Le logement, l'école, la santé, l' eau, sont les principaux volets de ce programme. Six ans après le lancement du Plan de soutien à la relance économique (Psre) par le président de la République et après plusieurs années de spéculation sur les résultats de ce programme et son efficacité sur le terrain, un premier bilan chiffré vient d'être rendu public. C'est la réponse officielle de l'initiateur de ce projet aux plus sceptiques ou enfin aux plus critiques, lesquels estiment que cette initiative n'a pas dépassé le stade du voeu pieux. Le bilan en question traduit en effet un effort important enregistré à tous les niveaux et dans plusieurs secteurs depuis 1999. Des résultats « jamais réalisés depuis l'indépendance du pays. » Le bilan a mis en exergue, également, les actions économiques du gouvernement et les secteurs de prédilection qui ont bénéficié d'un intérêt particulier à l'image du secteur du logement. Dans ce sens, en se référant aux chiffres officiels, plus de 810.000 logements ont été réalisés de 1999 à 2004 soit 13,9% du parc réalisé depuis 1962. Un chiffre qui inclut bien sûr tous les types de logements (social, participatif, rural, promotionnel), ce qui est un record. Mais ce résultat reste insuffisant au vu de la persistance de la crise du logement en Algérie et la complexité du problème, lequel est accentué par la lenteur affichée dans les opérations de distribution. L'on sait déjà que 50.000 logements sociaux achevés n'ont pas encore trouvé d'acquéreurs à cause de la bureaucratie, ce qui a amené les autorités à réviser les modalités de distribution en confiant cette responsabilité aux daïras au lieu des APC. L'intérêt pour ce secteur est confirmé en faveur du programme complémentaire de soutien à la croissance qui prévoit la réalisation d'un million de logements d'ici à 2009. L' éducation nationale et l'enseignement supérieur sont les deux autres points phares du Psre. A cet égard, le bilan souligne que 974 établissements et plus de 22.000 salles de classe pour le primaire ont été construites entre 1999 et 2004, soit 17% des infrastructures scolaires réalisées depuis l'indépendance. Mais le record est détenu par l'enseignement supérieur qui a bénéficié de 322.000 places pédagogiques ce qui représente 50% de ce qui a été fait depuis 1962. Ces chiffres traduisent l'importance accordée par les politiques à ces deux secteurs en pleine mutation. Par ailleurs, le secteur de la santé a bénéficié de 13 hôpitaux. Ce qui reste insuffisant, au regard des insuffisances enregistrées sur le terrain. Concernant les infrastructures économiques, la tendance est à la relance. Le secteur hydraulique vient en tête de lice par rapport aux projets réalisés. Cela est expliqué, bien évidemment, par la lancinante crise d'eau vécue par le pays ces quatre dernières années. A ce sujet, il est signalé la réalisation de 18 barrages, de 66 retenues collinaires et de 5000 forages. Dans un autre chapitre, le rapport fait état de l'ouverture de 3000 routes nationales. Les chiffres officiels brossent donc un bilan des plus reluisants sur la machine des réformes économiques qui a débloqué pour ces quatre dernières années 7 milliards de dollars. Quels seront désormais les arguments des cercles ayant qualifié ce programme de «gaspillage»?
