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Le film qui met à nu le Maroc et ses pratiques
«DIS-LEUR QUE J'EXISTE»
Publié dans L'Expression le 19 - 02 - 2017

«Je rends visite à mon mari que je n'ai pas vu depuis 8 mois», a affirmé Claude Mangin soulignant que «j'ai été refoulée à deux reprises».
Aucun n'oublierait les massacres impitoyables perpétrés sauvagement par l'armée royale marocaine contre les populations de Gdeim Izik dans le territoire sahraoui. Les séquelles d'une répression sauvage sont intactes chez une population ne cessant de militer pour le recouvrement de son indépendance, l'autodétermination du Sahara occidental. En dépit de toutes ses fuites vaines et les démarches sournoises du Makhzen, le Maroc n'avance toujours pas. Plus, il est souvent rattrapé. Cette fois-ci, il est épinglé par le cinéma. Il s'est fait prendre par son propre piège qu'il a fomenté et exécuté en s'attaquant violemment aux populations de Gdeim Izik. «Dis leur que j'existe» est ce bouleversant documentaire qui a mis à nu la politique colonialiste du Royaume marocain. Le film rapporte des images vivantes d'une barbarie humaine perpétrée sur l'humain n'ayant rien dit de mal que celui de perpétuer sa revendication chère «Maroc Dégage!». Le film porte dans ses dimensions tout le combat d'un peuple, le peuple sahraoui en lutte pour exister dignement, librement. Rien d'étonnant si le réalisateur s'est contenté d'imager son film par des vidéos démontrant des hommes et des femmes revendiquant leur droit à l'indépendance de leur pays. Le réalisateur est allé dans les profondeurs en démontrant au monde entier que le Maroc est, outre sa politique colonialiste, tortionnaire, impitoyable dans le traitement qu'il réserve à ces milliers de vieux, de jeunes et des moins jeunes, des enfants mais surtout à des prisonniers. «Dis leur que j'existe» est donc ce film qui retrace la situation de prisonniers politiques sahraouis dans les lieux de torture et détention au Maroc et dans les territoires occupés. C'est sous cet angle qu'intervient Claude Mangin, épouse et porte-parole de ce combat à côté de son mari Naâma Asfari, en apportant son témoignage poignant sur des dépassements dépassant les seuils de l'entendement par l'armée royale. En projetant jeudi dernier le documentaire à la cinémathèque d'Oran, Claude Mangin était sereine. Elle était encore plus dans le débat qui a suivi la projection. «Je suis sereine car je suis convaincue que notre cause est juste», a-t-elle affirmé ajoutant d'un ton enthousiaste déclarant que «le Maroc est aux aguets en se faisant épingler par sa propre politique en formulant sa demande d'adhésion à l'Union africaine». Une telle déclaration renvoie l'oratrice à se référer aux fondements composant la Charte de l'Union africaine ainsi que le droit international en matière d'interdiction de la torture et respect des droits de l'homme». Là encore, la militante de la cause sahraouie, épouse du Naâma Asfari, enfonce le Maroc en dévoilant ses méfaits dans le traitement du cas de son mari croupissant dans les geôles de Salé après avoir été condamné à 30ans de prison. Claude Mangin n'a pas fait dans le détail en dévoilant des «réalités inhumaines» perpétrées par le Royaume du Maroc, ses larbins ainsi que l'injustice de sa justice. «Le procureur et les juges sont tombés sur les avocats de la défense dès que ceux-là ont prononcé la phrase de territoires occupés», a-t-il dévoilé. «Ils nous ont humiliés lors du procès de mon mari», a-t-elle fini par lâcher sans pour autant démontrer qu'elle cède. «Je continuerais dans notre combat. Car, notre cause est juste», a-t-elle indiqué, ajoutant que «j'irai ce mois de mars au Maroc». Dans ce procès, Claude Mangin a relevé plusieurs dépassements et anomalies perpétrés volontairement par les justiciers du Royaume alaouite en jugeant Naâma Asfari, dont l'épouse continue à défendre fermement tout en défendant la cause sahraouie. «Je rends visite à mon mari que je n'ai pas vu depuis 8 mois», a-t-elle ajouté avant de souligner que «j'ai été refoulée à deux reprises». Le Sahara occidental est un territoire dont la population continue à lutter pour son autonomie. Il est en outre occupé par le Royaume du Maroc depuis 1975. Une occupation illégale perpétrée par le Maroc. Le Sahara occidental est donc en situation d'occupation. Les 24 Sahraouis condamnés dans le cadre du procès de Gdeim Izik sont des personnes protégées aux termes de l'article 4 de la quatrième Convention de Genève et devraient en tant que telles se voir appliquer le droit international humanitaire. «La justice marocaine n'entend rien quant au droit international», dira Claude Mangin. Jusqu'à présent et en violation des nombreuses résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies, le Royaume du Maroc refuse de reconnaître au Sahara occidental le statut de territoire non autonome. Au contraire, il a illégalement annexé le territoire, le considérant comme une province marocaine. En conséquence, le Maroc rejette l'application du droit international humanitaire sur ce territoire, bien qu'il soit partie aux Conventions de Genève. Toute référence à l'occupation marocaine expose son auteur à des poursuites judiciaires et à des mesures de rétorsion pouvant aller jusqu'à la torture. C'est le cas de Naâma Asfari et ses codétenus. «Dis-leur que j'existe» retrace le portrait de Naâma Asfari, juriste et militant indépendantiste sahraoui.

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