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Le silence qui tue
ERREURS MEDICALES
Publié dans L'Expression le 05 - 05 - 2005

Face à une mort d'homme, l'on a jamais vu une structure hospitalière se porter partie civile contre un praticien qui a commis l'irréparable.
L'erreur médicale est un phénomène courant dans l'ensemble des établissements hospitaliers de par le monde. Les hôpitaux algériens ne font certainement pas exception. Le seul fait d'un diagnostic erroné ou d'un acte chirurgical mal accompli peut conduire à un décès ou à gâcher toute une vie. Cependant, une sorte d'omerta semble régner dans un secteur où l'erreur humaine prend des proportions tragiques. Il est vrai qu'un cas de décès en milieu hospitalier suscite beaucoup d'émotion qui, souvent, prend le dessus sur la raison et il devient quasiment impossible, sur le fait, de se prononcer sereinement sur les véritables causes qui conduisent à des situations où familles des malades et médecins se livrent une guerre sans merci. L'absence, en Algérie, d'informations sérieuses sur les actes médicaux et surtout, l'absence de prise en charge effective des proches de victimes d'actes opératoires provoquant les décès des patients, constituent, selon de nombreux praticiens, un véritable handicap dans la gestion de telles affaires et amènent les citoyens à douter de la compétence de la médecine nationale. En effet, l'on a les familles de victimes qui apportent de très graves accusations, d'un côté, alors que les structures médicales impliquées dans des cas d'erreurs médicales se confinent dans un lourd silence qui s'apparente à un aveu de culpabilité, de l'autre. Ainsi, il n'existe aucune passerelle sérieuse entre les deux et le Conseil de l'ordre des médecins, censé traiter ce genre d'affaires, joue un rôle quelque peu marginal, au point qu'il n'est que rarement cité en pareilles circonstances. Cet état de fait conduit à une situation d'impasse et c'est toute une structure médicale qui en pâtit. Celle-ci, qui adopte une position défensive, dans une tentative de «blanchir» par esprit de corps, le praticien coupable d'une erreur médicale, jette la suspicion sur la compétence de l'ensemble du personnel. Et l'absence de communication de sa part aggrave sa situation vis-à-vis des familles plaignantes qui disent avoir de grandes difficultés à entrer en possession des dossiers de leurs proches, victimes d'un acte chirurgical raté ou d'un faux diagnostic. L'attitude des autorités sanitaires nationales dans des cas d'erreurs médicales relève de l'inconscience parfois. Ainsi face à une mort d'homme, l'on a jamais vu une structure hospitalière se porter partie civile contre un praticien qui a commis l'irréparable. Souvent, en effet, l'on attend la réaction des familles de victimes avant d'enclencher une quelconque procédure. L'on a vu, à ce propos, d'innombrables plaintes verbales pour un ciseau ou une compresse oublié dans le ventre du malade, après un acte opératoire, ne connaître aucune suite sérieuse sur le terrain. En d'autres termes, tant que les familles ne recourent pas à la justice, le chirurgien ou le paramédical coupable de négligence s'en sort à bon compte. Cette tendance à «laisser faire» conduit inévitablement le citoyen à douter de l'efficacité de la médecine en Algérie. Ce genre de comportements «coupables» n'est certainement pas une règle en Algérie, mais il est clair que le climat d'impunité qui semble régner dans de nombreux hôpitaux et autres cliniques privées algériens est une raison suffisante pour tirer la sonnette d'alarme et briser la loi du silence qui caractérise ce genre de délits.

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