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«Algériens, si vous saviez...»
L'ECRIVAIN TAHAR OUETTAR REPOND À SES DETRACTEURS
Publié dans L'Expression le 13 - 04 - 2005

Quelques rappels à ceux qui se gaussent à toute occasion de mon passé de contrôleur du parti.
J'étais venu au FLN comme parti, par le biais du journal Al Ahrar que j'avais créé à Fraksou dans les Aurès d'abord, puis à Constantine, ville dépendant de la Wilaya I. C'était un projet soumis à l'état-major et à Boumediene en particulier, par l'entremise du frère Ferhat, connu sous le nom de Ferhat Achouri et du défunt Abdelhamid Guerfi qui était commandant de secteur à Ghardimaou.
L'idée était née en conséquence de la crise survenue entre l'organe de l'état-major et du gouvernement provisoire. Nous nous étions dit que nous serions la troisième force en entrant en Algérie, selon l'expression de Charles de Gaulle.
La Wilaya I nous avait abandonnés, le ministère de la Défense nous avait ignorés. Houari voulait plutôt que je rejoigne la revue El Djeich... Mes insensées positions répétées avaient irrité le président Ben Bella à cause de mes écrits sur Bourguiba. De ce que j'avais su, la position du défunt Khider, qui appelait à la création d'un parti de masse en opposition à Ben Bella, avait été à l'origine de l'arrêt de El Ahrar et j'avais été appelé à la création de El Djamahir. Le professeur Abdallah Chériet, alors conseiller de Khider, en fut l'un des architectes.
Sept mois plus tard, la parution de El Djamahir est arrêtée suite à un éditorial rédigé par Tahar Benaïcha dévoilant l'activité de Ferhat Abbas, président du Parlement, opposé au socialisme, et, en outre, sa déclaration à la revue Jeune Afrique : Je suis avec Ben Bella, mais...!
Le frère Ahmed Ben Bella m'envoya le moudjahid Abdelaziz Chekiri, correspondant permanent à l'assemblée, pour me remercier et lui faisait dire : Vous m'avez soulagé d'une dent cariée.
Respectable élite
Mais après la rencontre des deux présidents à Sétif où Ben Bella déclarait: la différence entre mon frère... et moi c'est que je roule à une vitesse de cent kilomètres à l'heure alors que lui roule à une vitesse moindre... ou ce qui veut... Immédiatement après, je recevais une décision d'arrêt du journal signée par le frère Hadj Ben Alla.
Le dernier numéro avait paru avec une caricature de El Hadi Tidjani mettant en cause deux personnes qui se disaient:
- Je t'accuse d'être socialiste.
- Et moi je t'accuse d'être bourgeois.
Nous vaincrons... Telle était, en gros caractères, la manchette calligraphiée par El Hadi également.
Ainsi, le groupe s'étant séparé, me voilà au parti... membre de la commission nationale d'orientation et d'information en compagnie d'une très respectable élite, en l'occurrence Hocine Zahouane, Mohamed Harbi, Djamil Bendimered.
Au lendemain du congrès qui s'était déroulé à la salle Afrique, j'avais édité une nouvelle intitulée Les héros dont la dédicace était ainsi : à tout héros qui connaît son rôle et ignore son destin. Le seul qui avait été informé que la dédicace concernait Ben Bella était Mohamed Bouarroudj, à l'époque rédacteur en chef de la revue qui a publié la nouvelle revue laquelle probablement dépendait du ministère des Awqaf.
J'avais un pressentiment avant, pendant et après le congrès que les événements allaient dépasser l'Exécutif et Ben Bella lui-même. L'idée de la troisième force m'avait revisité, j'avais proposé au groupe qu'avaient rejoint maître Abdelaziz Zerdani et Mahmoud Tlemçani pour faire des comités d'orientation et d'information, existant dans les structures du parti, comme une force d'avant-garde quasi secrète parallèle à l'organisation habituelle du parti, ceci en partant du fait que le Front de libération tel qu'il était ne pouvait être qu'une organisation de masse... J'avais soumis un projet de revue intitulé Le socialiste. Plus tard, Lotfi El Khouli publia en Egypte une revue du même nom.
