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La France, une république bananière!?
Publié dans L'Expression le 05 - 02 - 2017


C'est l'impression qui prévaut face à l'accumulation d'affaires et de scandales liés à la corruption et à la malversation. Ainsi, des femmes et des hommes politiques français - quel que soit le pavillon sous lequel ils naviguent - défrayent cycliquement la chronique politico-judiciaire. Des politiques français censés diriger avec probité leur pays sont pris dans les rets de la prévarication. La France malade de ses dirigeants? On n'est pas loin de le penser, dès lors que ceux-ci profitent de leur position au sein des instances de l'Etat pour se sucrer et se mettre au-dessus des lois de la République. Ce qui fait encore mauvais genre, est que, parmi les candidats qui briguent - ou ont brigué - la présidence française de 2017, nombre d'entre eux sont mis en examen, c'est le cas de l'ex-président Sarkozy (qui croule sous les affaires, mais prêt, dit-on, à remplacer, François Fillon, lui-même englué dans la «Penelopegate», si ce dernier venait à renoncer); Alain Juppé (très lourdement condamné en 2004 en première instance à 18 mois de prison avec sursis, 5 ans de privation de ses droits civiques, et 10 ans d'interdiction de se présenter devant des électeurs pour avoir, disent les juges, «trompé la confiance du peuple français») qui peut être sollicité pour sauver la droite; Marine Le Pen, présidente du parti d'extrême droite, le Front national, est aussi empêtrée dans des affaires d'emplois fictifs au Parlement européen. Dans ce micmac, les socialistes n'ont rien à envier à ceux de la droite et de l'extrême droite. A 80 jours de la présidentielle française, le moins qui puisse être dit est que les choses sont mal engagées et les hommes qui prétendent diriger la France font plus parler d'eux pour des affaires sordides où ils sont impliqués que par leur hauteur de vue. En fait, cela devient aléatoire de dire ce qui va se passer d'ici le scrutin du 27 avril. Au moment où les Français sont déboussolés par le chômage, que l'austérité à sens unique écrase les pauvres, mais épargne les riches, des dirigeants [députés, sénateurs, ministres...] exhibent des richesses sans cause. Des milliardaires ont le monopole de la finance, des médias, contrôlent des institutions induisant une montée en puissance de la corruption de la classe politique française où il n'est plus rare de voir un haut personnage de l'Etat traîné dans la boue de la concussion. Il y a en fait une rupture radicale entre les Français malmenés par le sous-emploi et une élite dirigeante arrogante qui ne craint plus de s'exposer. L'austérité imposée par les gouvernants précarise le peuple, sans toucher aux privilèges des riches. C'est dans ce contexte que l'irruption de la corruption et/ou de la malversation dans le champ politique français a exaspéré une population qui a toutes les peines du monde à joindre les deux bouts. Cela, en sus du mépris que professent ces hommes politiques qui, nonobstant leur implication dans des affaires relevant de la justice, n'en persistent pas moins à se présenter au suffrage des Français. Sarkozy, Juppé, Fillon, des hommes blanchis sous le harnais, connaissant parfaitement les arcanes de la loi française auraient dû avoir l'honnêteté intellectuelle de s'abstenir de briguer un mandat électif, par respect au peuple français. Ce qu'ils n'ont pas fait. Il existe en France une règle non écrite, la jurisprudence Bérégovoy-Balladur (en rapport avec l'affaire de Bernard Tapie, homme politique français mis en examen [inculpé] par la justice) qui fait qu'un ministre inculpé doit démissionner. Cette règle s'applique a fortiori à des hommes qui postulent à la chefferie de l'Etat qui se doivent d'être propres dans tous les cas de figure. Ainsi, si des garde-fous existent pour préserver la dignité des fonctions présidentielle et ministérielle, dans la pratique leur mise en oeuvre reste difficile. Dans les faits, le milieu politique est un petit monde où tous se connaissent parfaitement et connaissent leurs petits secrets. Toutefois, le droit français offre des échappatoires qui permettent à d'anciens dirigeants de ne jamais rendre compte de leurs actes, notamment dans l'exercice de la présidence. Pas moins de trois anciens présidents français traînent derrière eux des casseroles: Valéry Giscard d'Estaing (affaire des diamants de Bokassa), Jacques Chirac (affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris), Nicolas Sarkozy (mis en examen dans plusieurs affaires). Mais, ces ex-présidents (ils seront rejoints en mai par François Hollande) sont, comme le stipule la Constitution de la Ve République, membres de droit (à perpétuité) du Conseil constitutionnel. Ce qui les met à l'abri de toute poursuite judiciaire. La toute fraîche affaire Fillon, met encore plus, si cela se pouvait, la France en situation de république bananière, raillées en France, dès lors que ses hommes politiques malgré leurs arnaques, bénéficient de l'impunité. Triste pour la patrie de De Gaulle!

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