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La vraie bataille de juin
APRÈS LA PRESIDENTIELLE, QUELLE MAJORITE PARLEMENTAIRE POUR LE VAINQUEUR?
Publié dans L'Expression le 26 - 04 - 2017


Les deux candidats préparent le 7 mai
Compatible avec une partie de la gauche et une partie de la droite, Emmanuel Macron peut parvenir à une majorité relative. Sauf que l'équilibre de cette construction sera diablement instable...
Avant même le débat du 3 mai prochain qui opposera Emmanuel Macron à Marine Le Pen, «programme contre programme», on sait clairement que le véritable bras de fer va se reporter sur les futures législatives à la faveur desquelles les partis traditionnels de la droite comme de la gauche entendent bien rétablir leur suprématie traditionnelle. Ainsi se pose l'incontournable question de la majorité parlementaire à laquelle prétendent, en principe, l'un et l'autre candidats à l'Elysée et le moins qu'on puisse dire, et répéter à satiété, c'est que l'affaire est loin d'être dans le sac.Au-delà de la malencontreuse réminiscence d'une époque où le RPR tirait sa force de cette besace occulte, version Charles Pasqua, un défi majeur attend désormais le centriste Macron et la souverainiste Le Pen qui vont devoir ferrailler ferme pour prétendre construire une majorité sinon absolue, au moins relative, en juin prochain. Evidemment, tous deux affichent un optimisme de bon aloi et se veulent rassurants pour leur état-major mobilisé, à cette heure, pour la seconde mi-temps de la présidentielle.Emmanuel Macron ne cache pas son ambition de «construire une majorité de gouvernement et de transformation» de la société, à partir du mouvement En Marche dont l'ancrage électoral n'a pas vraiment commencé alors que le paysage politique, ébranlé par la déculottée qu'ont reçue les Républicains et surtout le Parti socialiste, constitue pour quelques jours encore un terreau propice. Ce faisant, il mise sur la «cohérence» des électeurs qui ne sauraient le propulser à l'Elysée sans lui fournir l'indispensable majorité avec laquelle il pourra mener sa Révolution tranquille. Cet optimisme, un rien béat, fait table rase des états d'esprit d'une large frange de l'électorat qui, jusqu'à la veille du premier tour de la présidentielle, avait crié son indécision pour se décider au fil du rasoir, peut-être même en désespoir de cause.Pour s'en rendre compte, il suffit de se référer à la réunion des dirigeants républicains qui n'ont pu se résoudre à appeler franchement au vote utile, préférant la formule alambiquée qui consiste à recommander de ne pas choisir la candidate du Front national. Une donne que ceux qui veulent empêcher le prétendu «héritier de François Hollande» de récolter un score trop élevé par rapport à son ancrage électoral réel chercheront à fructifier au sein de leur base, quitte à faire exploser le taux d'abstention.Compatible avec une partie de la gauche et une partie de la droite, Emmanuel Macron peut néanmoins parvenir à une majorité relative. Sauf que l'équilibre de cette construction sera diablement instable, les groupes autant que les individus tirant à hue et à dia selon leurs intérêts du moment et les attentes de leur propre électorat. Quant à Marine Le Pen, le choix est encore plus limité. Elle ne peut espérer en effet glaner un nombre suffisant de suffrages au sein de la gauche, Benoît Hamon ayant appelé sans la moindre hésitation à appuyer la candidature de l'ancien ministre de l'Economie alors que Jean-Luc Mélenchon, très en colère contre l'adversité a refusé de le faire, préparant de fait l'après-présidentielle. Il lui faudra donc «travailler» dans le terreau républicain pour espérer séduire le maximum d'électeurs afin de construire «sa» majorité, mais c'est loin de la coupe aux lèvres. Si la chose est envisageable pour le second tour, le 7 mai prochain, il n'en sera pas de même les 11 et 18 juin prochains. Certes, le Front national a connu une embellie spectaculaire depuis 2002 et il est aujourd'hui un parti incontournable dans le paysage français. Les tentatives de Marine Le Pen de le dédiaboliser ont été fructueuses, malgré de nombreux couacs comme celui du Vél d'Hiv récemment. Peut-elle faire autrement quand on sait que son discours mobilisateur dépend pour beaucoup des arguments anti-immigration, anti-islam et sur le terrorisme, joyeusement amalgamés pour davantage d'impact.Assurément, l'égérie de l'extrême droite française ne peut pas ne pas être consciente de ses limites, tout comme son adversaire. C'est pourquoi il y a fort à parier que son principal objectif, à défaut d'une conquête de l'Elysée rendue aléatoire par le jeu des alliances gauche-droite au nom du vote utile, va être l'entrée d'un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale par le biais duquel elle pourra banaliser définitivement le FN dans le paysage politique hexagonal.Un facteur joue en sa faveur. Le refus d'Emmanuel Macron de tout accord entre appareils, exception faite du Modem de François Bayrou, son allié précoce, va porter préjudice aussi bien au Parti socialiste qu'au mouvement «En Marche». Pour l'instant, celui-ci compte 14 investitures de «personnalités» diverses sur les 577 circonscriptions à pourvoir. Mais il dispose de 15.000 CV adressés par la société civile grâce à laquelle il espère «renouveler» en profondeur «le paysage politique français». Entendra-t-il l'appel du pied insistant de Manuel Valls qui lui recommande l'entente cordiale, arguant d'une «responsabilité majeure» à l'heure du rassemblement? Ce serait sa première erreur et il le sait.


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