Entamé en Algérie, ce projet photographique sur la mixité sur le monde sera enfin vu à Alger lors d'une exposition qui réunira une quarantaine de clichés et dont le vernissage se tiendra le 21 janvier à 16h30, précédé d'un point de presse avec l'artiste. Après un travail assidu qui a duré près de quatre ans, l'artiste photographe devenue entre temps réalisatrice également, Aurore Vinot, vient enfin en Algérie nous faire découvrir et partager avec nous le résultat de son oeuvre photographique, intitulée Makeda-Mixed Couples. Après de nombreux voyages qui l'ont menée de France en Algérie, Liban, Afrique du Sud et le Congo, Aurore Vinot vous donne rendez-vous à Alger le 21 janvier prochain, à Dar Abdellatif, à partir de 16h30 pour le vernissage de son exposition consacrée à l'Algérie, laquelle sera précédée à 15h d'un point de presse. Grâce à des reportages réalisés dans différents pays, le kaléidoscope photographique de l'artiste met en avant les diverses définitions de mixité (religion - couleur et culture). «En suscitant un nouveau regard sur des unions parfois décriées ou interdites, Makeda tente de s'éloigner de l'image sociologiquement problématique encore trop souvent transmise par les médias», affirme-t-on. En Algérie où le sujet reste encore tabou, Aurore Vinot viendra vous raconter les péripéties de son aventure photographique qui l'a menée à deux reprises depuis 2014, que ce soit à Alger ou à Oran. Elle présentera à cette occasion une quarantaine de clichés autour de Makeda Algérie. «Je suis vraiment impatiente de montrer les tirages car même avant le vernissage je reçois déjà des témoignages et des messages de personnes très sensibles au sujet. L'Algérie c'est le premier pays que j'ai visé pour préparer une exposition Makeda car c'est ici que j'ai débuté la série et je suis donc ravie de pouvoir partager les chroniques avec le public d'Alger. Le lieu n'a pas été choisi au hasard, je tenais vraiment à présenter ces séries dans un lieu rendant hommage aux beautés architecturales de la ville et de nombreuses personnes à l'étranger me posent également des questions sur la villa Abdellatif», nous a-t-elle confié. Et de rajouter: «Makeda ce sont des portraits d'histoires amoureuses, mais également des captures de ville. C'est important de valoriser le patrimoine. Pour la suite du projet, je vais monter d'autres expositions à l'international dans les pays représentés par la série. Et puis ce sera la fin de cette longue aventure. Parce que sur Makeda France il y a aussi des couples franco-algériens donc c'est intéressant d'avoir l'écho des deux pays dans le projet également. Ce sont vraiment des regards croisés». Pour rappel, Makeda-Mixed Couple est un projet photographique réalisé essentiellement en noir et blanc, les couleurs qu'affectionne cet artiste qui adore pourtant les pays fortement chaleureux, ensoleillés. Mais sa touche restera celle-là. Un parti sans doute pour insuffler à ses images un supplément d'âme et de poésie. Ces clichés réalisés dans différents pays s'intéressent au vécu de ces couples mixtes, de Beyrouth à Brazzaville en passant par Cap Town, Alger, Oran et Paris. Les portraits qu'elle réalise questionnent ces histoires amoureuses et leur rapport avec l'interculturalité. En effet, ils sont accompagnés d'entrevues, qui sont autant de chroniques internationales autour des préjugés, de l'exil et de l'actualité. Pour en savoir plus, il suffit de jeter un coup d'oeil sur son travail, à ce blog/ site que tient Aurore Vinot: http://www.photomakeda.com/. Notons enfin que le nom Makeda est le nom de la reine de Saba, reine noire d'Ethiopie qui eut une idylle avec le roi Salomon, roi juif d'Israël. Ce n'est donc pas fortuit si l'artiste a choisi d'appeler ainsi son projet. Ne dit-on pas que «si les préjugés restent coriaces, seul l'amour pourra nous sauver?»