Mon projet n'avait pas suscité d'intérêt auprès des camarades, au contraire peut-être avait-il provoqué la dérision. Ils n'arrêtaient pas de se réunir et de discuter. Alors, j'avais sollicité par téléphone le frère Ben Alla pour rejoindre l'appareil de contrôle qui venait d'être mis sur pied. Il était, d'après le texte de création, rattaché directement au secrétaire général, en l'occurrence le frère Ben Bella. Le frère Si El Hadj m'avait orienté vers le frère Bouchaïb pour la prise de fonction. Ainsi, j'avais été le premier contrôleur national après la tenue du congrès, rejoint ensuite par le défunt Rabah Djermane et l'ami très cher Mohamed Raïs.
J'avais accompli des missions dont m'avait chargé le secrétaire général à Merouana, et à Lakhdaria (dans la wilaya de Tizi Ouzou à l'époque).
J'avais vécu un étrange événement en ce temps-là. Le jour du 5 juillet 1964, à l'entrée du siège du parti, le gardien me tend une enveloppe contenant un ordre de mission et quelques grandes lignes que je devais développer dans mon discours. En ouvrant le journal Alger Républicain, je trouvai mon nom figurant dans la liste des membres du bureau politique et du comité central chargés d'animer les manifestations de commémoration de l'anniversaire de l'indépendance. Ma destination était Tablat. Après Tablat, j'avais reçu ordre de me rendre à Sidi Aïssa en remplacement de Abderrahmane Cherif. Après Sidi Aïssa, j'avais reçu ordre de me rendre à Bou Saâda car le défunt Amar Ouzeggane avait eu également un empêchement. Après quelques hésitations, Si Mohamed, le chef de daïra de Tablat, déclara: à Dieu va ! Je t'accompagne quoique cela soit ne fasse pas partie de ma mission. J'avais organisé un grand meeting à Bou Saâda pendant que l'armée du défunt Chabani, en rébellion contre le pouvoir, nous scrutait du haut de la montagne...
J'étais revenu de ma mission, sain et sauf et épuisé. A ce jour personne ne m'a réclamé de rapport sur ce que j'avais effectué, comment j'avais réagi alors que d'autres s'étaient dérobés!
Dès l'événement du 19 juin 1965, j'étais l'un des premiers initiateurs de l'organisation de la résistance populaire. J'avais affronté le frère Cherif Belkacem, lors d'une première réunion qu'il avait tenue avec les cadres du parti et de l'assemblée nationale lorsqu'il demanda le soutien du parti au coup d'Etat, en lui déclarant que notre légitimité s'exprime à travers le comité central, le bureau politique et son secrétaire, le frère Ben Bella. Plusieurs avaient soutenu mon intervention dont, si je me souviens, Saïd Yazourène, Ahcène Mahiouz...
Djamel ne m'en n'avait pas tenu rigueur ce jour-là, il m'avait même invité à m'asseoir à côté de lui, mais depuis la réunion j'étais resté 17 mois sans travailler, parfois mon salaire suspendu, parfois versé. Et une 403 noire avec 4 personnes à bord ne cessait de fréquenter les abords de mon domicile.
- Avec ma voiture, une trois-chevaux, je m'étais rendu en compagnie de Tahar Ben Aïcha et Bouzid Kouza à Blida pour recruter Rachid Boudjedra. Celui-ci nous apprend qu'il émigre en France.
- Cette bonne voiture servait de lieu pour nos réunions : Hachemi Cherif, Bouzid Kouza, feu Djamel Ben Mezbah, Abdelaziz Tolbi, Tahar Ben Aïcha... je les ramassais un à un et je les emmenais loin des endroits suspects (tout Alger était sous suspicion).
J'avais publié en mai 1966, à l'occasion de la fête des travailleurs, la nouvelle El Boukhar. C'était une élégie sur la République, dont l'hebdomadaire El Moudjahid fit un commentaire sévère sous le titre Nouvelle sans nouvelle. Il ne m'avait pas été permis le droit de réponse.
