L'équipe algérienne, qui n'a plus rien à perdre, devra oser et attaquer. Pour l'USM Alger, l'heure de vérité en Champion's League africaine approche. L'équipe algéroise sera fixée, demain soir, au Caire, sur son devenir dans cette compétition. Il faut, cependant, faire preuve de réalisme et affirmer qu'à cet instant précis, les Rouge et Noir sont beaucoup plus proches de l'élimination que de la qualification. Lorsqu'on est appelé à jouer le match aller à domicile, il faut faire en sorte de préserver ses chances de qualification pour le prochain tour en s'imposant, même sur la plus petite des marges. Or, l'USMA n'a fait ni l'un ni l'autre. Il y a quinze jours, au stade Omar Hammadi de Bologhine, elle avait subi de la part du Ahly du Caire une véritable leçon de football qui la plaçait directement sous la menace d'une élimination sans frais. On imagine, d'ici l'Everest qui se profile à l'horizon de la formation algérienne, forcée de renverser, en Egypte, une situation quasi désespérée. La malchance de l'USMA est d'être tombée sur une équipe d'El Ahly qui a fait, cette saison, de la Champion's League son principal objectif. Les Egyptiens étaient rentrés dans le rang depuis quelques saisons et leurs résultats étaient marqués par la déception. Mais, cette saison, ils ont remis en cause leur politique pour entamer une opération de recrutement de joueurs de valeur dont le fameux Mohamed Barakat, celui qui a inscrit le but vainqueur au stade de Bologhine, débauché du club d'El Ismaïli. Mais l'USMA a contribué à pimenter l'affaire du match aller en fournissant une exhibition des plus médiocres. Les dirigeants du club algérois avaient opté pour le stade de Bologhine pensant que la pelouse en tartan allait bénéficier à leurs joueurs face à des Egyptiens peu habitués à évoluer sur une telle surface. Ils avaient négligé le fait que leur équipe pouvait passer au travers de son sujet et que son adversaire était capable de surmonter le handicap du terrain. Nul n'avait, d'ailleurs, contesté la victoire des Egyptiens tant leur supériorité dans tous les domaines était manifeste. On pouvait, même, dire que l'USMA s'en était sortie à bon compte avec une telle défaite tant le Ahly avait mieux joué. Mais comme il reste 90 minutes de jeu à disputer, il y a lieu de ne pas enterrer trop vite l'équipe algérienne. Il est évident qu'elle n'aura pas les faveurs du pronostic pour la qualification, mais elle a droit à un minimum de considération. Elle jouera au Caire avec l'idée qu'elle n'a plus rien à perdre dans la bataille. Il lui faudra oser et attaquer pour tenter de forcer son destin même si elle ne se présentera pas sur le terrain de l'Académie militaire avec tous ses atouts du fait de l'absence de Ammour et Aribi, toujours blessés. La qualification est certainement compromise depuis le match aller, mais elle reste possible sachant que le football est un sport habitué à réserver des surprises.
