parce que sa parole est entendue.
Cette année au festival d'Annaba du film méditerranéen on vous a vu dans Simshar, un film maltais où vous interprétez le rôle bouleversant d'un marin. Un film poignant qui évoque le drame des migrants clandestins de Lampedusa...
Oui, c'est une histoire terrible sur les migrants clandestins. Car ce qui se passe là-bas est scandaleux. J'ai eu énormément de plaisir à jouer dans ce film-là. Un film très dur. Le rôle porte les séquelles d'une histoire vraie d'un marin qui a perdu toute sa famille...Tout ça fait que ce long métrage est plein de messages. Ce film a énormément marché et a eu de nombreux prix. C'est une coproduction maltaise et j'étais le seul acteur arabe...
D'ailleurs, vous jouez actuellement dans plusieurs films à l'étranger
Oui je me retrouve parmi un groupe d'acteurs qui ont la chance de travailler à l'international. J'ai la chance de jouer dans des films français, italiens etc. J'ai cette chance de ne pas jouer uniquement dans des films arabes. Je suis aussi au théâtre, dans la danse, tu ouvres le frigo tu me trouves
(sourire). Je suis heureux, car j'ai beaucoup de chance dans mon métier. J'ai beaucoup travaillé. Je suis polyvalent. Tu peux me trouver aussi bien dans les films comiques que dramatiques avec beaucoup d'aisance.
Vous avez évolué depuis le film Making of de Nouri Bouzid.
Heureusement pour moi. Si je n'avais pas évolué en 10 ans, il aurait fallu pour moi que j'arrête ce métier alors. Aujourd'hui, je ne fais plus de castings. On me contacte et si je vois que le rôle me convient et si je suis disponible aux dates de tournage je le fais. Je fonctionne au feeling. Ce sont des rapports beaucoup plus humains avec moi et le réalisateur.


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