J'avais organisé la fuite, avec la compagnie de Tahar Ben Aïcha, Djamel Mesbah et Abderahmane Bouzida, du manuscrit de Bachir Hadj Ali, L'arbitraire. Notre rencontre avec celui chargé de le sortir d'Algérie avait eu lieu à trois heures du matin.
Nous avions kidnappé, Hachemi Chérif et moi-même, Lotfi El Khouli, qui assistait à un colloque socialiste arabe, avec une autre personne dont je ne me souviens pas du nom mais qu'on appelait Saïd... et que nous avions chargé de faire part à Boumediene du mauvais état de santé de Bachir Hadj Ali et Hocine Zahouane. Lotfi El Khouli s'était acquitté de la mission et nous avait donné une réponse positive et de bonnes promesses de Boumediene... Et Lotfi El Khouli nous avait conseillé de suivre l'expérience égyptienne, de placer notre confiance dans le raïs... (Quand j'avais rencontré Hocine Zahouane à Tizi Ouzou alors qu'il était en résidence surveillée dans la wilaya, nous avions siroté un thé dans un café soudain, je m'empressais de le quitter bien que c'était moi qui cherchais à le voir alors que j'étais en mission, envoyé par le parti. Il m'avait dit, railleur : Tu as peur... ? Je n'avais pu lui dire oui, mon cartable était bourré de tracts interdits, je voulais seulement m'assurer de sa santé).
«Vendu»
J'avais remis un paquet de tracts, réclamant la libération des détenus, au directeur du journal El Chaâb pour les distribuer aux participants à la conférence des socialistes arabes qui avait lieu au Club des Pins. Celui qui m'avait transmis les tracts m'avait recommandé de m'assurer de l'assistance de monsieur le directeur, un progressiste et un ami... Au lendemain, j'avais été surpris par une fouille minutieuse de mes affaires et de ma voiture. Et le défunt Aïssa Messaoudi qui me questionnait avec ironie sur le tract comme pour me dire : tu as été vendu Ouettar. Les interdits n'avaient pas été trouvés mais j'étais resté sous surveillance et l'ami directeur m'évitait. A ce jour, nous n'avons évoqué ce sujet.
Durant ce qu'on avait appelé le colloque culturel, j'étais avec Nadia Guendouz et d'autres, à initier une pétition réclamant la libération de Bachir Hadj Ali en sa qualité de secrétaire général de l'Union des écrivains algériens. Je n'avais échappé à l'arrestation que grâce à feu Abdallah Belhouchet, commandant de la Première Région militaire, suite à l'intercession de mon frère qui était à l'époque officier dans cette région.
J'avais commis deux articles dans le journal El Chaâb sous le titre «Quart de clin d'oeil», l'un sur Ahmed Mahsas membre du conseil de la révolution et l'autre sur Bachir Boumaza membre du conseil de la révolution également. Quelques semaines plus tard ils s'enfuyaient, ils ont cru sans doute que j'avais été chargé par Boumediene d'écrire les deux articles... J'avais avec Boumaza, alors qu'il était ministre de l'Information, des relations tumultueuses. Dieu est témoin qu'il avait fini par s'assouplir en exprimant son admiration à propos de mon style et m'avait même proposé qu'on créât ensemble un journal humoristique. Après sa disparition, une 403 avait stationné pendant une semaine devant mon domicile, soupçonnant ma complicité dans la fuite de Boumaza... Je cherchais à le contacter au ministère ce jour-là... Quels paradoxes algériens.
Des terres du domaine autogéré avaient été distribuées à des personnes privées. J'avais alors publié dans le journal El Chaâb une nouvelle intitulée Les orphelins. Une véritable révolution s'est déclarée en haut lieu... mais la dissolution des domaines autogérés et leur distribution à certains moudjahidine... a été suspendue.
Je poursuivais l'écriture du roman L'As en deux exemplaires. Je devais faire sortir l'un chez le poète syrien Chaouki Badhdadi et garder le deuxième.
Et moi, contrôleur national, j'avais publié Taanat Les orphelins et Rommana en référence à l'activité de Boualem Khalfa ainsi que La lettre consacrée à Bouzid Kouza. J'avais publié l'Az, Ezzilzel, Les martyrs reviennent cette semaine, publication dans laquelle figure La négresse et l'officier, à cause d'elle le parti a reçu de nombreuses lettres de protestation de l'institution « ... » Comme j'avais publié Noces de mulet, Le pêcheur et le palais qui sont une condamnation explicite du pouvoir militaire et du coup d'Etat de 1965. Et deux élégies sur la situation du président Ben Bella.
Et moi, contrôleur national, j'avais subi l'article 120, je n'avais pu assister au congrès des écrivains algériens.
Et moi, contrôleur national à chaque fois qu'une délégation arabe de gauche visitait l'Algérie, elle rencontrait la gauche algérienne chez moi, à tel point que le défunt Mohamed Chérif Messaâdia avait manifesté son irritation: le FLN les invite et c'est Ouettar qui les reçoit...! Une fois, une délégation yéménite avait manifesté l'intérêt de rencontrer quelques camarades sur les questions relatives à la réunion des partis communistes à Rome. Je n'avais d'autre à faire que de les kidnapper ainsi que leurs camarades et les faire dîner ensemble chez moi... (Les frères d'Orient ont très peu le sens de la discrétion, et de la clandestinité. Il y avait un frère irakien qui me sollicitait chaque fois qu'il perdait le contact, je faisais le nécessaire pour le lui rétablir et lui faire comprendre qu'il ne devait plus me joindre. Mais à peine avait-il fini une bouteille de bière qu'il m'appelait au téléphone pour un déjeuner ou un dîner ensemble, je répondais que je ne connaissais personne sous ce nom-là...).
Après l'échec du coup d'Etat au Soudan en 1974 et l'assassinat de tous les dirigeants de gauche, Boumediene déclarait que l'Algérie s'élève contre les bains de sang qui se déroulent au Soudan. J'avais écrit alors l'éditorial du supplément culturel que je dirigeais dans le journal El Chaâb. Je le dis franchement là-bas il y a des bains de sang et là il y a des bains de vapeur.
Les étudiants volontaires de tout le pays connaissaient mes dispositions à leur égard et j'acceptais leur invitation quel que fût le lieu et en dehors des activités du Front de Libération nationale.
Au congrès de la jeunesse après le décès du président Boumediene, j'avais convaincu le frère Mohamed Salah Yahyaoui d'ouvrir le champ aux jeunes de gauche et leur donner la parole. Ce jour-là, Abdelkader Khomri avait fait un discours magnifique dont je garde encore le souvenir.
J'avais été catalogué par tous sans exception que je méritais bien l'article 120... notamment après avoir entendu un poème que j'avais donné en «melhoun».
Et moi contrôleur national. Je faisais face à un maccarthysme sévère:
- Le roman Ezzilzel interdit d'être tourné en film deux fois.
- Opposition à l'obtention du prix Lotus
-Opposition à ma nomination à la tête de la revue Lotus.
- Tentative de mon élimination physique alors que j'enquêtais sur une affaire grave à Skikda dont le frère Daho Ould Kablia connaissait la teneur.
- Ma mutation vers l'organisation des paysans en 1975 en vue de mon éloignement définitif du parti et en montant contre moi le secrétariat général des paysans.
Enfin et surtout, enfants de crapauds, mis à la retraite, à cause de La négresse et l'officier, à l'âge de quarante-sept ans parmi un ensemble de contrôleurs dont la plupart avaient été désignés dans différentes institutions sauf moi.
Avez-vous fait ce que j'ai fait?
Avez-vous enduré ce que j'ai enduré?
Pouvez-vous vous enorgueillir comme moi d'avoir été une artère vivante et battante dans un grand parti semblable à celui du Front de Libération nationale et dans un système comme celui de l'Algérie? De procéder à la collecte et l'analyse de toutes les données de petite et de grande importance que j'avais expliquées dans le roman Expérience en amour.
Je vous le répète encore comme a dit quelqu'un:
Crapauds, enfants de crapauds... Autant que vous puissiez coasser...Vos corps sont à moitié dans l'eau et l'autre dans la boue...
Vous ne souillerez pas l'eau, ni n'atteindrez le ciel.


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